LE PNUE ANNONCE DE NOUVEAUX RESULTATS SUR LA RAPIDE RENAISSANCE DU JARDIN D’EDEN ET INSISTE SUR LA NÉCESSITÉ D’UN INVESTISSEMENT À LONG TERME DANS LES MARAIS
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LE PNUE ANNONCE DE NOUVEAUX RESULTATS SUR LA RAPIDE RENAISSANCE DU JARDIN D’EDEN ET INSISTE SUR LA NÉCESSITÉ D’UN INVESTISSEMENT À LONG TERME DANS LES MARAIS
(Publié tel que reçu)
TOKYO/NAIROBI, 24 août 2005 (PNUE) -- Après une décennie de déclin et la disparition presque totale des marais de Mésopotamie, près de 40% de leur surface de 1970 a été reconquise.
De nouvelles photographies satellites et une analyse préliminaire du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ont permis de constater ce taux de rétablissement phénoménal des marais du sud irakien considérés par certains comme le site biblique du ‘jardin d’Eden’ -habitat naturel pour l’homme, la faune, et la flore.
Les nouvelles images satellites montrent une augmentation rapide du niveau de l’eau et de la végétation au cours des deux dernières années. Bien qu’une analyse plus détaillée sur place soit nécessaire pour évaluer la qualité du sol et de l’eau, les experts du PNUE estiment que ces résultats sont un signe manifeste que les marais irakiens sont en bonne voie de rétablissement.
« La quasi destruction des marais irakiens sous le régime de Saddam Hussein a provoqué un désastre écologique et humain sans commune mesure, qui a privé les Arabes des marais de leur culture et de leur mode de vie ancestraux, du poisson dont ils se nourrissent et de la plus cruciale des ressources naturelles, à savoir l’eau douce » a déclaré Klaus Toepfer, directeur exécutif du PNUE. « L’évidence de leur rétablissement rapide est un signe positif pour l’environnement et les communautés locales; ce rétablissement doit également être perçu comme un gage plus grand de paix et de sécurité pour le peuple irakien et la région en général. »
« Même si leur remise en eau est un bon présage pour les marais irakiens, leur restauration prendra plusieurs années. Nous devons continuer à surveiller la situation très attentivement et investir sur le long terme dans la gestion des marais » d’ajouter K. Toepfer.
« De plus, j’espère que les enseignements tirés à ce jour de la restauration de cet écosystème vital et de ses atouts naturels d’une grande importance économique pourront aider à la restauration d’autres écosystèmes endommagés ou dégradés et ce faisant, contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement qui seront évalués par les chefs d’Etat, à New York à la mi septembre. »
Les nouvelles données sur la surface regagnée par les marais sont fournies par le Iraqi Marshlands Observation System – IMOS (Système d’observation des marais irakiens), dernière composante du projet de plusieurs millions de dollars du PNUE pour la restauration des marais.
Lancé il y a un an, ce projet qui est financé par le Gouvernement du Japon, aide l’Irak à restaurer l’environnement et à fournir de l’eau potable aux 100 000 personnes habitant dans ou près des marais.
Ces réalisations ont été possibles grâce à une gamme de projets allant de la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement (ou écotechnologies) à la création d’un réseau Internet d’information sur les marais et à l’organisation d’activités de formation technique (voir ci-bas).
« Le système IMOS est un élément clé du projet du PNUE car il permet de surveiller la superficie et la distribution des parties remises en eau ainsi que les progrès de la couverture végétale dans ces secteurs » a déclaré Monique Barbut, directeur de la Division Technologie, Industrie et Economie (DTIE) du PNUE. « La surveillance systématique et les rapports fournis toutes les deux semaines contribuent à l’élaboration d’une riche base de données sur l’Irak. Ces informations sont cruciales pour toute prise de décision éclairée dans la gestion des marais. »
Constituant près de 9 000 km2 de zones humides permanentes, les marais irakiens ne couvraient plus que 760 km2 en 2002. Depuis le mois d’août 2005, IMOS montre qu’ils totalisent presque 3,500 km2, soit approximativement 37 pour cent de leur surface en 1970. Au printemps 2005, on était proche des 50 pour cent, la diminution récente résultant du taux d’évaporation élevé pendant les mois d’été.
