FEM/1519

LE COMITÉ POUR L’ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION À L’ÉGARD DES FEMMES

22/07/2005
Communiqué de presse
FEM/1519


Comité pour l’élimination de la

discrimination à l’égard des femmes

701e séance – après-midi


LE COMITÉ POUR L’ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION À L’ÉGARD DES FEMMES ACHÈVE LES TRAVAUX DE SA 33ÈME SESSION


Il demande une session supplémentaire à partir de 2006


Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), organe chargé de surveiller l’application de la Convention du même nom, a achevé cet après-midi sa 33ème session consacrée à l’examen de la situation des femmes au Burkina Faso, au Guyana, en Irlande, en Israël, au Bénin, au Liban, en République populaire démocratique de Corée (RPDC) et en Gambie, les quatre derniers présentant pour la première fois un rapport sur la question.


Au cours de cette réunion, le Comité a adopté l’ordre du jour de sa 34ème session qui se tiendra du 16 janvier au 3 février 2006 ainsi que le projet de rapport de la 33ème session.  En outre, il a adopté un projet de rapport du Groupe de travail plénier sur les Questions portées à l’attention des Etats parties.  Par ce projet le Comité demande la tenue de trois sessions annuelles en 2006 au lieu de deux, notant que le rythme actuel des réunions ne permet d’examiner que 16 rapports par an, alors que 182 pays ont ratifié la Convention et sont chargés de présenter un rapport tous les quatre ans.  Le projet de rapport porte également sur les activités menées au titre du Protocole facultatif à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.  Il fait état de mesures prises par le Comité concernant les questions découlant de l’article 2 du Protocole facultatif, et de mesures prises par le Comité concernant les questions découlant de l’article 8 du Protocole facultatif.


Tout en se félicitant, dans ses remarques de clôture, des progrès réalisés par les pays présentant leur rapport, la Présidente du Comité, Mme Rosario Manalo, experte des Philippines, a regretté les réserves maintenues par la RPDC, l’Irlande, Israël et le Liban.  Ensemble, a-t-elle ajouté, ces pays cumulent des réserves sur l’article 2 relatif aux obligations générales sur l’article 7 relatif à la participation des femmes à la vie publique, sur l’article 9 relatif à l’acquisition de la nationalité par la femme et sa transmission aux enfants, sur l’article 11 relatif aux droits des femmes sur le lieu de travail, et sur l’article 16 concernant toutes les questions découlant du mariage et des rapports familiaux (mariage, divorce, héritage).  Elle a indiqué que le Comité considérait que le maintien de certaines de ces réserves était incompatible avec les buts et objectifs de la Convention et a exhorté les pays concernés à établir un calendrier de suppression de ces réserves.  Elle a également déploré la persistance d’attitudes discriminatoires, de stéréotypes, et de pratiques coutumières qui maintiennent les femmes dans une position d’infériorité dans tous les pays examinés.


Parmi les acquis de cette 33ème session, Mme Rachel Mayanja, Sous-Secrétaire générale et Conseillère spéciale du Secrétaire général pour les questions de parité et la promotion de la femme, a retenu les rapports présentés par les huit États partie.  Même si la situation est différente dans chaque pays, elle a noté plusieurs aspects qui sont ressortis des débats: la prévalence des violences envers les femmes, la poursuite de l’exploitation sexuelle des femmes et de la traite des femmes et fillettes, les ressources limitées pour faire la promotion des femmes, la persistance de stéréotypes, et la position désavantagée des femmes dans le domaine du travail et de l’éducation.  Mais elle a rappelé que chaque Etat partie avait ses propres spécificités et ses propres obstacles et que chacun devait mettre en place des outils spécifiques pour éliminer les discriminations.


Mme Carolyn Hannan, Directrice de la Division de la promotion de la femme a notamment mis l’accent sur les liens entre l’application de la Convention et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), principalement ceux liés à la femme.  Elle s’est dite satisfaite de constater le développement d’une attention croissante envers les droits des femmes dans le cadre des activités des Nations Unies depuis l’adoption de la Plate-forme de Beijing.  Elle a estimé que cette plate-forme et la Convention étaient deux instruments qui se complétaient mutuellement pour assurer le droit des femmes et l’accès à une véritable parité entre les sexes.


Les États qui sont parties à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ont l’obligation de présenter tous les quatre ans aux 23 experts du Comité les mesures prises sur le plan administratif, législatif et autres pour promouvoir et protéger les droits de leurs citoyennes dans tous les aspects de leur vie.   La Convention, véritable charte des droits de la femme, est le seul traité en matière de droits de l’homme qui reconnaît le droit des femmes à la santé génésique et accorde une attention particulière à la culture et aux traditions en tant que forces façonnant les relations familiales et les rôles entre l’homme et la femme.


La 34ème session du Comité se tiendra au Siège des Nations Unies du 16 janvier au 3 février 2006.

Pour davantage d’informations, veuillez consulter le site Internet du CEDAW à l’adresse suivante: http://www.un.org/womenwatch/daw/cedaw/.


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