POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 20 JUILLET 2006
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 20 JUILLET 2006
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points développés par Mme Marie Okabe, Porte-parole adjointe du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan:
Déclaration sur le Népal
L’évolution récente de la situation a été une occasion sans précédent d’aboutir à une solution politique négociée d’un conflit de 10 ans au Népal. Gardant cela à l’esprit, le Secrétaire général a décidé d’envoyer une équipe au Népal pour discuter de l’assistance des Nations Unies au processus de paix, qui a été proposée. Par le biais de consultations avec toutes les parties concernées, la mission cherchera à parvenir à une compréhension commune de la nature et de l’ampleur des responsabilités que les Nations Unies pourraient assumer dans le processus de paix. L’équipe d’évaluation, qui sera dirigée par M. Staffan de Mistura, devrait se rendre au Népal du 26 juillet au 3 août.
Secrétaire général/Moyen-Orient
Le Secrétaire général vient de faire un exposé devant le Conseil de sécurité, à l’occasion d’une séance publique sur le Moyen-Orient, déclarant qu’à chaque jour correspondait une nouvelle escalade du conflit sanglant qui déchirait le Liban et le nord d’Israël.
Il a indiqué que quelque 300 Libanais avaient été tués et plus de 600 blessés, les pertes en vies humaines étant principalement parmi la population civile, dont un tiers environ d’enfants. Dans l’intervalle, la population israélienne, qui avait espéré que le retrait d’Israël du Liban garantirait la sécurité le long de la frontière nord, fait l’objet de tirs de roquettes constants menés par le Hezbollah qui, chaque jour pénètrent, plus profondément à l’intérieur du territoire israélien. À ce jour, 28 Israéliens ont été tués et plus de 200 blessés.
Le Secrétaire général a déclaré qu’il faudrait parvenir à une cessation immédiate des hostilités, afin de prévenir d’autres pertes en vies humaines innocentes et des souffrances supplémentaires; d’assurer le plein et libre accès du personnel humanitaire à ceux qui en ont besoin; et enfin de donner à la diplomatie une chance de mettre au point un train de mesures pratiques qui assurerait un règlement durable de la crise actuelle. Il a déclaré que les attaques du Hezbollah étaient inacceptables, de même que le recours excessif à la force par Israël, tout en réaffirmant le droit de ce dernier de se défendre.
Il a indiqué au Conseil que la mission qu’il avait envoyée dans la région, conduite par son Conseiller spécial, Vijay Nambiar, avait soumis des éléments qui, à son avis, devraient constituer la base politique de tout cessez-le-feu durable, et sur lesquels elle avait eu des consultations avec les dirigeants du Liban et d’Israël.
Parmi ces éléments, il y aurait un transfèrement des soldats israéliens capturés aux autorités libanaises légitimes, sous les auspices du Comité international de la Croix-Rouge, en vue d’obtenir leur rapatriement vers Israël, ainsi qu’un cessez-le-feu. Du côté libanais de la Ligne bleue, une force de maintien de la paix élargie s’emploierait à stabiliser la situation, coopérant avec le Gouvernement libanais, afin de veiller à son renforcement et à son déploiement intégral dans la zone considérée. Dans l’intervalle, le Gouvernement libanais assurerait la mise en œuvre scrupuleuse des résolutions 1559 et 1680 du Conseil de sécurité, afin d’établir la souveraineté et la maîtrise libanaises. Le Premier Ministre du Liban garantirait de manière formelle au Secrétaire général et au Conseil de sécurité que le Gouvernement du Liban respecterait la Ligne bleue dans son intégralité, jusqu’à ce qu’un accord sur les frontières internationales définitives du Liban soit conclu.
Le Secrétaire général a ajouté qu’un processus de paix pour Gaza –malgré l’existence de problèmes différents– était tout aussi indispensable que celui pour le Liban. Il a constaté la détresse des Palestiniens, qui ont subi des pertes en vies humaines dépassant largement la centaine. La majorité de ces pertes avaient été subies pour le seul mois de juin.
La séance publique a été suivie par des consultations, qui portaient également sur le Moyen-Orient.
FINUL
La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a précisé que des échanges de feu nourris s’étaient poursuivis sans relâche le long de la Ligne bleue. Il y a eu un total de 31 incidents de tirs rapprochés aux abords des positions des Nations Unies au cours des dernières 24 heures. Trois positions ont subi des tirs directs depuis le côté israélien.
Un tir d’artillerie a touché l’enceinte du siège de la FINUL à Naqoura, provoquant des dommages matériels substantiels dans l’hôpital de la FINUL à un moment où des médecins pratiquaient une intervention chirurgicale.
La FINUL a indiqué qu’il était prévu que quelques convois de réapprovisionnement à destination de ses positions soient organisés aujourd’hui, mais que les capacités de déplacement seraient tributaires de la situation sur le terrain. Toutes les positions proches de la Ligne bleue ont à faire face à une pénurie de provisions de base, et il est crucial de les réapprovisionner.
Conseil de sécurité
Dans la matinée, le Conseil de sécurité a entamé des consultations sur la Guinée-Bissau, avec un exposé par le Représentant spécial du Secrétaire général, João Honwana, qui a évoqué le dernier rapport du Secrétaire général sur ce pays. Le climat politique y demeure fragile, du fait de l’existence de profonds clivages entre acteurs politiques qui continuent de compromettre un dialogue national franc et transparent, a—il indiqué.
