SG/SM/10084

DANS SON MESSAGE À LA RÉUNION DE KINSHASA, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DEMANDE QUE L’ON PROTÈGE L’HABITAT FORESTIER AU NOM DE LA SURVIE DES GRANDS SINGES

09/09/05
Secrétaire généralSG/SM/10084
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DANS SON MESSAGE À LA RÉUNION DE KINSHASA, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DEMANDE QUE L’ON PROTÈGE L’HABITAT FORESTIER AU NOM DE LA SURVIE DES GRANDS SINGES


(Publié le 12 décembre – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte du message adressé par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, au débat de haut niveau de la Réunion intergouvernementale sur les grands singes et le Projet pour la survie des grands singes, qui s’est tenue aujourd’hui à Kinshasa sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO):


Les grands singes sont nos proches cousins.  Ce sont des êtres conscients comme nous, qui ont leurs outils, leur médecine, leur culture et leur politique.  Non seulement ils communiquent entre eux, mais ils sont capables d’apprendre le langage des signes et de tenir des conversations avec les êtres humains.


Hélas, nous ne les avons pas traités avec tout le respect qui leur est dû.  La disparition de leur habitat, la maladie, la chasse et le commerce illégal les mènent progressivement au bord de l’extinction.  De nos jours, il ne doit y avoir dans le monde pas plus de 400 000 grands singes en tout, alors qu’il y a une cinquantaine d’années ils étaient au moins 2 millions.


Dans les 23 pays allant de l’Afrique de l’Ouest jusqu’à Bornéo où les grands singes sont encore présents, leur habitat s’est fortement réduit pour se confiner à quelques îlots forestiers isolés.  Il n’y a qu’en protégeant ces restants de forêts que nous pouvons assurer la survie des grands singes.  Or, aucun de ces pays n’est riche.  Pour tous, c’est une lutte que de concilier les aspirations au développement de leurs populations avec la nécessité de préserver l’environnement.


Pourtant, il y a des signes d’espoir.  Dans un pays après l’autre, des mesures de conservation sont prises, qui sont souvent le fruit d’une coopération transfrontière entre les gouvernements concernés.  Les communautés locales montrent qu’elles aussi peuvent protéger activement l’environnement pour peu qu’on leur en donne les moyens et qu’on leur explique la situation.


Pour développer ces acquis, il faudra de l’aide et des encouragements, d’où l’importance du Projet pour la survie des grands singes.  Ce n’est qu’en travaillant ensemble que les pouvoirs publics, les associations écologistes, les entreprises et les communautés pourront mobiliser l’argent, les compétences et la volonté voulus pour protéger les plus proches cousins de l’homme.


Les grands singes ont encore une chance, mais leur sort est entièrement entre nos mains.  Cette réunion est, pour les gouvernements des pays où vivent encore des grands singes, l’occasion de consolider les avancées et de préparer l’avenir.  Je souhaite ardemment que votre conférence soit fructueuse.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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