UN FORUM POUR EXAMINER L’IMPACT DE L’ACTION MENÉE EN VUE D’ATTEINDRE LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT SUR LES PEUPLES AUTOCHTONES
Communiqué de presse DH/4836 |
Instance permanente sur
les questions autochtones
Communiqué de base
UN FORUM POUR EXAMINER L’IMPACT DE L’ACTION MENÉE EN VUE D’ATTEINDRE LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT SUR LES PEUPLES AUTOCHTONES
Des dirigeants de ces peuples se réunissent au Siège de l’ONU du 16 au 27 mai pour la quatrième session de l’Instance permanente sur les questions autochtones
(Adapté de l’anglais)
NEW YORK, 12 mai 2005 -– Les Nations Unies accueilleront quelque 1 500 dirigeants et autres représentants des peuples autochtones qui participeront à la session de l’Instance permanente sur les questions autochtones, au Siège de l’Organisation du 16 au 27 mai 2005. Cette quatrième session sera l’occasion d’examiner les situations auxquelles les peuples autochtones sont amenés à faire face alors que les pays et organisations s’efforcent de mettre en œuvre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en se concentrant particulièrement sur les deux premiers objectifs que constituent l’éradication de l’extrême pauvreté et de la faim et la réalisation de l’accès universel à l’éducation primaire.
Faisant partie des peuples les plus marginalisés de la société, sans accès adéquate à l’éducation, à la santé ou à l’eau, les peuples autochtones sont souvent privés de la possibilité de maîtriser la gestion de leur développement humain. Des inquiétudes ont été exprimées sur les risques de voir l’action menée en vue d’atteindre les Objectifs pour le développement convenus par tous les chefs d’État et de gouvernement participant au Sommet du Millénaire, porter atteinte involontairement aux intérêts des peuples autochtones et groupes tribaux. Des appels ont été lancés pour adapter les indicateurs des OMD, aux besoins spécifiques des peuples autochtones. Fort de son mandat consistant à suivre et coordonner les efforts visant à impliquer les peuples autochtones au sein du système des Nations Unies, l’Instance permanente aura l’occasion d’attirer l’attention sur les inquiétudes des peuples autochtones au cours des 10 prochaines années qui verront la mise en œuvre de projets liés aux OMD.
La session s’ouvrira le 16 mai, à 11 h 30 en salle de conférence 2, au son de musiques traditionnelles et par une cérémonie d’action de grâce conduite par Did Hill, le Chef spirituel d’un des peuples autochtones de l’État de New York, les Onondaga. Dans le cadre de cette première réunion, sont attendues des interventions de la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Louise Fréchette; d’un Vice-Président de l'Assemblée générale; du Vice-Président du Conseil économique et social (ECOSOC), Johan Verheke; et de la Sous-Secrétaire générale et conseillère spéciale pour la parité des sexes et la promotion de la femme, Mme Rachel Mayanja.
Dans l’après-midi, le Directeur du Projet Objectifs du Millénaire des Nations Unies, Jeffrey Sachs, lancera un débat de haut niveau sur les OMD, l’extrême pauvreté et la faim, qui verra notamment l’intervention du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Louise Arbour et du Chef de Cabinet du Secrétaire général et Administrateur du PNUD, Mark Malloch Brown. La participation de nombreux experts est attendue durant les deux semaines de cette session, y compris celle de José Antonio Ocampo, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales et Coordonnateur de la deuxième Décennie internationale des populations autochtones, ainsi que des représentants de haut niveau du système des Nations Unies et autres organisations internationales.
Le 23 mai, l’Instance tiendra un dialogue avec deux experts indépendants de la Commission des droits de l’homme, à savoir: Rodolfo Stavenhagen,Rapporteur spécial de la Commission sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales des populations autochtones, et Miguel Alfonso Martínez, Président du Groupe de travail sur les populations autochtones
Du 11 au 13 mai, les membres de l’Instance tiendront une réunion de préparation avec la participation du Groupe d'appui interorganisations des Nations Unies pour l'Instance permanente sur les questions autochtones, qui est composé de représentants des départements des Nations Unies, de ses fonds et organismes, programmes et autres organisations intergouvernementales. Ce Groupe a été créé afin de promouvoir le mandat de l’Instance permanente au sein du système des Nations Unies. Au cours de sa dernière réunion annuelle en septembre 2004, le Groupe a insisté sur le droit des peuples autochtones à bénéficier des OMD, et d’autres objectifs et aspirations figurant dans la Déclaration du Millénaire, au même titre que toutes les autres communautés.
