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DSG/SM/263-POP/935

IL EST ESSENTIEL DE DÉFENDRE LES DROITS EN MATIÈRE DE SANTÉ DE LA PROCRÉATION AFIN DE PROMOUVOIR LE DÉVELOPPEMENT ET L’ÉGALITÉ DANS LE MONDE, DÉCLARE LOUISE FRÉCHETTE

08/07/2005
Communiqué de presse
DSG/SM/263
POP/935


IL EST ESSENTIEL DE DÉFENDRE LES DROITS EN MATIÈRE DE SANTÉ DE LA PROCRÉATION AFIN DE PROMOUVOIR LE DÉVELOPPEMENT ET L’ÉGALITÉ DANS LE MONDE, DÉCLARE LOUISE FRÉCHETTE


On trouvera ci-après le texte de l’allocution de la Vice-Secrétaire générale, Louise Fréchette, à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix des Nations Unies en matière de population, à New York, le 7 juillet:


C’est avec un grand plaisir que je souhaite à tous la bienvenue à cette cérémonie de remise du Prix 2005 des Nations Unies en matière de population.


Depuis 22 ans, l’Organisation des Nations Unies honore chaque année les personnes et les organisations dont les travaux sur les questions de population ont eu des effets positifs sur la santé et la qualité de vie des populations dans le monde entier.  Les lauréats de cette année poursuivent cette tradition.  Ce sont:


Pour les personnes, Mme Mercedes Concepcion, qui est professeur à l’Université des Philippines.  Elle est, notamment, membre du Conseil d’administration de la Commission de la population des Philippines, Présidente honoraire de l’Union internationale pour l’étude scientifique de la population  et membre du Conseil de l’Université des Nations Unies à Tokyo.


Nous rendons aujourd’hui hommage à Mme Concepcion pour le rôle prépondérant qu’elle joue dans le domaine de la recherche démographique et dans l’élaboration de la politique démographique dans son pays.  Ce n’est pas pour rien qu’elle est connue sous le surnom de « la marraine » parmi les spécialistes philippins de la population et de la santé en matière de procréation.  Entre autres réalisations, Mme Concepcion a contribué à faire en sorte que des systèmes fiables de surveillance et d’évaluation de la politique démographique nationale soient mis en place.  Elle a également effectué d’importantes études scientifiques sur la population aux Philippines ainsi que dans l’ensemble de l’Asie et ailleurs.  Ses travaux ont toujours eu pour objectif l’amélioration de la vie des individus grâce à l’élaboration de mesures appropriées et elle a remarquablement réussi dans ce domaine.


L’Asociación Pro Bienestar de la Familia de Guatemala, connue également sous le nom d’APROFAM, est une organisation privée, à but non lucratif et laïque qui a été créée en 1964.  Elle est représentée aujourd’hui par son président, M. Giancarlo Maselli.


L’APROFAM est la principale organisation non gouvernementale prestataire de soins de santé en matière de procréation au Guatemala et nous lui rendons hommage pour le travail remarquable qu’elle accomplit en offrant une assistance en matière de planification familiale, une éducation dans le domaine de la santé en matière de procréation et des conseils ainsi qu’une formation concernant la santé sexuelle à l’intention des familles à faible revenu du Guatemala.  L’APROFAM a entrepris des recherches scientifiques sur la population et le développement et a diffusé des données sociodémographiques afin d’établir et de maintenir une base informationnelle solide pour les politiques et programmes démographiques.


Nous félicitons également l’APROFAM d’avoir innové et diversifié ses méthodes.  Grâce à un modèle d’activité moderne et à des systèmes intégrés de gestion sanitaire, l’APROFAM a étendu ses activités, y ajoutant la  cardiologie, les soins dentaires, et la radiologie et des services de laboratoire qui font des analyses pour les médecins de la région ainsi que pour le personnel des dispensaires.  L’APROFAM a renforcé l’efficacité avec laquelle les demandes de médicaments et de contraceptifs sont traitées et a pratiquement doublé le volume des visites dans les services cliniques.


Les travaux de nos lauréats devraient nous rappeler qu’il faut s’attaquer résolument aux problèmes de population et de santé en matière de procréation dans le cadre des efforts déployés à l’échelon mondial en vue de promouvoir le développement et les droits de l’homme.  Nous devons réagir de façon plus ferme et plus intégrée face à la conjoncture démographique actuelle sans précédent.


C’est un message important à un moment où le monde réaffirme sa détermination à réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à 2015.  L’action en faveur du développement est au cœur du programme de réforme que le Secrétaire général a présenté aux États Membres en mars.  D’importants pas en avant ont été faits ces dernières semaines et nous espérons que des progrès considérables seront réalisés lors du Sommet qui réunira les dirigeants mondiaux en septembre ici à New York.


La dynamique de la population, comme on l’a clairement constaté, a une incidence sur tous les aspects du développement.  Aujourd’hui, dans les pays développés comme dans les pays en développement, ses conséquences font l’objet d’un vif débat public et de décisions.  L’importance qu’il y a à renforcer les systèmes nationaux de données dans ce domaine est largement reconnue et mise en relief par le processus de présentation de rapports sur les objectifs du Millénaire pour le développement.


Il faut par ailleurs fermement défendre les droits en matière de santé de la procréation ainsi que l’accès aux services de santé en matière de procréation.  Ils sont essentiels dans le cadre de la lutte menée à l’échelle mondiale pour faire progresser l’égalité, améliorer la santé maternelle et infantile, lutter contre le VIH/sida, réduire la pauvreté et assurer un développement durable.


Nous remercions nos lauréats de ce qu’ils ont fait pour veiller à ce que les questions de population et de santé de la procréation reçoivent toute l’attention qu’elles méritent.  Ils ont été, grâce à leurs travaux, une source à la fois d’information et d’inspiration, deux éléments  qui nous font cruellement défaut.


Au nom de l’Organisation des Nations Unies, je félicite à nouveau les lauréats de ce prestigieux prix.


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