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DEV/2554-ECO/97

SELON LES NATIONS UNIES, L’ACCÈS AMÉLIORÉ À LA MICROFINANCE EST UN ÉLÉMENT CLEF DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ ET DE LA RÉALISATION DES OMD

8/11/2005
Communiqué de presseDEV/2554
ECO/97
Department of Public Information • News and Media Division • New York

SELON LES NATIONS UNIES, L’ACCÈS AMÉLIORÉ À LA MICROFINANCE EST UN ÉLÉMENT CLEF DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ ET DE LA RÉALISATION DES OMD


L’Année internationale du microcrédit 2005 prend fin avec la clôture du Forum international en vue de créer des secteurs financiers fonctionnant sans exclusive


Le Forum international des Nations Unies en vue de créer des secteurs financiers fonctionnant sans exclusive, organisé conjointement par la Commission économique et financière (Deuxième Commission) et la Commission sociale, humanitaire et culturelle (Troisième Commission), s’est achevé aujourd’hui.  Ce dernier évènement organisé dans le cadre de la célébration de l’« Année internationale du microcrédit 2005 », a rassemblé 700 représentants de haut niveau et experts des gouvernements, du secteur privé, du milieu universitaire, de la société civile, des agences multilatérales et de la communauté de la microfinance, a indiqué le Président de la Troisième Commission, M. Francis Butagira, de l’Ouganda.  « Il s’agit là d’un symbole de l’importance de la microfinance en tant qu’instrument crucial à utiliser dans les efforts collectifs d’élimination de la pauvreté », a-t-il estimé.  


Rappelant qu’au cours des tables rondes organisées ces deux derniers jours, les participants avaient abordé un grand nombre de sujets visant à explorer les moyens d’améliorer l’accès des pauvres à la microfinance, M. Butagira a déclaré que le défi constituait désormais à prendre des actions concrètes pour mettre en œuvre les idées qui se sont dégagées de ce Forum et pour assurer que les secteurs financiers soient réellement inclusifs.  « Cette manifestation a montré que la microfinance peut faire une vraie différence dans la vie des 2,8 milliards de personnes qui vivent avec moins de 2 dollars par jour, en leur donnant les moyens de s’aider eux-mêmes et en leur permettant de créer des sources d’emplois et de revenus afin qu’ils puissent investir dans le futur de leur enfants », a-t-il fait valoir.


Lors de la clôture du Forum, M. Stanley Fisher, Gouverneur de la Banque d’Israël et Président du Groupe de Conseillers de l’Année internationale du microcrédit, a indiqué que cette Année internationale, dédiée au microcrédit, avait dépassé les attentes du Groupe de Conseillers.  Elle a permis d’augmenter l’intérêt porté au microcrédit en général, et de mieux faire comprendre aux décideurs politiques le rôle critique de l’accès aux services financiers pour les pauvres dans les efforts de réduction de la pauvreté, a-t-il insisté.  Selon le Groupe de Conseillers, la promotion d’un accès amélioré à ces services représente un élément clef de l’ordre du jour international de développement, dont la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). 


Constatant toutefois que la microfinance demeurait encore bien en dessous de son potentiel, M. Fisher a fait part d’une série de recommandations mises en avant par le Groupe de Conseillers.  Ainsi, il a souligné l’importance d’obtenir des données adéquates en ce qui concerne l’accès des pauvres aux services financiers.  « Nous exhortons la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) à inclure des analyses supplémentaires des services financiers en faveur des pauvres dans les diverses statistiques  qu’ils récoltent », a-t-il indiqué.  Il a aussi mis en lumière le rôle que les gouvernements peuvent jouer pour promouvoir la microfinance.  Ainsi, il a souhaité, au nom du Groupe des Conseillers, qu’un juste équilibre soit trouvé entre la protection des consommateurs et les règles financières, affirmant entre autres que, trop souvent, celles-ci restreignaient l’action des institutions de microfinance.


Parmi les autres recommandations faites par le Groupe de Conseillers, M. Fisher a suggéré de trouver des moyens de fournir les capitaux, souvent en provenance de l’étranger, en devises locales, afin d’en réduire les risques liés au taux de change.  S’inquiétant que la microfinance reste une activité uniquement subventionnée, il a proposé que les institutions multilatérales et les autres donateurs réfléchissent sérieusement à la manière de développer une microfinance commercialement viable.  De plus, il s’est félicité des diverses tentatives visant à utiliser les technologies pour réduire les coûts des services financiers destinés aux pauvres et a recommandé que les donateurs encouragent cet élan d’innovation technologique qui fait ses premiers pas.  Enfin, M. Fisher a rappelé que les clients des institutions de microfinance constituaient la force de la croissance de cette activité, et qu’ils devaient être consultés afin que les services financiers offerts répondent réellement à leurs besoins.


Rappelant que plusieurs activités initiées lors de l’Année internationale du microcrédit n’ont pas encore atteint leur terme, M. Fisher a d’autre part recommandé que l’Organisation des Nations Unies nomme un groupe d’experts, pour une période n’excédant pas deux années, afin de voir la fin du travail commencé par le Groupe de Conseillers.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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