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ONG/565

LE COMITÉ CHARGÉ DES ONG RECOMMANDE À L’ECOSOC L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF GÉNÉRAL À UNE ORGANISATION ITALIENNE

12/05/2005
Communiqué de presse
ONG/565


Comité chargé des ONG

26e & 27e séances – matin & après-midi


LE COMITÉ CHARGÉ DES ONG RECOMMANDE À L’ECOSOC L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF GÉNÉRAL À UNE ORGANISATION ITALIENNE


Poursuivant les travaux de la reprise de sa session 2005, le Comité a recommandé aujourd’hui au Conseil économique et social (ECOSOC) le reclassement d’une organisation, afin de lui octroyer le statut consultatif général, et le statut de Liste à une autre.  Il a aussi pris note de 32 rapports quadriennaux présentés par les ONG dotés d’un des trois statuts consultatifs.


Le Comité a recommandé le statut consultatif général à une organisation qui, ayant le statut de Liste depuis 1972, avait déposé une demande de reclassement.  Il s’agit de International Research Centre for Environmental Structures « Pio Manzu », ONG italienne dont la mission est l’étude en profondeur des aspects économiques et scientifiques des relations entre l’homme et son environnement.  La délégation de la Colombie, comme celle des États-Unis, ont soutenu la demande de l’organisation. 


Le statut consultatif général est octroyé à des ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines d'action du Conseil économique et social.


Un représentant de l’ONG Pio Manzu présent dans la salle a pu répondre à des questions.  Il a indiqué, au sujet du financement, que l’essentiel vient du secteur privé qui parraine les conférences organisées tandis que des collectivités locales offrent des bourses d’études pour des chercheurs de l’organisation.  Il a précisé que le dialogue entre les civilisations n’a jamais été directement un objectif de l’organisation, même s’il est recherché en soi.  Il a aussi donné des explications sur les contributions des sociétés pétrolières à l’organisation, dont la contrepartie est uniquement l’annonce de leurs noms en tant que parrains lors des conférences.


L’inscription sur la Liste a été recommandé pour Providence Center for Humanity International, ONG basée à New York qui a pour but d’appliquer au Ghana le modèle de la prise en charge médicalisée utilisé aux États-Unis afin notamment de porter secours aux malades atteints du VIH/sida et à leur famille.  Cette ONG demandait le statut consultatif spécial, mais les représentants du Sénégal et de l’Allemagne ont proposé de recommander dans un premier temps le statut de Liste, au vu du champ d’action géographiquement restreint de l’ONG.


La décision de la demande d’International Association for Integration, Dignity and Economic Advancement, ONG basée à New York, représentant les personnes touchées par la lèpre et visant l’intégration de celles-ci dans la société, a été reportée une nouvelle fois, le représentant de Cuba ayant souhaité recevoir davantage de détails sur ses activités, notamment sur les activités à Cuba.


Le Comité a pris note des rapports quadriennaux des 32 organisations suivantes: Réseau arabe pour l’environnement et le développement, le représentant du Pakistan ayant rappelé, à propos du fichu musulman, que chacun a le droit de pratiquer sa religion; Coordination française pour le Lobby européen des femmes; Global Policy Forum; Mouvement international d’apostolat des milieux sociaux indépendants; Centre for Social Research; Institut d’études sociales; Association internationale des magistrats de la jeunesse et de la famille; Mukono Multi-purpose Youth Organization; Peaceways–Young General Assembly; Society of Catholic Medical Missionaries; Association internationale des femmes médecins; Stree Aadhar Kendra (Women’s Development Center); Union des femmes de Russie; Union internationale des avocats (UIA); Good Neighbours International, à laquelle le représentant de Cuba a demandé de préciser de quel État il s’agit lorsqu’elle fait mention de la « Corée »; Sulabh International; AARP; Fondation asiatique pour la prévention du crime; Réseau des organisations non gouvernementales féminines de la République islamique d’Iran; Union mondiale des femmes rurales; Comité de coordination d’organisations juives; Franciscains International; Society for the Protection of Unborn Children; Instituzione Teresiana; Asian Centre for Organization, Research and Development; Association des médecins d’Asie; Caritas Internationalis; Fédération internationale de l’ACAT-Action des chrétiens pour l’abolition de la torture; Coopération internationale pour le développement et la solidarité; Conseil international sur les problèmes de l’alcoolisme et des toxicomanies (CIPAT); Nippon International Cooperation for Community Development (NICCO); et Fédération mondiale des organisations de femmes ukrainiennes.


