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SG/SM/9968-DEV/2526

L’UNION EUROPÉENNE A UN RÔLE CLEF À JOUER POUR LE PROGRÈS DU DÉVELOPPEMENT, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, LORS D’UN DÉJEUNER OFFERT PAR L’UNION EUROPÉENNE

28/06/2005
Secrétaire généralSG/SM/9968
DEV/2526
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L’UNION EUROPÉENNE A UN RÔLE CLEF À JOUER POUR LE PROGRÈS DU DÉVELOPPEMENT, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, LORS D’UN DÉJEUNER OFFERT PAR L’UNION EUROPÉENNE


On trouvera ci-après le texte de l’allocution prononcée par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, lors d’un déjeuner organisé par l’Union européenne à l’occasion du Dialogue de haut niveau de l’Assemblée générale sur le financement du développement, le 28 juin 2005:


Je suis heureux d’être des vôtres à l’occasion de ce déjeuner où nous allons concentrer nos énergies sur le Consensus de Monterrey.


En effet, s’il a beaucoup été question des objectifs de développement du Millénaire au cours des deux dernières journées, nous ne devons pas perdre de vue que ces objectifs s’inscrivent dans un programme de développement beaucoup plus vaste.  En outre, ces objectifs de développement ont pour horizon l’année 2015, alors que nous devons voir beaucoup plus loin.  Le développement est un processus continu.


Or le Consensus de Monterrey nous est très utile sur ces deux plans.


Premièrement, il porte sur des questions de développement beaucoup plus larges, notamment l’intensification des inégalités, la mondialisation, les enjeux du commerce, la cohérence des politiques concernant les finances, le commerce, la dette et l’aide, et d’autres questions systémiques.


Deuxièmement, il met l’accent sur le long terme, par exemple, en accordant une grande importance au capital humain, qui est toujours la ressource la plus abondante dont dispose un pays quel qu’il soit.


L’Union européenne a un rôle clef à jouer dans nos progrès.  Les Européens ont à leur actif des réalisations considérables dans ce domaine.  C’est grâce à vous qu’il a été possible de renverser la tendance prolongée au déclin de l’aide au développement parce que, peu de temps avant Monterrey, vous avez annoncé une augmentation de l’aide européenne.  Cette année, à nouveau, en prévision du Sommet mondial, vous avez annoncé une autre majoration importante, de même qu’un échéancier de réalisation de l’objectif de 0,7 % du revenu national brut allant à l’aide publique au développement.  L’Europe a de plus été à la pointe des efforts faits pour améliorer la qualité de l’aide, pour accroître l’aide accordée à l’Afrique et, dans le contexte du G-8, pour agir de manière concertée afin d’alléger la dette.  Voilà le genre de force mobilisatrice qu’il nous faut pour garantir la réussite du Sommet.


Mais nous avons besoin que vous alliez encore plus loin.  L’initiative d’allégement de la dette n’a pas encore abouti.  L’Union européenne pourrait faire plus aussi pour améliorer le régime commercial, en veillant à ce que les biens – surtout les produits agricoles – provenant des pays en développement aient un accès élargi aux marchés européens et qu’ils n’aient plus à rivaliser, sur le marché mondial, avec des produits subventionnés.  Enfin, l’Union européenne est bien placée pour augmenter la participation des pays en développement à la prise de décisions économiques et financières sur le plan mondial, en approuvant des changements à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international, le FMI.


J’espère qu’en formulant ces demandes, je ne vous donnerai pas l’impression d’oublier que chaque pays en développement, et en fait chaque pays, est responsable de son propre progrès et de son propre bien-être.  C’est là l’un des principes fondamentaux du développement, et aussi du Consensus de Monterrey.


À Monterrey, les pays en développement se sont engagés à promouvoir la bonne gouvernance, à combattre la corruption et à prendre d’autres mesures propices au développement.


Mais il est vrai aussi que de nombreux pays ne parviendront pas à la croissance durable s’ils ne reçoivent pas d’aide.  C’est pourquoi les pays industrialisés ont eux aussi des obligations.  À Monterrey, ils se sont entendus pour aider les pays en développement à renforcer leurs capacités et leurs institutions, et pour créer un environnement international porteur.


C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous sommes réunis ici : pour former le vigoureux partenariat pour le développement qui constitue le huitième objectif du Millénaire.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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