POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL: 5 JANVIER 2005
Communiqué de presse Point de presse du porte parole |
5 janvier 2005
POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL: 5 JANVIER 2005
(La version française du point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points développés par Marie Okabe, porte-parole adjointe du Secrétaire général, Kofi Annan:
Le Secrétaire général à Djakarta
Le Secrétaire général est arrivé aujourd’hui à Djakarta, en Indonésie, d'où il lancera demain un appel humanitaire d'urgence destiné à répondre aux besoins qui se posent suite au passage du tsunami dans les pays situés en bordure de l'océan Indien. Avant d’arriver dans la capitale indonésienne, M. Annan a estimé dans une entrevue accordée à la chaîne télévisée américaine CNN, que les gouvernements et les particuliers avaient fait preuve d'une générosité « extraordinaire » et que la mobilisation dirigée par les Nations Unies en réponse à la catastrophe avait été acceptée par tous. À son arrivée à Djakarta, le Secrétaire général s'est entretenu avec le Ministre indonésien de la défense, Juwarno Sudarsono, des opérations de secours menées à Aceh, une des provinces les plus durement touchées par la déferlante. Il a ensuite tenu dans l'après-midi une réunion de planification interne avec l'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Mark Malloch Brown, et la Coordonnatriceadjointe des secours d’urgence, Margareta Walströhm, qui a supervisé tout au long de la semaine les opérations de secours sur le terrain. Après s'être adressé à plus de 300 membres du personnel des Nations Unies, le Secrétaire général a présenté à l'Indonésie ses condoléances pour les pertes énormes qu'elle a subies. Il s'est enfin entretenu des progrès accomplis dans la coordination des opérations avec les Chefs des agences, fonds et programmes des Nations Unies qui participent à l'effort humanitaire.
Tsunami - Agences
L'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a envoyé des millions de tablettes de purification d'eau dans les zones dévastées par le tsunami, indique cependant que la pénurie d'eau potable se poursuit à Aceh et dans l'est du Sri Lanka. L'OMS est également préoccupée par la situation de 1 500 femmes enceintes qui doivent accoucher d'ici six mois. Jusqu'à présent, l'agence a été en mesure de fournir des trousses sanitaires d'urgence afin de soigner plus de deux millions de personnes vivant dans la région, ainsi que du matériel de chirurgie indispensable pour opérer plus de 15 000 autres. De son côté, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a souligné la nécessité de renforcer la sécurité et d'améliorer l'assistance humanitaire afin de faire décroître le nombre des attaques perpétrées contre les femmes dans les régions les plus durement
touchées. Cet appel fait suite aux informations faisant état hier du viol d'un groupe de femmes sri-lankaises et de violences physiques commises à l'encontre de femmes et de filles déplacées. Par ailleurs, un avion-cargo avec à son bord 100 tonnes de matériel humanitaire en provenance du dépôt central de Copenhague, du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, est arrivé aujourd'hui à Djakarta. Enfin, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué une aide alimentaire à 12 000 Somaliens touchés victimes du raz-de-marée.
Iraq
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Iraq, Ashraf Qazi, s'est entretenu aujourd'hui à Amman, en Jordanie, avec le Premier Ministre de ce pays, Faisal Al-Fayez. Leur discussion a porté sur la situation actuelle, notamment sécuritaire, en Iraq, sur les efforts pour faire progresser le processus politique et sur les préparatifs des élections iraquiennes, dont la tenue est prévue pour le 30 janvier prochain. M. Qazi a en outre réitéré le soutien des Nations Unies au peuple iraquien au cours du processus de transition. Les deux hommes ont également évoqué la réunion des Ministres des affaires étrangères des pays limitrophes de l'Iraq, qui doit se tenir demain à Amman et à laquelle participera le Représentant spécial. M. Qazi s'était entretenu plus tôt dans la journée de ces mêmes questions avec le Vice-Premier Ministre jordanien, Marwan Al-Muasher.
Conseil de sécurité
Les membres du Conseil de sécurité ont tenu ce matin des consultations sur leur programme de travail pour janvier 2005. Au nom de la présidence du Conseil, le Premier Ministre argentin des affaires étrangères, Rafael Bielsa, a fait observer une minute de silence en mémoire des victimes du tsunami. Outre leur programme de travail, les membres du Conseil ont approuvé la liste des présidents et des membres des organes subsidiaires du Conseil pour cette année, dont les différents Comités des sanctions. Le Président du Conseil de sécurité pour janvier 2005, l’Ambassadeur de l’Argentine, Cesar Mayoral, devait rendre publiques, à l'issue de ces consultations, des déclarations portant respectivement sur le Soudan, sur les victimes du tsunami et sur les prochaines élections palestiniennes.
Soudan
Les Nations Unies ont dépêché une mission d'évaluation dans une région de la province soudanaise du Nord Darfour, afin de surveiller les conditions dans lesquelles se déroule le retour d'un nombre considérable de réfugiés. Par ailleurs, des représentants du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), du Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que des partenaires de ces agences et d'organisations non gouvernementales se sont rendus lundi dans les camps de Tawila et Dali, également situés dans le Nord Darfour, afin d'y évaluer la possibilité d'une reprise des opérations humanitaires. Les personnes déplacées vivant dans ces camps ont exprimé un certain nombre de préoccupations, notamment au sujet de la flambée des prix de certains produits et de la pénurie de médicaments et de services de santé. Ils ont également fait part de leur crainte de nouvelles attaques.
Insuffisance budgétaire des programmes de lutte antimines
Il manque cette année près de 300 millions de dollars pour financer les programmes de lutte antimines et d'aide aux victimes des agences des Nations Unies et des organisations non gouvernementales qui travaillent dans 30 pays concernés par le fléau des mines terrestres et des engins non explosés. Telle est l'une des conclusions du « Portfolio of Mine Action Projects 2005 », un rapport conjointement publié aujourd'hui par le Service de la lutte antimines des Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
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