GA/SM/358-GA/10388

SELON LE PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE, LE DOCUMENT FINAL ÉTABLIT UNE BASE SOLIDE POUR LES TRAVAUX DANS LES DOMAINES DU DÉVELOPPEMENT, DE LA SÉCURITÉ ET DES DROITS DE L’HOMME

17/09/2005
Assemblée généraleGA/SM/358
GA/10388
Department of Public Information • News and Media Division • New York

SELON LE PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE, LE DOCUMENT FINAL ÉTABLIT UNE BASE SOLIDE POUR LES TRAVAUX DANS LES DOMAINES DU DÉVELOPPEMENT, DE LA SÉCURITÉ ET DES DROITS DE L’HOMME


(Publié le 6 décembre – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après la déclaration qu’a faite Jan Eliasson (Suède), Président de l’Assemblée générale, à l’ouverture du débat général de l’Assemblée:


Le Sommet mondial de 2005 est parvenu à son terme.  Nous avons examiné de façon approfondie les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et dans le processus de réforme engagé par l’ONU.  Nos dirigeants politiques, qui sont venus en grand nombre à New York, ont insufflé une énergie nouvelle à nos efforts pour atteindre ces objectifs de développement communs et préparer l’Organisation des Nations Unies à répondre aux lourdes exigences qui pèsent sur la coopération multilatérale au XXIe siècle.


Au cours de ces trois derniers jours, nos dirigeants ont fait savoir à l’Assemblée générale ce que leurs peuples attendent de l’ONU mais aussi leur douleur et leur colère nées des besoins inassouvis et des aspirations insatisfaites.  En des termes durs, ils ont présenté, dans cette salle historique, les réalités des problèmes du monde.  Ils nous ont dit sans ambiguïté que les progrès dans la réalisation des objectifs dont nous avions convenu lors du Sommet du Millénaire et des engagements pris à Monterrey ont été insuffisants.  Le coût se chiffre à d’innombrables vies humaines perdues ou rendues intolérables par une pauvreté évitable et par l’incapacité d’exploiter le formidable potentiel de tant d’hommes, de femmes et d’enfants dans le monde.


Mais le Sommet a également obtenu qu’un large accord se fasse sur la marche à suivre – notamment sur la nécessité pour les pays en développement d’être pleinement aux commandes grâce à des stratégies nationales ambitieuses pour réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à 2015.  Les récents progrès réalisés en matière d’aide et de dette ont été accueillis avec une vive satisfaction, malgré le fait que nombre d’entre vous attendent que de nouvelles mesures d’allègement de la dette soient adoptées plus rapidement et dans un plus grand nombre de pays.  Et, s’agissant du commerce, je compte que le monde aura entendu le message dominant de tant de nos dirigeants, à savoir que l’absence de progrès réels et substantiels à Hong Kong ne saurait être envisagée.


À ce propos, en ce qui concerne toutes les mesures indispensables à la réalisation des OMD, l’Organisation doit continuer à examiner de près les progrès accomplis et exiger, là où cela est nécessaire, des efforts accrus.


Quel autre message avons-nous entendu de nos dirigeants?  Ils ont surtout témoigné un attachement indéfectible à la coopération internationale, à l’ONU ainsi qu’aux buts et principes consacrés par la Charte des Nations Unies.  Il était particulièrement encourageant de noter le rôle central que nos dirigeants attendent d’une Assemblée générale revitalisée et utile.


Le document final du Sommet mondial de 2005, fruit d’une longue réflexion, d’un travail considérable et d’une analyse minutieuse, est la base de notre programme de réforme.  Je tiens à m’associer aux orateurs qui ont rendu hommage au Secrétaire général et à mon prédécesseur, Jean Ping, pour leurs efforts inlassables.  Je tiens également à tous vous saluer; le document final est entièrement votre œuvre.


Je suis convaincu que le document final constitue une base solide et substantielle pour nos travaux dans les domaines du développement, de la sécurité et des droits de l’homme ainsi que pour la structure de l’ONU.  Beaucoup y voient une base solide pour le programme de réformes le plus ambitieux de l’histoire de l’ONU.  D’autres font valoir qu’il n’aura que peu d’effet sur le monde extérieur.  D’autres encore s’irritent de constater que des questions importantes pour eux sont absentes ou ne sont pas présentées suffisamment clairement, qu’elles concernent le développement, les droits de l’homme, le désarmement, la non-prolifération ou la réforme du Conseil de sécurité.


Qui a raison?  La réponse dépend de nous, à mon sens.  Le document doit, comme l’a dit un orateur, être une tête de pont commune à partir de laquelle nous nous lancerons en avant avec urgence et à l’unisson.  Le monde guettera notre action.


Le suivi et la mise en œuvre du document issu du sommet ont été choisis comme thème principal de ce débat général qui commence aujourd’hui.  J’espère vivement que les États Membres profiteront de cette occasion pour exposer leurs observations et leurs idées tant sur le fond –les sombres réalités du monde actuel– que sur le processus et les travaux à venir.


Les positions que vous défendez par les membres dans les domaines où nous espérons mener à terme les activités décrites dans le document final du sommet revêtiront un intérêt particulier: il s’agit essentiellement de la Commission de consolidation de la paix, du Conseil des droits de l’homme, du terrorisme ainsi que de la réforme du Conseil de sécurité et de la gestion de l’Organisation.  Comme je l’ai indiqué à l’ouverture de la soixantième session, une fois que nous nous serons imprégnés de toutes les contributions au débat général, je me propose de présenter une esquisse des travaux relatifs à la suite à donner au Sommet pour l’année à venir.  J’ai également l’intention de vous faire part de quelques réflexions sur la revitalisation de l’Assemblée générale.


Aiguillonnés par les réalités infusées à nos délibérations par nos dirigeants, exécutons maintenant ces tâches sans jamais oublier que nous sommes ici au service des peuples du monde –un monde dominé par tant de souffrances, d’insécurité et d’oppression.  J’espère également que nos dirigeants continueront de faire figurer l’ONU au premier rang de leurs préoccupations et qu’ils continueront, dans les différents cadres et instances, à insister pour que les Objectifs du Millénaire pour le développement soient réalisés et que le document issu du sommet soit mis en œuvre.


Dans nos travaux ici à l’ONU, soyons aussi pratiques et concrets que possible et organisons-nous de façon à produire des résultats.  Cela exige un esprit de compromis, de civilité et de discipline.  Et je tiens à ce que nous menions nos travaux avec transparence, efficacité et équité.  Je me réjouis de notre prochaine coopération et compte sur votre appui dans ce qui est notre cause commune et vitale.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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