DIX ANS APRÈS LE SOMMET SOCIAL, LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT SOCIAL SE RÉUNIT DU 9 AU 18 FÉVRIER SUR LA PAUVRETÉ, L’EMPLOI ET L’INSERTION
Communiqué de presse SOC/4658 |
Communiqué de base
DIX ANS APRÈS LE SOMMET SOCIAL, LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT SOCIAL SE RÉUNIT DU 9 AU 18 FÉVRIER SUR LA PAUVRETÉ, L’EMPLOI ET L’INSERTION
Il y a 10 ans, 117 chefs d’État et de gouvernement se réunissaient à Copenhague pour le tout premier Sommet mondial pour le développement social, organisé sous les auspices des Nations Unies. Aujourd’hui, si les espoirs et les attentes nés de cet événement « ne sont pas complètement anéantis », souligne, dans son rapport, le Secrétaire général, M. Kofi Annan, « ils se heurtent certainement aux situations qui font obstacles au développement social et, notamment, la misère sociale et économique et l’inégalité entre individus, catégories sociales, populations entières, pays, voire continents ».
L’examen de la poursuite de l’application des textes issus du Sommet mondial pour le développement social et de la 24e session extraordinaire de l’Assemblée générale, mené à Genève en 2000, sera donc au centre des travaux de la 43e session annuelle de la Commission du développement social, principal organe du Conseil économique et social (ECOSOC), qui se tiendra au Siège des Nations Unies, à New York, du 9 au 18 février 2005, sous la présidence de M. Dumisani Shadrack Kumalo (Afrique du Sud).
Le Secrétaire général interviendra dès l’ouverture d’une séance plénière de haut niveau, qui aura lieu dans la salle de l’Assemblée générale, les 9 et 10 février, et à laquelle participeront notamment des Ministres d’Afrique du Sud, d’Andorre, du Brésil, du Canada, de l’Égypte, de France, du Gabon, d’Irlande, de Jamaïque, du Luxembourg, du Maroc, de Maurice, du Mexique, d’Oman, des Pays-Bas, du Pérou, du Sénégal, de Suriname, de République-Unie de Tanzanie, de Trinité–et-Tobago et du Zimbabwe.
Après l’ouverture de la réunion plénière de haut niveau, trois tables rondes, organisées simultanément, aborderont la mise en œuvre des 10 engagements pris à Copenhague et leurs liens avec les Objectifs du Millénaire pour le développement. Elles porteront sur les thèmes suivants: « éliminer la pauvreté », « promouvoir le plein emploi » et « favoriser l’insertion sociale ». La réunion de haut niveau s’achèvera le vendredi 11 février par l’adoption d’une déclaration.
Cette session marque le dixième anniversaire du Sommet mondial pour le développement social, qui s’est tenu du 6 au 12 mars 1995, à Copenhague, et où les dirigeants du monde entier se sont engagés en faveur « de la promotion du progrès social, de la justice et de l’amélioration de la condition humaine ».
Dans son rapport intitulé « Examen de la poursuite de l’application des textes issus du Sommet mondial pour le développement social et de la 24e session extraordinaire de l’Assemblée générale »1, le Secrétaire général dresse le « pénible constat » selon lequel « la création d’un climat propice au développement social demeure un problème de taille ».
Si la proportion de la population mondiale vivant dans la pauvreté extrême est passée d’environ 30% en 1990 à 21% en 2001, les situations d’inégalité subsistent et sont omniprésentes, empêchant ainsi de s’attaquer aux causes structurelles de la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des jeunes, des personnes âgées, des handicapés, des populations autochtones, des migrants ou encore des déplacés. Le chiffre mondial du chômage est, à cet égard, alarmant: en 2003, 186 millions de personnes, seuil jamais atteint jusqu’à présent, étaient sans emploi, soit 6,2% de la population active, contre 140 millions il y a 10 ans. Tous les Objectifs du Millénaire pour le développement pourraient en fait être atteints d’ici à 2015 si le montant de l’aide publique au développement augmentait de 50 milliards de dollars par an et était maintenu à ce niveau, ce qui ne représente que 5% de ce que le monde dépense actuellement pour les armes.
« Le bilan est donc mitigé et fait état de quelques progrès mais aussi d’un grand nombre d’attentes et d’espoirs non satisfaits », écrit M. Annan dans son rapport, précisant néanmoins que « le Sommet a eu le mérite d’éveiller les consciences et de souligner l’importance du règlement des problèmes de développement social et de la mise en œuvre de politiques du développement social » et « a abouti à l’inscription de plusieurs objectifs du développement social dans les Objectifs du Millénaire pour le développement ».
Selon le Secrétaire général, « le décalage entre le rythme de la mondialisation et la réglementation actuellement en vigueur a entraîné de nombreux déséquilibres qui demandent à être corrigés ». Une « répartition équitable des bénéfices dans une économie mondiale de plus en plus ouverte » est donc à privilégier, « en prenant des mesures favorables à la participation démocratique de tous les pays et de tous les peuples aux processus de décision qui régissent les relations internationales ». « La réalisation d’un développement axé sur l’être humain suppose que l’on accorde la plus haute priorité aux objectifs à long terme du développement social », estime également M. Annan.
Élus par le Conseil économique et social pour un mandat de quatre ans, les 46 membres de la Commission du développement social, qui se réunissent une fois par an, se répartissent de la façon suivante: 12 pays du Groupe des États d’Afrique, 10 pays du Groupe des États d’Asie, cinq pays du Groupe des États d’Europe orientale, neuf pays du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, 10 pays du Groupe des États d’Europe occidentale et autres États.
Le Représentant permanent de l’Afrique du Sud, M. Dumisani Shadrack Kumalo (Afrique du Sud), présidera les travaux de la 43e session de la Commission du développement social. Mme Paloma Durán (Espagne), et MM. Hossein Moeini Meybodi (Iran), Octavian Stamate (Roumanie) et Ewald Wensley Limon (Suriname) assumeront respectivement les fonctions de Vice-Président et de Rapporteur.
Les membres actuels de la Commission sont les suivants, la date d’expiration de leur mandat figurant entre parenthèses: Afrique du Sud (2005), Allemagne (2008), Argentine (2007), Autriche (2005), Bangladesh (2005), Bulgarie (2005), Chili (2008), Chine (2005), Comores (2005), Côte d’Ivoire (2008), Danemark (2005), El Salvador (2005), Espagne (2007), États-Unis (2008), Éthiopie (2008), Fédération de Russie (2008), France (2008), Gabon (2005), Haïti (2008), Inde (2007), Indonésie (2008), Iran (2007), Italie (2005), Jamahiriya arabe libyenne (2007), Jamaïque (2005), Japon (2008), Kazakhstan (2005), Mali (2008), Malte (2007), Mexique (2005), Pakistan (2007), Pérou (2008), République centrafricaine (2007), République de Corée (2008), République dominicaine (2007), République de Moldova (2008), République tchèque (2005), République-Unie de Tanzanie (2005), Roumanie (2007), Sénégal (2007), Suisse (2005), Suriname (2007), Tunisie (2008), Turquie (2007), Viet Nam (2005) et Zambie (2007).
Pour plus d’informations, veuillez consulter le site de la Commission: http://www.un.org/esa/socdev/csd/scocd2005.htm.
1. E/CN.5/2005/6
* *** *