LE COMITÉ DU MAINTIEN DE LA PAIX INVITE À EXPLORER DES OPTIONS POUR RENFORCER LES CAPACITÉS DE DÉPLOIEMENT RAPIDE EN VUE D’UN APPUI AUX OPÉRATIONS EN CRISE
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Department of Public Information • News and Media Division • New York |
Comité spécial des opérations
de maintien de la paix
191e séance – après-midi
LE COMITÉ DU MAINTIEN DE LA PAIX INVITE À EXPLORER DES OPTIONS POUR RENFORCER LES CAPACITÉS DE DÉPLOIEMENT RAPIDE EN VUE D’UN APPUI AUX OPÉRATIONS EN CRISE
Il achève sa session de 2006: il demande des efforts
pour faire face aux abus sexuels et améliorer les services des achats
Le Comité spécial des opérations de maintien de la paix a conclu ses trois semaines de session annuelle (27 février - 17 mars 2006) par l’adoption vendredi à 22 heures de son rapport final qui rappelle notamment que c’est souvent dans les circonstances les plus difficiles et les délais les plus courts que les Nations Unies (ONU) sont appelées à mettre en place des opérations de maintien de la paix (OMP). À cet égard, dans son rapport, le Comité se félicite des réalisations remarquables de l’ONU et rend hommage aux femmes et aux hommes qui ont perdu la vie au service du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Le rapport aborde des questions comme la sûreté et la sécurité des membres des OMP; la conduite et la discipline; le renforcement de la capacité opérationnelle; le déploiement rapide; les capacités de police de l’ONU; la doctrine et la terminologie; les opérations complexes de maintien de la paix; le désarmement; la démobilisation et la réintégration (DDR); la primauté du droit; la parité et le maintien de la paix; la coopération avec les pays contributeurs de troupes; la Commission de consolidation de la paix; le renforcement des capacités africaines de maintien de la paix; les civils dans les OMP; les abus sexuels dans les OMP; et la gestion des achats.
Notant la complexité croissante de la nature même des OMP, le Comité juge essentiel pour l’ONU d’être capable d’assurer avec efficacité le maintien de la paix et de la sécurité internationales, ce qui nécessite, entre autres, une capacité améliorée d’évaluation des situations de conflit, une planification et une gestion efficaces, ainsi qu’une mise en œuvre rapide de toutes les résolutions du Conseil de sécurité.
Rendant hommage à ceux qui avaient perdu la vie au service du maintien de la paix, le Comité rappelle également par ce rapport que la sûreté et la sécurité du personnel de l’ONU et du personnel associé étaient inextricablement liées à la capacité d’exécuter les opérations avec efficacité. C’est pourquoi, il s’inquiète des conditions précaires dans de nombreuses missions, condamne dans les termes les plus forts l’assassinat de personnel dans plusieurs OMP et exhorte l’ONU à accorder la plus grande priorité à l’amélioration de la sécurité sur le terrain.
En notant avec inquiétude la déclaration du Secrétaire général selon laquelle le maintien de la paix de l’ONU continuait à souffrir de sérieuses insuffisances, le rapport demande également que les États Membres s’assurent que les OMP bénéficient de tout l’appui politique nécessaire ainsi que des ressources humaines, financières et logistiques adéquates associées à des mandats clairs, réalistes et réalisables.
Enfin, le Comité appuie la création d’une capacité de force de police permanente afin de pouvoir lancer efficacement la composante police de nouvelles missions et d’assister les missions existantes. C’est pourquoi, il invite le Secrétariat à procéder à un examen exhaustif de tous les aspects de la mise en place d’une telle capacité avant la fin de l’année.
Le Comité suggère aussi au Secrétariat de continuer à explorer différentes options pour renforcer les capacités de déploiement rapide pour soutenir les opérations en crise, options qu’il souhaitera examiner lors de sa session de 2007. Dans le même ordre d’idées, il demande au Secrétariat un rapport sur les besoins en matière de capacité civile et les moyens de parvenir au déploiement le plus opportun.
S’inquiétant des récentes allégations de fraude et de mauvaise gestion dans les services d’achats des missions de maintien de la paix, le Comité spécial souhaite une enquête approfondie et transparente, afin que les auteurs soient tenus responsables. Enfin, il demande aussi des moyens de prévenir de tels agissements à l’avenir.
Le Comité spécial s’est également penché sur la question des abus sexuels perpétrés par le personnel des OMP, sujet qui a figuré le thème principal de sa session spéciale d’avril 2005. Réaffirmant la nécessité pour tout le personnel des OMP de préserver et de garantir la crédibilité, l’impartialité et l’intégrité de l’Organisation, le rapport s’inquiète particulièrement du grand nombre d’allégations d’inconduite sexuelle, exhorte le Secrétaire général à des efforts pour faire face à ce problème. Le Comité spécial en appelle à la responsabilité des cadres des missions et des commandants des forces de maintien de la paix pour prévenir les inconduites et maintenir la discipline, aux efforts du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) ainsi qu’à celui du Département des OMP, afin de proposer un projet de révision du Mémorandum d’accord modèle de 1997.
Le Comité spécial a été établi par l'Assemblée générale en 1965 afin de conduire un examen exhaustif de toutes les questions liées au maintien de la paix. Composé de 124 membres, notamment d’anciens et actuels pays contributeurs de troupes, ce Comité fait rapport de ses travaux à l'Assemblée générale par le biais de la Quatrième Commission (Politique spéciale et décolonisation). Quinze États disposent également d’un statut d’observateur au même titre que l’Union européenne, le Comité international de la Croix-Rouge et Interpol.
Vous pouvez avoir accès à un résumé de l’intervention du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Marie Guéhenno, à l’ouverture de cette session (communiqué AG/PKO/187 du 27 février 2006), ainsi que des débats qui ont suivi (communiqué AG/PKO/188 du 28 février 2006).
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