Le Comité n’a pas encore pris note des rapports de 11 ONG abordés aujourd’hui, du fait de demandes de la part de délégations.  Il s’agit des rapports de National Association of Negro Business and Professional Women’s Clubs, le représentant de Cuba ayant voulu savoir dans quel contexte un don a été fait en 2000 à Cuba et quel a été son impact; de Federación des Asociaciones de Defensa y Promoción de los Derechos Humanos, sur demandes de la délégation de la Colombie qui a souhaité plus de temps pour examiner en détail les activités décrites dans le rapport, et de Cuba; de Sociologists for Women in Society, la représentante de la Chine ayant requis plus de temps pour étudier le rapport; de Union internationale des femmes musulmanes, le représentant de l’Iran ayant souhaité la correction d’une erreur dans la mention « Golfe arabe », qui n’est pas conforme à la dénomination en cours à l’ONU; de Association of United Families International, la délégation sénégalaise ayant relevé que la période concernée ne correspond pas à la demande du Comité, et le représentant allemand ayant demandé la correction d’une erreur à propos de l’Écosse qui figure dans une liste de pays; de Institut d’études des femmes de la Méditerranée, la représentant du Sénégal ayant noté une ambiguïté sur les dates et celui de Cuba des mentions qui ne sont pas conformes à la terminologie des Nations Unies; de Fédération des associations d’anciens fonctionnaires internationaux, sur demande de Cuba qui attend une précision; de Fondation Sommet mondial des femmes, sur demande du Sénégal; de Association latino-américaine pour les droits de l’homme, sur demande de la Colombie; et de The National Council of Women of Thailand, la délégation de la Chine ayant sollicité davantage d’informations sur une réunion qui s’est tenue au Tibet.


Au titre de l’examen des rapports quadriennaux reportés, le rapport de Centrist Democrat International pour la période 1994-1997 a de nouveau été soumis au Comité qui l’examine depuis quatre ans.  Le Comité a encore décidé un report à son égard, sur demande du représentant de Cuba qui a souhaité poser une question précise.  Il a en effet voulu savoir si les activités menées par l’organisation ne violent pas le droit international et si elle ne finance pas d’activités contraires au droit à l’autodétermination.  Le représentant des États-Unis s’est dit satisfait des réponses données dans le rapport et a rappelé que l’examen de celui-ci par le Comité doit viser uniquement les activités dans une période déterminée et ne doit pas conduire à demander à l’ONG ses opinions.  Les représentantes de l’Inde et de la Chine ont estimé que, dans l’examen de rapports quadriennaux, le Comité a déjà posé des questions aux organisations sur leurs opinions et qu’il est en effet possible de poser des questions tant techniques que politiques.  Pour l’Allemagne enfin, il est injuste que cette organisation n’ait que le statut consultatif spécial, alors que les deux autres organisations qui font partie de la même famille ont le statut consultatif général.


Le Comité était aussi saisi, en application de la résolution 1996/31 de l’ECOSOC, de requêtes présentées par de nombreuses ONG titulaires du statut consultatif spécial qui demandent à faire une déclaration à la session de haut niveau de l’ECOSOC en juillet prochain, dont le thème est le suivi des objectifs du développement convenus sur le plan international, y compris ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire et ceux issus des grandes conférences et sommets des Nations Unies.  Avant de prendre une décision à ce titre, le Comité a demandé au Secrétariat de regrouper les déclarations, afin de revenir sur cette question lors de la séance de mardi prochain.  Les représentants des États-Unis et du Sénégal ont en effet demandé plus de temps pour étudier les propositions.  Pour la représentante de l’Inde, le Comité n’a pas à approuver la teneur des déclaration qui sont proposées, avis partagé par la délégation allemande qui a considéré qu’on ne devrait même pas avoir à lire ces déclarations pour se prononcer.


De façon générale, la représentante de l’Inde a exprimé sa satisfaction quant à la participation des ONG aux travaux de l’ECOSOC, tandis que la délégation de Cuba a espéré qu’une dimension plus large du développement, au-delà des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), sera adoptée par les ONG.  Le but final, ce ne sont pas les OMD, a-t-il considéré, mais la redistribution des richesses mondiales, à l’intérieur des pays comme entre les régions du monde.  Le représentant des États-Unis a souhaité, quant à lui, que soit développée la capacité de mise en réseau des organisations.


En début de matinée, le Chef de la Section non gouvernementale du Département des affaires économiques et sociales (DESA) à l’ONU, Mme Hanifa Mezoui, est intervenue pour présenter les liens établis entre le Secrétariat de l’ONU et les ONG dotées du statut consultatif.  Elle a rappelé que le nombre des ONG accréditées auprès de l’ECOSOC était passé de 41 en 1946 à 2 615 à l’heure actuelle, un tiers se trouvant en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Asie et dans le Pacifique.  Mme Mezoui a cependant relevé la difficulté d’établir des liens entre la Section des ONG à New York et les organisations qui se trouvent dans des pays lointains, ces dernières ne bénéficiant pas toujours d’une documentation à jour du fait de leur système de communication inadéquat.  C’est pourquoi l’Assemblée générale a recommandé en 1999 que la Section des ONG s’efforce d’améliorer les liens entre les ONG et l’ONU, ce qui a conduit la Section à créer le réseau régional informel des ONG.  Ce réseau permet une plus grande contribution des ONG aux travaux de l’ECOSOC, a-t-elle précisé, et a entraîné la proposition de 33 déclarations pour la session de juillet de l’ECOSOC, avancées par des organisations individuellement et aussi par huit coalitions.  Ces coalitions regroupent plus d’une centaine d’ONG chacune.  En outre, la Section a tenu des réunions de réseaux sur le terrain que Mme Mezoui a présentées sur écran.


Le Comité poursuivra ses travaux demain, vendredi 13 mai, à partir de 10 heures.


Les informations concernant les ONG citées sont tirées de la documentation qu’elles fournissent au Comité.


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