UNE RÉUNION D’EXPERTS ORGANISÉE À L’ONU POUR DÉBATTRE D’UNE STRATÉGIE DE « BIOPROSPECTION DURABLE »
Communiqué de presse UNU/205 |
UNE RÉUNION D’EXPERTS ORGANISÉE À L’ONU POUR DÉBATTRE D’UNE STRATÉGIE DE « BIOPROSPECTION DURABLE »
(Adapté en anglais)
L’Université des Nations Unies (UNU) et le Centre international pour le commerce et le développement durable organisent une table ronde d’experts, qui se tiendra au Siège des Nations Unies à New York, le 19 août 2005, pour débattre des stratégies à adopter par les pays en développement en vue d’attirer les investissements dans le domaine de la recherche et du développement pharmaceutiques axés sur les ressources génétiques.
Plus d’une décennie après l’entrée en vigueur de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB), les pays en développement qui bénéficient d’une biodiversité n’ont pas encore récolté les fruits de leur « or vert ». La plupart des partenariats innovateurs instaurés dans le domaine de la bioprospection dans le sillage de la Convention CDB, tels que la collaboration entre Merck et INBio au Costa Rica, et d’autres initiatives coordonnées par le Programme des Groupes pour la coopération internationale en matière de biodiversité (« International Cooperative Biodiversity Groups », ICBG), touchent à leur fin sans avoir atteint des résultats concrets.
Dans la mesure où de plus en plus de sociétés pharmaceutiques se tournent vers l’exploration de nouvelles technologies pour concevoir de nouveaux médicaments, les pays pauvres risquent de ne jamais tirer profit de leurs ressources génétiques.
Les débats porteront sur les découvertes d’un livre intitulé Regulating Bioprospecting: Institutions for Drug Research, Access and Benefit-Sharing (UNU Press, 2005), du Dr Padmashree Gehl Sampath, chercheur à l’Institut pour les nouvelles techologies de l’Université des Nations Unies.
En examinant les conditions économiques dans lesquelles sont passés les contrats concernés, l’auteur développe la thèse selon laquelle les investisseurs potentiels ont été mis à l’écart par le faible cadre réglementaire des pays qui possèdent les ressources et par les limites des normes internationales applicables. Celles-ci sont notamment la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique et l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle (Accord ADPIC).
Dr Gehl Sampathe soutient que seul un cadre juridique transparent définissant de façon précise les droits de la propriété intellectuelle peut permettre de conclure des contrats de bioprospection équilibrés, en vue d’un échange mutuellement bénéficiaire. Elle avertit ainsi tous les acteurs du processus, que ce soit les communautés, les sociétés pharmaceutiques ou les autorités gouvernementales des pays concernés par la transaction, de ne pas privilégier les profits importants au détriment de la qualité du cadre juridique.
Parmi les experts qui participeront à cette table ronde figurent David Newman (US National Institutes of Health); Gordon Cragg (ancien Directeur de la recherche sur les médicaments dérivés de produits naturels au US National Cancer Institute); A. H. Zakri, Directeur de UNU-Institute for Advanced Studies au Japon; Daniel Macgraw, Directeur exécutif du Centre du droit international de l’environnement à Washington; et Philippe Cullet, Directeur de Programme pour l’Europe au Centre de recherche du droit international de l’environnement, et conférencier à SOAS, Université de Londres. D’autres intervenants viendront de l’Université de Stanford, de Harvard Medical School et d’autres Organisations du système des Nations Unies.
On trouvera le résumé du livre à l’adresse suivante: http://www.unu.edu/publications/briefs/policy-briefs/2005/index.htm.
Pour davantage d’informations, aller sur le site http://www.unu.edu/unupress/2005/regulatingbioprospecting.htm.
Créée en 1973 par l’Assemblée générale de l’ONU, l’Université des Nations Unies (UNU) rassemble une communauté internationale d’universitaires dédiés à la recherche, la formation avancée et la diffusion des connaissances sur les problèmes mondiaux. Ses activités se concentrent principalement sur la paix et la résolution des conflits, le développement durable et l’utilisation de la science et de la technologie pour améliorer le bien-être de l’humanité. Cette Université, dont le siège est à Tokyo, dispose d’un réseau mondial de centres de recherche et de formation de troisième cycle.
L’Institut pour les technologies nouvelles de l’Université des Nations Unies (INTECH-UNU), basé à Maastricht, mène des recherches, propose des analyses de politiques et développe la capacité internationale dans le domaine des nouvelles technologies, en particulier en ce qui concerne les pays en développement.
Pour de plus amples informations, contacter: en Europe, Wangu Mwangi au +31 43 350 6365; en Amérique du Nord, Terry Collins au +1 416 538 8712; ou +1 416 878 8712;(portable); et au Siège des Nations Unies, Jean-Marc Coicaud au +1 212 963 6387.
Note aux éditeurs: L’auteur Padmashree Gehl Sampath se rendra disponible pour des interviews à New York le 18 avril. Des interviews avec les médias européens et internationaux peuvent avoir lieu les 14 et 15 avril. Merci de contacter les personnes désignées ci-dessus ou d’envoyer un courriel à terrycollins@rogers.com et/ou à mwangi@intech.unu.edu pour prévoir les rendez-vous.
Une présentation des experts et de l’ouvrage aura lieu mardi 19 avril au Secrétariat de l’ONU, en salle de conférence 5, de 9 h 30 à 12 h 30. Des détails sont disponibles sur http://www.ony.unu.edu/.
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