LA COMMISSION DE LA POPULATION ET DU DÉVELOPPEMENT SE RÉUNIRA DU 4 AU 8 AVRIL À NEW YORK

LA COMMISSION DE LA POPULATION ET DU DÉVELOPPEMENT SE RÉUNIRA DU 4 AU 8 AVRIL À NEW YORK

(Adapté de l’anglais)

Elle étudiera les répercussions démographiques du VIH/sida, son impact sur le développement, et leur lien avec la pauvreté.

La session annuelle de la Commission de la population et du développement aura lieu au Siège des Nations Unies à New York, du 4 au 8 avril prochains, sur le thème « Population, développement et VIH/sida, et leur rapport avec la pauvreté ».  La Commission examinera aussi la contribution, sous tous ses aspects, de la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement, tenue au Caire en 1994, à la réalisation des objectifs de développement agréés au niveau international, y compris ceux contenus dans la Déclaration du Millénaire.

Cette année, deux personnalités de haut niveau ont été invitées à faire des présentations devant la Commission.  Le Dr Debrework Zewdie, Directeur du Programme mondial contre le VIH/sida à la Banque mondiale parlera de la pandémie du VIH/sida en Afrique et de ses répercussions sur le développement.  Le Dr Paulo Texeira, Coordonnateur principal du Programme de la ville de Sao Paulo contre les maladies sexuellement transmissibles et le VIH/sida, fera quant à lui un exposé sur les stratégies de prévention de la transmission du virus VIH et de réduction de la propagation de la pandémie.  Les membres des délégations, les représentants des médias et le personnel de l’ONU sont invités à assister à ces présentations. 

Les participants à cette session débattront aussi des tendances démographiques actuelles et de l’expérience qu’ont au niveau national les différents pays sur les questions de population.

Ils disposeront d’une série de rapports du Secrétaire général, dont l’un sur le thème principal et un autre consacré au flux de ressources financières permettant de contribuer à la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale du Caire.  La contribution de l’application de ce Programme d’action à la réalisation des objectifs de développement convenus au plan international, y compris ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire, fait aussi l’objet d’un rapport.

Dans le premier rapport cité ci-dessus, le Secrétaire général relève que le VIH/sida est devenu une crise d’amplitude mondiale, la pandémie s’étant propagée sans aucun frein réel au cours des 25 dernières années.  Elle affecte aujourd’hui aussi bien le monde développé que les régions en développement et touche toutes les couches de la population, qu’elles soient riches ou pauvres.  La pauvreté exacerbe la diffusion du mal, note le Secrétaire général en précisant que le dénuement de certaines populations leur enlève toute chance d’accès aux mesures de soins ou de prévention.  Bien que les pays les plus pauvres n’aient pas forcément les taux d’infection les plus élevés, ils restent cependant ceux qui payent le prix les plus élevé à la maladie.

Plus de 20 millions de personnes sont mortes du VIH/sida depuis l’identification de cette maladie en 1981, déclare le Secrétaire général dans ce rapport.  Selon les données disponibles au mois de décembre 1994, note-t-il, on estimait qu’environ 39,4 millions de personnes vivaient avec le VIH/sida, dont 4,9 millions de nouveaux cas pour cette année-là.  Même si on parvenait à l’heure actuelle à mettre complètement fin à la propagation du VIH, le nombre de morts dus à la maladie continuerait d’augmenter pendant une longue période du fait du nombre actuel élevé de personnes touchées.  Le grand nombre de victimes que fait la pandémie provoquera non seulement un ralentissement de la croissance démographique, mais aussi, dans certaines régions, une réduction pure et simple du nombre d’habitants, souligne le Secrétaire général.  On estime que dans les 53 pays les plus affectés par la pandémie, il y a aujourd’hui, en 2005, 49 millions d’habitants de moins qu’il y en aurait eu si ce mal n’avait pas existé.  À l’horizon 2015, cette perte démographique atteindra le nombre de 129 millions de personnes.  Dans les 38 pays africains qui sont durement touchés, le taux de croissance démographique devrait être ramené à 2% au lieu des 2,5% initialement prévu.

Rappel d’informations

La Commission de la population et du développement a été créée en 1946 sous la dénomination: « Commission sur la population pour mener des études et conseiller le Conseil économique et social sur les changements de population et leurs effets sur les conditions économiques et sociales ».  C’est après la Conférence internationale sur la population et le développement, que le nom actuel de la Commission a été adopté.  Il fut alors décidé qu’à partir de 1996, elle se réunirait une fois par an pour évaluer la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence du Caire.

La Commission de la population et du développement comprend normalement 47 membres qui sont élus sur le principe d’une représentation géographique équitable pour un mandat de quatre ans.  En 2005, la Commission est composée des États dont la liste suit: Allemagne, Arménie, Bangladesh, Belgique, Bolivie, Brésil, Botswana, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chine, Comores, El Salvador, États-Unis, Fédération de Russie, France, Gambie, Guyane, Hongrie, Inde, Indonésie, Iran, Irlande, Jamaïque, Japon, Kenya, Libye, Luxembourg, Madagascar, Malaisie, Maroc, Mauritanie, Mexique, Nicaragua, Nigéria, Norvège, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, République démocratique du Congo, Suisse, Thaïlande, et Zambie.  Deux sièges restent à pourvoir au sein de la Commission.

Pour obtenir des informations complémentaires, veuillez visiter le site Web www.unpopulation.org, ou prenez contact avec Mme Hania Zlotnik, Directrice de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, au téléphone 1 (212) 963-3179, ou par fax au 1 (212) 963-2147.     

* Les documents de la 38^ème session de la Commission de la population et du développement sont publiés sous les cotes E/CN.9/2005/1 à 9 et sont disponibles sur le site Web créé à cet effet par le Département des affaires économiques et sociales à l’adresse http://www.un.org/esa/population/unpop.htm.

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