L’Instance se concentrera sur les aspects de son mandat relatifs au développement économique et social, l’environnement, la santé, les droits de l’homme, la culture et l’éducation. Elle procédera aussi à un suivi des thèmes abordés par le passé et les travaux futurs.
Le 20 décembre dernier*, l'Assemblée générale a proclamé la deuxième Décennie internationale des peuples autochtones, qui a commencé en janvier 2005, dans le souci de renforcer encore la coopération internationale aux fins de résoudre les problèmes qui se posent aux peuples autochtones dans des domaines tels que la culture, l’éducation, la santé, les droits de l’homme, l’environnement et le développement économique et social, au moyen de programmes orientés vers l’action et de projets concrets, d’une assistance technique accrue et d’activités normatives dans les domaines en question. Par cette résolution, l’Assemblée a prié le Secrétaire général de nommer le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales comme Coordonnateur de la deuxième Décennie, et d’établir un fonds de contributions volontaires en tant que successeur du fonds de contributions volontaires qui existe déjà. Par ce texte, elle prie également toutes les parties au processus de négociation de faire d’un projet de déclaration sur les droits des peuples autochtones, de présenter dès que possible, pour adoption, une version finale.
De nombreux événements spéciaux sont prévus dans le cadre de cette session, comme la diffusion de films, des présentations et expositions, le lancement de livres, et des tables rondes sur une variété de sujets comme la violation des droits de l’homme, l’élimination de la pauvreté, les moyens de subsistance des peuples autochtones, les écrivains indiens d’Amérique et la protection des espèces sacrées. Une exposition organisée par le Département de l’information sera ouverte au public mardi 17 mai à 18h10, dans le hall d’entrée des visiteurs. On peut consulter la liste des événements sur le lien www.un.org/esa/socdev/unpfii/4session/sidevents05.htm; et la documentation relative à cette quatrième session peut-être consultée à http://www.un.org/french/hr/indigenousforum/2005/docs.html.
Rappel sur l’Instance permanente
L’Instance permanente sur les questions autochtones a été instituée par le Conseil économique et social (ECOSOC) dans sa résolution 2000/22 du 28 juillet 2000. Elle fait partie des corps d’experts du Conseil. Ses membres sont désignés et agissent à titre individuel. En sa qualité d’organe subsidiaire de l’ECOSOC, l’Instance permanente propose des avis et soumet des recommandations au Conseil, tenant compte de ses attributions dans les domaines suivants: développement économique et social, culture, environnement, éducation, santé et droits humains. Elle se réunit annuellement pour une période de 10 jours et est le premier organisme des Nations Unies où des voix d’autochtones nommés par des autochtones peuvent être entendues. Elle émet des avis et fait des recommandations au Conseil économique et social en matière de développement économique et social, de culture, de doits de l’homme, de l’environnement, d’éducation et de santé. L’Instance se droit aussi d’attirer l’attention du système des Nations Unies sur les attentes des populations autochtones, préparer et distribuer l’information sur les questions autochtones. Les États, les organismes des Nations Unies, les organisations intergouvernementales, organisations non gouvernementales, et organisations de populations autochtones peuvent prendre part aux travaux de cette Instance en tant qu’observateurs.
Les 16 membres de l’Instance –huit nommés par des organisations autochtones et huit autres par les États Membres des Nations Unies– peuvent accomplir deux mandats de trois ans. Ont été nommés par les organisation autochtones: MM Michael Dodson (Yawuru, Australie); Wilton Littlechild (Cri, Canada); Aqqaluk Lynge (Inuit, Groenland); Pavel Sulyandziga (Udege, Fédération de Russie); Hassan Id Balkassm (Amazigh, Maroc); Parshuram Tamang (Tamang, Népal); et Mmes Nina Pacari Vega (Quichua, Équateur) et Victoria Tauli-Corpuz (Igorot, Philippines). De leur côté, MM Eduardo Aguiar de Almeida (Brésil); Yuri Boychenko (Fédération de Russie); William Ralph Joey Langeveldt (Khoe-San, Afrique du Sud); et Mmes Merike Kokajev (Estonie); Otilia Lux de Coti (Maya, Guatemala); Ida Nicolaisen (Danemark); Liliane Muzangi Mbella (République démocratique du Congo); et Qin Xiaomei (Chine) ont été nommés par les États Membres.
Pour plus d’information, on peut contacter Mme Ellen McGuffie, du Département de l’information des Nations Unies, tel: 1(212) 963-0499, portable (201) 953-5670; adresse email mediainfo@un.org.
* A/RES/59/174
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