LE SUCCÈS DES ACTIVITÉS DE CONSOLIDATION DE LA PAIX REPOSE SUR LEUR PRISE EN MAIN PAR LES PAYS, LEUR PARLEMENT OU D’AUTRES INSTITUTIONS NATIONALES, DÉCLARE KOFI ANNAN
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Le succès des activités de consolidation de la paix repose sur leur prise en main par les pays, leur parlement ou d’autres institutions nationales, dÉclare KOFI ANNAN
(Publié le 16 novembre - retardé à la traduction)
On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, adressé à l’audition parlementaire de 2006, dont le Vice-Secrétaire général, M. Mark Malloch Brown, a donné lecture, le 13 novembre.
C’est avec grand plaisir que je salue tous les participants à cette audition parlementaire. Vous apportez un éclairage décisif sur les affaires internationales et l’Organisation des Nations Unies, et je me félicite que vous preniez une part sans cesse plus active à nos travaux.
Je me réjouis particulièrement de savoir que vous allez consacrer cette session à la prévention des conflits et aux besoins des pays qui sortent d’un conflit.
Vous n’êtes pas sans savoir qu’en qualité de Secrétaire général, je me suis employé sans relâche à faire passer l’Organisation des Nations Unies d’une culture de réaction à une culture de prévention. C’est, faut-il le rappeler, ce qui est impliqué dans les termes que ses fondateurs ont utilisés pour décrire leur objectif – « préserver les générations futures du fléau de la guerre ». Dans mon dernier rapport sur la question, j’ai enfin pu dire qu’une culture de prévention commençait à prendre forme à l’ONU, pas seulement grâce aux efforts déployés pour régler les différends par des moyens pacifiques, mais aussi grâce à l’action de développement économique et social.
En complément de ces travaux, nous devons mener des activités de consolidation de la paix dans l’hypothèse où celles de prévention viendraient à échouer. Les pays récemment sortis d’une ère de violence et de bouleversements ont énormément de mal à s’engager pour longtemps sur la voie de la réconciliation, du développement et de la paix. En créant la Commission intergouvernementale de consolidation de la paix, l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations Unies ont mis en place un mécanisme institutionnel spécifiquement chargé de répondre à ces besoins particuliers; l’enjeu consiste pour nous à en tirer le meilleur parti possible.
Nous devons aider les États à traiter avec les nombreux acteurs qui participent aux activités de consolidation de la paix, ce qui peut peser lourdement sur les moyens déjà limités dont ils disposent pour effectuer la transition de la guerre à la paix.
Nous devons éviter tant les déficiences que les doubles emplois, en faisant de la coordination une priorité.
En outre, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour garantir l’efficacité de notre assistance technique, qui couvre en général des domaines prioritaires tels que l’élaboration d’une constitution, la justice transitionnelle, la démocratisation et l’état de droit.
Les pays doivent impérativement prendre en main leurs activités de consolidation de la paix dont le succès repose sur le rôle que joueront les institutions nationales, notamment les parlements. Comme l’Assemblée générale l’a déjà exprimé dans sa dernière résolution sur la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Union interparlementaire, nous sommes résolus à renforcer notre partenariat dans chacun des grands domaines de la consolidation de la paix.
Permettez-moi de finir sur une note personnelle en vous remerciant de tout l’appui que vous avez apporté à l’Organisation ainsi qu’à moi-même pendant toute la durée de mon mandat. Je ne doute pas que vous soutiendrez mon successeur aussi fermement. C’est avec cette ambition commune que je vous adresse mes meilleurs vœux de succès pour votre réunion.
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