SG/SM/10171

LE TEXTE ISSU DU SOMMET MONDIAL REPRÉSENTE UN « SUCCÈS PARTICULIER POUR L’AFRIQUE », DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AU FORUM DES RÉDACTEURS EN CHEF AFRICAINS

17/10/2005
Secrétaire généralSG/SM/10171
Department of Public Information • News and Media Division • New York

LE TEXTE ISSU DU SOMMET MONDIAL REPRÉSENTE UN « SUCCÈS PARTICULIER POUR L’AFRIQUE », DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AU FORUM DES RÉDACTEURS EN CHEF AFRICAINS


(Publié le 14 décembre – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte du message que le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Kofi Annan, a adressé au Forum des rédacteurs en chef africains qui s’est ouvert le 15 octobre à Johannesburg, tel que lu par Scholastica Kimaryo, Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Afrique du Sud:


« Je suis enchanté, à la fois en ma qualité de Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies et en tant qu’Africain, de vous adresser à tous mes vœux les plus chaleureux à l’occasion de cette réunion importante.  En tant que rédacteurs en chef, vous assumez une responsabilité vitale car vous contribuez à former l’image que l’Afrique donne au reste du monde comme celle qu’elle se fait de ce qui se passe ailleurs.  Je vous félicite de la conscience professionnelle dont vous faites preuve face à ces questions en venant participer à ce Forum des rédacteurs en chef africains.


Dans quatre jours, l’ONU aura 60 ans.  Depuis le premier jour, sa mission est restée la même: servir la cause de la paix, promouvoir le développement et défendre la dignité de chaque être humain.


Mais le monde, lui, a changé.  Pour s’acquitter de sa mission au XXIe siècle, l’Organisation doit tenir compte de ces changements.  Il lui faut s’adapter aux nouvelles réalités et se préparer à relever de nouveaux défis.


Cela est vrai, que nous luttions contre la maladie et la faim ou que nous nous efforcions de renforcer la démocratie; que nous nous battions pour les droits de l’homme et la primauté du droit ou que nous combattions le terrorisme; que nous édifions la paix ou que nous nous employions à faire de l’ONU une Organisation plus efficace, tenue de rendre des comptes aux peuples qu’elle a été créée pour servir.


Le mois dernier, les dirigeants politiques du monde se sont réunis à New York pour convenir d’une réponse collective à ces problèmes.  Ils n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur certains points importants mais ils ont fait preuve d’une unité de vues remarquable sur nombre de questions.  Le texte issu du Sommet représente un succès particulier pour l’Afrique.


Les dirigeants ont convenu que le développement, la sécurité et les droits de l’homme ne revêtent pas seulement en eux-mêmes une importance vitale mais se renforcent les uns les autres, ou plutôt, en fait, qu’ils sont interdépendants.


Ils ont franchi un pas historique en se déclarant résolus à agir collectivement, par l’intermédiaire du Conseil de sécurité, lorsqu’une population est menacée de génocide, de nettoyage ethnique ou de crimes contre l’humanité.


Ils ont décidé de remplacer la Commission des droits de l’homme, dont le fonctionnement était largement bloqué, par un nouvel organe, le Conseil des droits de l’homme, qui aura la responsabilité globale de “promouvoir le respect universel et la défense de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales, pour tous, sans aucune sorte de distinction”.


Et ils ont réaffirmé – donateurs et pays en développement confondus – qu’ils étaient résolus, fermement et sans ambiguïté à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à 2015.


Ils ont donné une expression concrète à cette détermination en adoptant toute une gamme de mesures, qui vont de la promesse de consacrer chaque année, d’ici à 2010, 50 milliards de dollars supplémentaires à la lutte contre la pauvreté à l’engagement, pris par tous les pays en développement, d’adopter d’ici à 2006 des plans nationaux de réalisation des objectifs; de la décision de fournir un appui immédiat aux initiatives à effet rapide dans les domaines de la lutte contre le paludisme, de l’éducation et des soins de santé à l’engagement de rechercher de nouvelles sources de financement du développement; de la décision d’examiner des mesures supplémentaires propres à assurer la viabilité de la dette à la volonté résolue de libéraliser les échanges.


Voilà qui assied les futurs progrès sur des bases solides.  Mes collègues et moi-même ne ménagerons aucun effort pour aider les gouvernements à réussir la deuxième phase: concrétiser ces décisions.  Et lorsqu’ils n’ont pas réussi à se mettre d’accord, nous les aiderons à trouver des terrains d’entente.


Les médias ont un rôle crucial à jouer dans la tâche qui nous attend – en sensibilisant l’opinion, en servant de tribune aux activités de mobilisation, en veillant à ce que les gouvernements rendent compte de leurs actions.


Si nous réussissons, nous donnerons à tous les êtres humains – et en particulier aux Africains – de nouvelles chances d’améliorer leur sort.  Dans cet esprit, je vous souhaite une conférence des plus fécondes. »


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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