SG/SM/10179

ALLOCUTION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À L’OCCASION DU CONCERT CLÔTURANT LA JOURNÉE DES NATIONS UNIES

24/10/2005
Secrétaire généralSG/SM/10179
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ALLOCUTION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À L’OCCASION DU CONCERT CLÔTURANT LA JOURNÉE DES NATIONS UNIES


(Publié le 14 février – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte de l’allocution du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion du concert donné ce soir dans la salle de l’Assemblée générale pour clôturer la Journée des Nations Unies:


Les hommes et les femmes du monde entier, où qu’ils vivent et quoi qu’ils fassent dans la vie, fêtent aujourd’hui un anniversaire.  L’Organisation des Nations Unies est certes une organisation d’États, mais les droits et les libertés qu’elle a pour vocation de défendre et de promouvoir appartiennent à chaque personne.


Le préambule de la Charte commence par ces mots: « Nous, peuples des Nations Unies… ».  C’est en effet pour les peuples du monde entier que l’Organisation s’emploie à servir la cause de la paix, à œuvrer en faveur du développement et à défendre la dignité de chaque humain.


Il doit bien y avoir dans l’assistance quelques personnes qui peuvent se réjouir avec moi d’avoir retrouvé leurs 60 ans.  Pardonnez-moi de m’exprimer ainsi. Pour les plus jeunes d’entre nous, cet âge peut représenter une éternité. Beaucoup ici savent toutefois que 60 ans passent bien vite.


Songez seulement à la vie d’un homme dont nous célébrons l’anniversaire cette année aussi, à savoir mon illustre prédécesseur Dag Hammarskjöld, né il y a 100 ans.


Il n’avait que 56 ans lorsque l’avion qui le transportait s’est écrasé au Congo, en 1961. L’ONU vivait alors son adolescence.


Dag Hammarskjöld a su accomplir des choses exceptionnelles dans sa vie, aussi bien dans le domaine du maintien de la paix que dans celui du développement ou des droits de l’homme.  Nous savons pourtant que son inspiration et son dynamisme lui auraient permis d’aller plus loin encore s’il avait survécu.


À celles et ceux qui ont tendance à manifester de l’impatience à la vue des défauts de notre Organisation, je voudrais donc dire qu’à 60 ans on n’est pas arrivé au bout du chemin.  On peut s’appuyer sur ce que l’on a déjà accompli, tirer parti de l’expérience que l’on a acquise, et l’on possède assez d’énergie pour aller jusqu’au bout de ce que l’on entreprend.


Il y a exactement 45 ans, lorsque Dag Hammarskjöld s’est exprimé dans cette même salle à l’occasion d’un concert donné pour la Journée des Nations Unies, il a conclu son discours en comparant la vie de l’Organisation aux mouvements d’une symphonie. Nous ne pouvons pas dire comme lui que nous en sommes encore aux premiers mouvements, mais nous pouvons dire avec lui que nous sommes encore loin d’avoir atteint les idéaux qui ont inspiré la Charte.


Je suis ravi que des compatriotes de Dag Hammarskjöld jouent pour nous ce soir. Permettez-moi d’accueillir chaleureusement l’Orchestre royal philharmonique de Stockholm. Puissent-ils inspirer notre Organisation dans sa mission !


Tack så mycket. Merci beaucoup.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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