POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU: 27 OCTOBRE 2005
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU: 27 OCTOBRE 2005
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points développés par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan:
En raison de la publication aujourd’hui du Rapport final de la Commission d’enquête indépendante sur la gestion du programme « pétrole contre nourriture » et de la conférence de presse donnée par son Président, Paul Volcker, à l’extérieur du complexe des Nations Unies, le Porte-parole a limité son intervention aux deux déclarations suivantes:
Déclaration du Secrétaire général au sujet du Rapport final de la Commission d’enquête indépendante sur la gestion du programme « pétrole contre nourriture »
Le Secrétaire général prend note des conclusions du cinquième et dernier rapport de la Commission d’enquête indépendante sur la gestion du programme « pétrole contre nourriture ».
Il note qu’un vaste réseau de dessous de table et de surfacturations a été mis à jour, impliquant des compagnies de différents États Membres, qui s’étaient portés garants de leur compétence à effectuer des transactions dans le cadre de ce programme. Il espère que les autorités nationales prendront des mesures pour empêcher que de telles pratiques ne se reproduisent à l’avenir et entreprendront une action, à chaque fois qu’elle sera nécessaire, contre les compagnies relevant de leur juridiction.
Le Secrétaire général rappelle que, dans le discours qu’il avait prononcé devant le Conseil de sécurité à la suite de la publication du précédent rapport de la Commission, il avait déjà reconnu sa responsabilité dans des défaillances de gestion du Secrétariat. Il fait en outre observer que le rapport final confirme les conclusions antérieures de la Commission, d’après lesquelles les rôles respectifs et les responsabilités du Secrétariat, du Conseil de sécurité et du Comité 661 – qui a approuvé tous les éléments des contrats, y compris les prix – n’ont jamais été établis avec suffisamment de clarté.
Plus important, le Secrétaire général est convaincu qu’une vaste réforme des structures et des pratiques de gestion des Nations Unies, en particulier celles se rapportant au contrôle, à la transparence et à la responsabilité, est essentielle. Il a d’ores et déjà instauré des changements profonds - notamment le contrôle renforcé et l’exigence de transparence des situations financières; la politique ferme de protection des dénonciateurs d’abus et l’examen de toutes les dispositions en matière de contrôles et d’audits. Il a l’intention de poursuivre ces réformes et d’autres avec encore plus de fermeté dans les semaines et les mois à venir et se tourne vers les États Membres pour obtenir leur soutien.
Enfin, le Secrétaire général souhaite remercier les membres de la Commission – M. Paul Volcker, le Juge Richard Goldstone et le Professeur Mark Pieth – et toute leur équipe pour leur enquête extrêmement minutieuse. Une telle investigation est exactement ce que le Secrétaire général attendait lorsqu’il a créé la Commission il y a 18 mois. Il fait observer, comme M. Volcker l’a fait auparavant, que peu d’autres organisations se seraient volontairement soumises, et auraient soumis leurs activités, à un examen aussi approfondi.
Déclaration du Secrétaire général au sujet des propos attribués au Président iranien
Le Secrétaire général a lu avec consternation les propos sur Israël attribués à M. Mahmoud Ahmadinejad, Président de la République islamique d’Iran.
Il rappelle à tous les États Membres qu’Israël est membre de longue date des Nations Unies, investi des mêmes droits et obligations que tout autre membre. Il rappelle en particulier que, au titre de la Charte de l’ONU, tous les membres se sont engagés à s’abstenir de la menace ou de l’utilisation de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un État.
Le Secrétaire général avait déjà décidé de se rendre en Iran au cours des prochaines semaines, pour évoquer d’autres questions. Il entend maintenant accorder la priorité au processus de paix au Moyen-Orient et au droit de chaque État de la région à vivre en paix, dans des frontières sûres et reconnues, à l’abri des menaces et des actes de force.
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