SG/SM/10114-SC/8501

LES NATIONS UNIES ET LES ORGANISATIONS RÉGIONALES DOIVENT FAIRE DAVANTAGE POUR TIRER PROFIT DES AVANTAGES COMPARATIFS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE, DÉCLARE KOFI ANNAN

20/09/2005
Secrétaire généralSG/SM/10114
SC/8501
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LES NATIONS UNIES ET LES ORGANISATIONS RÉGIONALES DOIVENT FAIRE DAVANTAGE POUR TIRER PROFIT DES AVANTAGES COMPARATIFS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE, DÉCLARE KOFI ANNAN


On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’ouverture de la séance du Conseil de sécurité sur le rôle de la société civile dans la prévention des conflits et le règlement pacifique des différends, dont lecture a été donnée par le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, M. Tuliameni Kalomoh, le 20 septembre:


« La semaine dernière, les dirigeants du monde ont renouvelé leur engagement à promouvoir une culture de prévention des conflits armés comme moyen de venir à bout efficacement des problèmes interdépendants auxquels le monde est confronté aujourd’hui dans les domaines de la sécurité et du développement.  Ils se sont également engagés à renforcer la capacité de l’Organisation des Nations Unies en matière de prévention des conflits armés.  Et ils ont décidé de créer une Commission de la consolidation de la paix qui jouera un rôle clef dans la prévention de la résurgence des conflits armés.


La société civile a joué un rôle important dans le processus préparatoire du sommet.  Les auditions de juin dernier ont marqué une nouvelle étape positive dans les relations entre l’Organisation des Nations Unies et la société civile.  Il en est de même pour la Conférence sur le rôle de la société civile dans la prévention des conflits armés et la consolidation de la paix qui s’est tenue à New York en juillet dernier, au cours de laquelle 500 représentants de la société civile venus du monde entier se sont retrouvés pour adopter un programme d’action.


Le message que je vous adresse aujourd’hui est simple: le rôle de la société civile dans la prévention des conflits doit être pleinement reconnu.  Tant l’Organisation des Nations Unies que les organisations régionales doivent faire davantage pour tirer profit des avantages comparatifs de la société civile, à savoir une présence et une expérience locales fortes.  L’appropriation et la participation locales sont essentielles au succès des processus de paix, qu’il s’agisse de la prévention des conflits, du rétablissement de la paix ou de la consolidation de la paix.  Le dialogue, la transparence et l’obligation redditionnelle doivent demeurer prioritaires.


La société civile est très souvent en avance sur nous s’agissant de l’identification des nouvelles menaces et préoccupations.  C’est sans aucun doute un de ses rôles les plus importants.  Les organisations de la société civile sont également indispensables dans la diplomatie parallèle et interpersonnelle, qui est souvent partie intégrante d’une diplomatie officielle couronnée de succès et de processus politique et de réconciliation après un conflit réussis.  Parfois, ils peuvent entrer en contact sur le terrain avec des parties que les gouvernements ou l’Organisation des Nations Unies ne peuvent atteindre.

De plus, les organisations de la société civile peuvent compléter l’action de l’ONU en apportant de précieuses analyses de la situation sur le terrain, en nouant des partenariats destinés à appliquer les décisions de l’ONU, en affermissant la viabilité des opérations des Nations Unies et en édifiant des réseaux qui prônent la consolidation de la paix.  Pour toutes ces raisons, les organisations de la société civile auront un rôle essentiel à jouer dans les travaux de la Commission de consolidation de la paix.


Le sommet mondial de 2005 a débouché sur des engagements remarquables par les États Membres.  Mais si l’on veut que les paroles se traduisent en actes et que les stratégies de prévention des conflits et de consolidation de la paix soient plus efficaces, tous les acteurs –les gouvernements, les institutions financières internationales, les organisations régionales et la société civile– doivent travailler main dans la main, comme partenaires.


Je suis résolu à remplir le rôle qui me revient et prie instamment chacun d’entre vous de faire de même. »


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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