Les écarts de chiffres mettent en évidence la forte fluctuation saisonnière de l’écosystème des marais, avec un pic du niveau de l’eau au mois de mars dû aux pluies d’hiver et à la fonte des neiges aux sources du Tigre et de l’Euphrate.
Les nouvelles données sur la restauration des marais ont été divulguées aujourd’hui à Tokyo, au cours d’une conférence internationale sur le projet des marais du PNUE qui réunit des représentants des gouvernements de l’Irak et du Japon, ainsi que des hauts fonctionnaires des Nations Unies, des scientifiques et les chefs de communautés locales de ces marais.
Le projet du PNUE sur les marais, mené en étroite collaboration avec le gouvernement irakien et la population locale, comporte une grande gamme d’activités.
Dans six projets pilotes réalisés dans les provinces de Thi-Qar, Basrah et Missan, différentes écotechnologies sont actuellement testées pour vérifier leur performance du point de vue de l’alimentation en eau potable des populations et des communautés locales, des installations sanitaires et des systèmes de gestion des marais. Parmi les écotechnologies à très faible contenu technique et moins polluantes qui sont utilisées, citons la réhabilitation des lits de roseaux et autres écosystèmes des marais qui remplissent la fonction de filtres à eau naturels.
Est opérationnel un réseau Internet, le Marshland Information Network, qui permet aux personnes ayant un intérêt dans la région de partager leurs idées et stratégies. Une version en arabe du Environmentally Sound Technology Information System – ESTIS (système d’information écotechnologique) qui sert de fondement à ce réseau est utilisé par le ministère irakien de l’environnement.
Le projet permet également de former les autorités irakiennes, tant nationales que locales. Quelque 250 irakiens ont reçu une formation dans la gestion et la restauration des zones humides, la télédétection et la gestion des ressources à l’échelle de la communauté.
Le projet du PNUE, intitulé ‘Aide à la gestion environnementale des marais irakiens’ est mis en œuvre par le bureau de la DTIE au Japon, le Centre International d’écotechnologie. La composante IMOS a été créée et mise en application par l’Unité d’évaluation post-conflit du PNUE (PCAU), en collaboration avec la Division de l’Alerte Rapide et de l’Evaluation/GRID-Europe.
NOTE: Des informations sur ce projet du PNUE et des images satellites et photographies sont accessibles sur le site http://marshlands.unep.or.jp/.
Il existe une version vidéo du communiqué. Prière de contacter TVE Japon au +81 3 3353 7531 ou TVE International (Londres) au + 44 (0)20 7901 8855
Pour des informations sur IMOS, consulter: http://imos.grid.unep.ch/.
Pour des images et cartes d’archives, consulter: http://www.grid.unep.ch/activities/sustainable/tigris/index.php. Voir aussi www.unep.org.
Pour plus d’informations prière de contacter : Robert Bisset, Chargé de presse (au Japon jusqu’au 26/8) tél: +81(0)90-9879-7792 ou après tél : +33(0)6 22725842, courriel: robert.bisset@unep.fr.
À Nairobi, prière de contacter : Nick Nuttall, Porte-parole du PNUE, Bureau du Directeur exécutif, au tél : +254 20 62 3084; mobile: +254 733 632 755, courriel: nick.nuttall@unep.org.
Sans réponse immédiate, prière de contacter Elisabeth Waechter, Chargé de l’information au tél: 254 20 623088, mobile: 254 720 173968, courriel: elisabeth.waechter@unep.org.
Note aux journalistes
Les marais irakiens représentent l’un des plus grands écosystèmes de zones humides du monde. Au moment de la chute du précédent régime irakien en 2003, ces marais –avec leur riche biodiversité et leur héritage culturel unique– avait été complètement détruits.
En 2001, le PNUE a alerté le monde sur cette situation critique lors de la diffusion d’images satellites montrant que 90 pour cent de ces légendaires zones humides, habitat d’espèces aussi rares et uniques que l’ibis sacré et lieu de reproduction pour les poissons du Golfe, avaient été détruites.
Début 2003, le PNUE a annoncé que la situation empirait. Les experts ont craint que la totalité des zones humides, habitat d’une civilisation vieille de 5,000 ans, héritière des Babyloniens et des Sumériens, ne disparaisse à moins d’une intervention urgente.
À la chute du précédent régime irakien mi-2003, la population locale a entrepris d’ouvrir les vannes et des brèches dans les digues afin d’acheminer l’eau à nouveau dans les marais.
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