SG/SM/9748-DC/2948

ANNONÇANT DES MESURES PRIORITAIRES POUR RENFORCER LE TNP, KOFI ANNAN APPELLE LES ÉTATS PARTIES À PROUVER LE CARACTÈRE INDISPENSABLE DES RÉGIMES MULTILATÉRAUX

07/03/2005
Communiqué de presse
SG/SM/9748
DC/2948


ANNONÇANT DES MESURES PRIORITAIRES POUR RENFORCER LE TNP, KOFI ANNAN APPELLE LES ÉTATS PARTIES À PROUVER LE CARACTÈRE INDISPENSABLE DES RÉGIMES MULTILATÉRAUX


On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, à l’occasion du trente-cinquième anniversaire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), à New York le 4 mars:


Il y aura 35 ans demain que le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) est entré en vigueur.  Il a fait mentir les sombres prédictions selon lesquelles nous devrions avoir aujourd’hui entre 15 et 50 États dotés de l’arme nucléaire.  Avec 188 États parties, c’est le traité international ayant l’adhésion la plus large au monde.  Compte tenu des graves risques que la prolifération des armes nucléaires fait courir à tous les États, le TNP a été une véritable pierre angulaire de la sécurité internationale.


Pourtant, aujourd’hui, son efficacité et sa crédibilité sont gravement remises en question.  Lors de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (2005) qui se tiendra en mai, tous les États devront donc donner des gages de leur attachement aux trois piliers du Traité: non-prolifération, désarmement et utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire.


Des progrès sont indispensables dans les domaines du désarmement et de la non-prolifération, et ils ne doivent pas être conditionnés les uns par les autres.


Il convient de saluer les mesures récentes prises par des États dotés de l’arme nucléaire en faveur du désarmement, bien que le statut particulier de ces États leur donne aussi des responsabilités particulières.  Ils devraient même aller plus loin, pour que les engagements qu’ils prennent soient crédibles.


Par ailleurs, il faut impérativement reconnaître que la prolifération des armes nucléaires est un danger non pour quelques États, mais pour tous les États.  C’est pourquoi tous les États devraient accepter les mesures nécessaires visant à rendre plus crédibles le contrôle du respect du TNP et les dispositions prises pour le faire appliquer.


Certes, le droit d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques devrait être préservé, mais les États devraient accepter d’exercer ce droit dans le respect de leurs obligations au titre de la non-prolifération des armes nucléaires et compte dûment tenu des difficultés actuelles de l’application du Traité.


Dans le rapport sur la mise en œuvre de la Déclaration du Millénaire que je présenterai sous peu, je recommanderai des mesures prioritaires visant à renforcer le TNP, qui seront soumises à l’examen de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité (2005) et des chefs d’État réunis en septembre pour la réunion au sommet.  Je demande à la Conférence des Parties et aux chefs d’État de relever le défi consistant non seulement à renforcer le Traité mais également à prouver que les régimes multilatéraux et les instances multilatérales ont toujours leur utilité et sont indispensables au maintien de la sécurité internationale.


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