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KOFI ANNAN DÉPLORE LES OBSTACLES PLACÉS SUR LE CHEMIN DES FEMMES QUI S’EFFORCENT DE GRAVIR LES ÉCHELONS AUX NATIONS UNIES

08/03/2005
Communiqué de presse
SG/SM/9754
OBV/467
WOM/1501

KOFI ANNAN DÉPLORE LES OBSTACLES PLACÉS SUR LE CHEMIN DES FEMMES QUI S’EFFORCENT DE GRAVIR LES ÉCHELONS AUX NATIONS UNIES


On trouvera ci-après l’allocution du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à la cérémonie organisée aujourd’hui par le Groupe de l’égalité des droits pour les femmes aux Nations Unies en l’honneur du chef de service de l’année: 


Je vous remercie, Madame la Présidente, de vos paroles aimables.


Je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui, et je tiens à remercier le Groupe de l’égalité de droits pour les femmes aux Nations Unies d’avoir organisé la cérémonie qui nous réunit.


Depuis trente ans que nous avons fêté pour la première fois la Journée internationale de la femme à l’ONU, il s’est passé beaucoup de choses dont nous pouvons nous réjouir.


La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes a été ratifiée par 179 pays.


De grands événements tels que la Conférence de Beijing et le Programme d’action qui en est issu ont été des moteurs du progrès pour les femmes du monde entier.


Et les femmes défendent d’une voix forte et claire leurs points de vue sur tout l’éventail des questions dont s’occupe l’ONU.


Cela dit, les voix de femmes qui nous parviennent ne sont pas encore aussi nombreuses qu’elles devraient l’être.  Et beaucoup trop d’obstacles se dressent encore sur le chemin des femmes qui s’efforcent de réussir et de gravir les échelons de l’Organisation.


Nous devons faire plus pour changer cette situation – et cela, pour des raisons évidentes:


Premièrement, les femmes possèdent la moitié des capacités intellectuelles de la planète.  Une institution qui laisse inexploitée la moitié des moyens qui s’offrent à elle pour penser ou pour créer se fait du tort à elle-même.


Deuxièmement, parmi les questions dont nous nous occupons à l’ONU il n’en est pas une seule dont les incidences ne soient pas tout aussi importantes pour les femmes que pour les hommes.  Il est donc juste et même nécessaire que des femmes soient là pour y travailler, aussi nombreuses que les hommes et avec autant de pouvoir.


Troisièmement, l’ONU se doit de respecter les principes qu’elle établit pour le reste du monde, et il faut que cela se sache.  Au début de son préambule, notre Charte proclame l’égalité de droits des hommes et des femmes.  Ce que nous pratiquons chez nous est indiscutablement un exemple important pour les pays que nous représentons.


Autrement dit, notre action en faveur de l’égalité de droits ne se résume pas à quelques statistiques à sortir d’un tiroir pour la Journée internationale de la femme, ou à une occasion quelconque où le moment est venu de rendre compte de la situation des femmes.


Ce que nous voulons, au contraire, c’est sensibiliser et inculquer des principes au jour le jour, dans tous les aspects de notre travail.


C’est pourquoi les compétences de gestion sur lesquelles vous mettez l’accent en décernant ces prix sont aussi importantes.


Et je trouve très encourageant de constater qu’il y a des hommes parmi les personnes proposées pour recevoir ces prix. Cela permet d’espérer qu’ensemble nous saurons former un front uni pour la promotion de la femme à l’ONU.


Merci à toutes et à tous, et bonne Journée internationale de la femme.


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