Le Conseil a également entendu un exposé sur les sanctions à l’encontre de la République démocratique du Congo par le Président du Comité des sanctions du Conseil, l’Ambassadeur du Pérou, Oswaldo de Rivero.
République démocratique du Congo
Sur ce même sujet, le dernier rapport du Groupe des experts sur la République démocratique du Congo vient d’être publié aujourd’hui. Les experts y exposent les violations répétées tant par les acteurs congolais que par les acteurs étrangers de l’embargo sur les armes à destination de la République démocratique du Congo, adopté par le Conseil de sécurité.
Le trafic illicite interne en armes et en munitions, y déclarent les experts, demeure une menace réelle au processus de paix. Le financement des violations de l’embargo sur les armes par le détournement des ressources naturelles congolaises, y compris le trafic transfrontière de diamants et de matières radioactives, tels que l’uranium et le radium, constitue également un danger.
Le Groupe d’experts a également constaté qu’en dépit des déclarations faites par ses dirigeants, les groupes rebelles rwandais établis dans la partie orientale de la RDC continuaient à s’opposer à un programme de désarmement appuyé par les Nations Unies.
Les experts recommandent un système de contrôle des ressources naturelles pour la RDC, ainsi que des sanctions sur les finances et les déplacements à l’encontre des groupes armés qui s’opposent au programme de désarmement. Le transport illicite d’armes par voie aérienne devrait également être réprimé, ont déclaré les experts.
Somalie
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, François Lonseny-Fall, a exhorté les dirigeants du Gouvernement fédéral de transition et le Conseil suprême des Tribunaux islamiques de contenir leurs forces. Il a demandé instamment aux deux côtés de respecter le couvre-feu et les autres dispositions de l’Accord de Khartoum du 22 juin, y compris leur engagement à s’abstenir de toute provocation qui pourrait entraîner une escalade de la situation.
Une continuation du processus de Khartoum, a déclaré M. Fall, donnerait aux parties intéressées l’occasion de donner corps à leurs attentes et de se rapprocher d’un règlement pacifique.
Rapport du Secrétaire général/Côte d’IvoireDans sondernier rapport sur la Côte d’Ivoire, publié aujourd’hui, le Secrétaire général indique que bien que les mesures qui ont été prises jusqu’à présent en vue de mettre en œuvre le processus de paix contiennent les germes de progrès futurs, des initiatives continues et clairement définies, afin d’accélérer un phénomène d’identification et de désarmement à l’échelle du pays sont indispensables, afin de sortir ce pays de la crise. Il a ajouté que la communauté internationale ne devrait pas fléchir lorsqu’elle exige que toutes les parties ivoiriennes respectent leurs engagements.
Indonésie
Concernant le tsunami qui a frappé lundi Java, en Indonésie, une déclaration du Secrétaire général faisant part de sa tristesse devant les pertes en vies humaines a été publiée hier. De son côté, l’Envoyé spécial adjoint des Nations Unies pour l’après-tsunami, Eric Schwartz, s’est rendu à Java cette semaine, où il a lancé un appel en faveur d’une accélération des activités de prévention des catastrophes naturelles.
Dans l’intervalle, sur le terrain, le Programme alimentaire mondial (PAM) a envoyé 20 tonnes de vivres aux zones les plus touchées, et UNICEF va envoyer des approvisionnements d’urgence, dont des tentes, des jerricans et des kits sanitaires. De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) évalue les besoins sanitaires et prévoit une campagne de vaccination contre la rougeole.
Programme alimentaire mondial
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a appelé l’attention aujourd’hui sur un nouveau rapport, qui souligne que l’arrêt de l’aide alimentaire par le PAM à la Chine a coïncidé avec l’annonce que celle-ci était devenue le plus gros donateur d’aide alimentaire au monde.
Le rapport indique également que l’aide alimentaire, et pas seulement celle assurée par le PAM, s’est accrue de 10% pour passer à 8,2 millions de tonnes en 2005. L’aide du PAM représente plus de la moitié de ce chiffre et a bénéficié à 97 millions de personnes l’année dernière.
Conseil économique et social
La réunion du Conseil économique et social ce matin à Genève a axé ses travaux sur l’examen et la coordination de la mise en œuvre du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la Décennie 2001-2010.
Présentant le rapport d’activité annuel du Secrétaire général sur la mise en œuvre du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la Décennie 2001-2010, le Secrétaire général adjoint et Haut Représentant des Pays les moins avancés, les Pays en développement sans littoral et les Petits États insulaires en développement, Anwarul Chowdhury, a déclaré que le programme représentait une stratégie globale de réduction de la pauvreté et de développement, qui avait été adapté aux besoins spécifiques des pays les moins avancés. Il avait été conçu pour servir de cadre de partenariat entre ces derniers et leurs partenaires en matière de développement, et représentait le programme orienté vers des objectifs précis le plus important qui soit, incluant 30 objectifs de développement international, notamment ceux contenus dans les Objectifs du Millénaire pour le développement.
Annonce du DPI
« Tales of a Globalizing World » (« Récits de la mondialisation »), une exposition de photographies sur les divers aspects de la mondialisation en Asie, en Europe, en Amérique latine et en Amérique du Nord, s’ouvre ce soir à 18 heures, dans le Hall des Visiteurs de l’Assemblée générale.
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