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CS/8557

LES ÉCHÉANCES ÉLECTORALES EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO DOIVENT IMPÉRATIVEMENT ÊTRE RESPECTÉES, EXPLIQUE JEAN-MARC DE LA SABLIÈRE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ

15/11/05
Conseil de sécuritéCS/8557
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Conseil de sécurité

5305e séance – matin


LES ÉCHÉANCES ÉLECTORALES EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO DOIVENT IMPÉRATIVEMENT ÊTRE RESPECTÉES, EXPLIQUE JEAN-MARC DE LA SABLIÈRE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ


Le représentant permanent de la France au Conseil de sécurité, Jean-Marc de La Sablière, a présenté ce matin aux membres du Conseil les conclusions de la mission du Conseil de sécurité qu’il avait conduite du 5 au 11 novembre 2005 en Afrique centrale.  Au cours de la semaine dernière, la mission, composée de représentants de tous les membres du Conseil, s’est rendue en République démocratique du Congo, au Burundi, en Ouganda, au Rwanda et en République-Unie de Tanzanie.  Sans vouloir revenir sur le rapport publié par la mission, Jean-Marc de La Sablière a mis l’accent sur les problèmes évoqués par les différents interlocuteurs rencontrés, et s’est principalement penché sur l’évolution de la situation en République démocratique du Congo et au Burundi.


Concernant la République démocratique du Congo, le représentant de la France a salué les progrès réalisés lors du processus de transition.  Il a néanmoins remarqué que le calendrier électoral était particulièrement serré, et que des retards avaient eu lieu, notamment en matière d’enregistrement des électeurs.  Il est pourtant impératif que l’échéance du 30 juin 2006 soit respectée, a-t-il souligné, rappelant que les élections doivent être ouvertes à tous.


Au sujet du Burundi, Jean-Marc de La Sablière a expliqué que maintenant que la transition était achevée, la question du désengagement de l’ONUB, principalement sa composante militaire, se posait.  Il a signalé qu’un accord avait été obtenu sur un désengagement progressif de l’ONUB, indiquant néanmoins qu’il fallait désormais définir ce qu’un désengagement progressif signifiait concrètement.


RÉUNION D’INFORMATION AVEC LE CHEF DE LA MISSION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ EN AFRIQUE CENTRALE


Exposé


M. JEAN-MARC DE LA SABLIÈRE (France) a indiqué que la mission du Conseil de sécurité qu’il avait conduite du 5 au 11 novembre 2005 en Afrique centrale avait été l’occasion de renouveler l’appui du Conseil à l’égard des processus de paix en République démocratique du Congo et au Burundi.  Sans vouloir revenir sur les grandes lignes du rapport rendu public par la mission, il a mis l’accent sur les principaux problèmes évoqués par les interlocuteurs, particulièrement en République démocratique du Congo et au Burundi.


Concernant la visite de la Mission en République démocratique du Congo, le représentant de la France a expliqué que tous ceux qu’il avait rencontrés, en présence des autres membres du Conseil, croyaient en la dynamique de transition et souhaitaient participer aux élections à venir.  Signalant que le cap de 20 millions d’électeurs enregistrés venait d’être franchi, M. de La Sablière a expliqué que tous les regards étaient désormais tournés vers la tenue du référendum prochain et des élections.  Il a néanmoins jugé que le calendrier électoral était particulièrement serré, et a remarqué que des retards avaient été pris.  L’échéance du 30 juin 2006 doit pourtant être impérativement respectée, lui ont rappelé les membres de la MONUC.  Il a également estimé essentiel que les élections à venir soient ouvertes à tous, soulignant l’importance de combler les retards dans l’enregistrement des électeurs.  Le représentant de la France a par ailleurs évoqué les progrès accomplis par la République démocratique du Congo en matière de restructuration de l’armée et de la police, expliquant cependant que le programme d’intégration des forces armées avait été interrompu, et devait reprendre au plus tôt.  Il s’est enfin penché sur le problème épineux des groupes armés présents dans l’est du pays, saluant les actions robustes menées par les Forces congolaises avec l’appui de la MONUC contre ces groupes.  Le représentant de la France a jugé qu’afin de remédier efficacement à ce problème, il fallait continuer à renforcer la coopération, faisant observer que la Commission tripartite puisse notamment être mise à profit en matière d’échange d’informations.  Il a enfin souligné l’importance de faire respecter l’embargo sur les armes.


Au cours de sa visite au Burundi, a indiqué M. de La Sablière, la mission du Conseil a rencontré un gouvernement jeune et déterminé à mener à bien les réformes découlant de la transition.  Maintenant que la transition est achevée, la question du désengagement de l’ONUB –tout au moins sa composante militaire- se pose, a-t-il remarqué, expliquant qu’un accord avait été obtenu sur un désengagement progressif de l’ONUB.  Il faut maintenant que soit défini ce que signifie concrètement le principe de désengagement progressif, a estimé le représentant de la France.  Il a également souligné l’importance de réussir le passage du maintien de la paix à la consolidation de la paix, plaidant pour un dialogue au sein de la communauté internationale afin d’assister le Burundi en ce sens.  Le Forum des partenaires récemment créé à New York devrait être le cadre naturel de ce dialogue, a jugé M. de La Sablière, estimant par ailleurs que la future Commission de consolidation de la paix pourrait également jouer un rôle significatif.  Évoquant enfin le problème du FNL, il a jugé qu’il n’était pas trop tard pour que ce mouvement rejoigne le processus de paix.  Le représentant de la France a pris note du fait que le Gouvernement burundais restait ouvert à la reprise des négociations, et a tenu à rappeler que le Conseil de sécurité était toujours disposé à envisager des sanctions si nécessaire.


En guise de conclusion, M. de La Sablière a jugé que le succès de la mission du Conseil de sécurité en Afrique centrale, dont c’était la sixième visite, était non seulement importante pour l’Afrique centrale, mais également pour l’Afrique tout entière.  Le Conseil de sécurité est aujourd’hui plus proche du terrain qu’il ne l’était par le passé, a-t-il remarqué, en faisant notamment référence à la récente visite du Représentant permanent du Japon, Kenzo Oshima, dans la corne de l’Afrique.  Il a enfin remarqué qu’au cours des dernières années, le mandat de la MONUC et l’importance de la Force présente sur le terrain avaient évolué, et qu’il fallait désormais réfléchir à modifier progressivement le mandat de l’ONUB.  Ces modifications sont importantes, a-t-il estimé, jugeant que s’il ne fallait pas modifier pour modifier, il était néanmoins bénéfique de cultiver la capacité d’adaptation du Conseil de sécurité.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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