À LA CLÔTURE DE SES TRAVAUX, LA COMMISSION DE LA POPULATION ET DU DÉVELOPPEMENT APPELLE À MIEUX PROTÉGER LES ADULTES ET ADOLESCENTS CONTRE LE VIH/SIDA
Communiqué de presse POP/927 |
Commission de la population et du développement
Trente-huitième session
8e séance (reprise) - après-midi
À LA CLÔTURE DE SES TRAVAUX, LA COMMISSION DE LA POPULATION ET DU DÉVELOPPEMENT APPELLE À MIEUX PROTÉGER LESADULTES ET ADOLESCENTS CONTRE LE VIH/SIDA
Des délégations souhaitent que les dispositions
en matière de santé reproductive n’impliquent pas le droit à l’avortement
La Commission de la population et du développement a clos, cet après-midi, les travaux de sa 38e session qui s’est tenue au Siège des Nations Unies à New York, du 4 au 8 avril. Au cours de cette séance, la Commission a notamment adopté sans vote, telles qu’oralement amendées, deux résolutions portant respectivement sur la population, le développement et VIH/sida et leur rapport avec la pauvreté, thème central de cette session, ainsi que sur la contribution du Programme d’action de cette Conférence à la réalisation des objectifs de développement.
Notant avec inquiétude que 39,4 millions de personnes sont touchées par le VIH/sida qui a causé 3,1 millions de morts en 2004, et privé 15 millions d’enfants de leurs parents depuis l’apparition de la maladie, la Commission a demandé aux gouvernements, aux termes de sa résolution intitulée « Population, développement et VIH/sida et leur rapport avec la pauvreté »(1), de mettre en œuvre des mesures visant à permettre aux adultes et aux adolescents de mieux se protéger des risque d’infection par le VIH/sida, en fournissant des services et des soins de santé, y compris en matière d’hygiène sexuelle et de santé de la procréation. Elle leur a également demandé de prendre toutes les mesures nécessaires pour démarginaliser les femmes et renforcer leur indépendance économique, d’améliorer l’accès aux soins et aux traitements des pauvres à la communauté internationale, de fournir d’urgence les ressources nécessaires à une lutte renforcée contre le VIH/sida, et de financer pleinement le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Intervenant après l’adoption de ce texte, les représentants de États-Unis, du Nicaragua, du Costa Rica et d’El Salvador ont souhaité que les dispositions adoptées aujourd’hui en matière de santé génésique et santé reproductive ne puissent être interprétées comme reconnaissant un droit à l’avortement. Ils ont défendu l’inviolabilité du droit à la vie dès la conception. Intervenant au nom de l’Union européenne, la représentante du Luxembourg a insisté pour que l’on reconnaisse que la santé reproductive est une partie intégrante de la lutte contre le VIH/sida.
Par sa résolution sur la contribution de l’application du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement à la réalisation des objectifs de développement convenus au plan international(2), la Commission a demandé l’affectation de ressources suffisantes à tous les domaines du Programme d’action de la Conférence. Elle a également engagé les gouvernements, les institutions internationales, y compris les Nations Unies, les institutions financières internationales et les autres parties prenantes à aider les pays en développement et ceux en transition à mettre en œuvre le Programme d’action, en leur fournissant une assistance technique et une aide à la création institutionnelle afin de hâter cette mise en œuvre.
Concernant ses méthodes de travail(3) qui portent notamment sur le roulement de la présidence entre groupes régionaux, la Commission a décidé de favoriser, lors de l’examen des thèmes inscrits à son ordre du jour, l’échange de données d’expériences nationales, régionales et internationales, en organisant des débats avec des experts, praticiens et des représentants de la société civile.
La Commission a par ailleurs adopté l’ordre du jour provisoire de sa 39e session qui se tiendra en 2006 sur le thème « Migration internationale et développement » (4) ainsi que son rapport final de la présente session(5) tel qu’amendé oralement. Elle a également décidé que sa 40e session, en 2007, aura pour thème spécial « Le changement de la structure par âge de la population et ses conséquences sur le développement »(6).
En outre, elle a pris note de cinq rapports du Secrétaire général(7) portant sur les questions examinées au cours de la présente session.
Dans ses remarques de clôture, le Sous-Secrétaire général aux affaires économiques et sociales, M. Patricio Civili; la Directrice de la Division de la population des Nations Unies, Mme Hania Zlotnik; et la Directrice exécutive adjointe du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), Mme Imelda Henkin, se sont félicités que cette session ait reconnu que le renforcement d’une lutte efficace contre le VIH/sida était cruciale pour réaliser les objectifs de développement, en insistant sur la nécessité d’intégrer les objectifs de santé génésique à la lutte contre le VIH/sida.
Procédant ensuite à l'élection du Bureau de sa prochaine session de fond, la Commission a porté à la présidence M. Crispin Grey-Johnson, de la Gambie. Elle a également élu M. Majdi Ramadan (Liban) au nom du Groupe des États asiatiques, Mme Ewa Fratczak (Pologne) au nom du Groupe des États d'Europe orientale, Mme Elena Zuniga (Mexique) au nom du Groupe des États d'Amérique latine et des Caraïbes, et M. Albert Graf (Allemagne) pour le Groupe des États d'Europe occidentale et autres États, aux postes de vice-président.
(1) document paru sous la cote E/CN.9/2002/L.4
(2) document paru sous la cote E/CN.9/2002/L.5
(3) document paru sous la cote E/CN.9/2002/L.7
(4) document paru sous la cote E/CN.9/2002/L.2
(5) document paru sous la cote E/CN.9/2002/L.3
(6) document paru sous la cote E/CN.9/2002/L.6
(7) documents contenus aux côtes E/CN.9/2005/4,5,7,8 et 9
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