PI/1644

LE DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION PREND DES MESURES POUR AMÉLIORER L’IMAGE DE L’ONU DANS LE MONDE, ASSURE SASHI THAROOR DEVANT LE COMITÉ DE L’INFORMATION

18/4/2005
Communiqué de presse
PI/1644

Comité de l’information

Vingt-septième session

1re séance – matin


LE DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION PREND DES MESURES POUR AMÉLIORER L’IMAGE DE L’ONU DANS LE MONDE, ASSURE SASHI THAROOR DEVANT LE COMITÉ DE L’INFORMATION


Il souligne les défis auxquels doit faire face

le Département et les progrès mesurables qu’il a accomplis


En dépit des efforts du Département de l’information pour réagir aux attaques menées dans la presse contre les Nations Unies, en particulier les accusations de corruption et de manque de transparence, et en dépit d’un certain nombre d’initiatives réussies qu’il a lancées pour expliquer au public dans le monde entier le rôle de l’Organisation, l’appui aux Nations Unies et la compréhension du public dans de nombreux pays avaient considérablement baissé, a déclaré ce matin le Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication, M. Sashi Tharoor, à l’ouverture de la session annuelle du Comité de l’information.  Ce constat donne à réfléchir, a-t-il dit, tout en soulignant à la fois les défis auxquels doit faire face le Département et les progrès mesurables qu’il a accomplis.


Le Département de l’information (DPI), a poursuivi M. Tharoor, a connu des transformations structurelles menant à une nouvelle orientation stratégique soutenue pour la première fois dans son histoire par un descriptif de sa mission.  Le Secrétaire général adjoint a également expliqué que face au déluge de critiques, le DPI a mis en place une cellule de crise qui élabore des stratégies de communication quotidienne, allant de la rédaction d’éditoriaux, en passant par la réalisation d’interviews, à la publication de lettres ouvertes.  Le réseau des centres d’information a également été associé à cet effort.  « Malgré ces efforts, nous devons admettre que l’image des Nations Unies n’a jamais été aussi ternie », a-t-il reconnu.


Comme l’a expliqué M. Tharoor, quatre orientations stratégiques ont été définies, à savoir la nécessité de satisfaire les besoins des clients, ce qui a permis d’établir des partenariats avec les autres Départements des Nations Unies; d’intégrer les nouvelles technologies de l’information; de favoriser l’utilisation commune de ressources; et de consolider les partenariats avec la société civile et avec les secteurs public et privé.  Une culture de l’évaluation a également été institutionnalisée.


Le principal objectif des propositions de réforme faites en 2002 était d’améliorer l’efficacité du réseau des centres d’information des Nations Unies par le biais de la rationalisation et du regroupement.  Neuf bureaux ont donc été supprimés en Europe occidentale pour créer un centre régional d’information à Bruxelles le 1er janvier 2004.  Le plan de rationalisation du reste du réseau des centres d’information a été cependant paralysé par l’absence de consensus sur la manière de procéder.


La parité entre les six langues officielles sur le site Web de l’Organisation a également constitué une des priorités du Département de l’information.  L’enrichissement du site Web dans plusieurs langues s’est amélioré, mais plus lentement que prévu.  Toutefois, le nombre de visites est passé de 2,1 milliards en 2003 à 2,3 milliards en 2004.  À l’heure actuelle, le site Web enregistre en moyenne plus de huit millions de visites par jour en provenance de plus de 199 pays et territoires.


Le Secrétaire général adjoint a souligné que la création de la Division des services et produits destinés au public avait été une des étapes essentielles du processus de restructuration du Département de l’information qui a conduit à la création d’un partenariat avec plus de 1 500 organisations non gouvernementales.  Il a aussi mis en lumière les changements apportés aux bibliothèques de l’ONU, et notamment à la Bibliothèque Dag Hammarskjöld qui vise désormais à répondre aux besoins, non seulement du Secrétariat, mais des missions permanentes auprès des Nations Unies et à la base mondiale des clients de l’ONU. 


Les pays ayant pris part au débat ce matin ont exprimé leur appréciation pour les efforts de réforme, le représentant du Luxembourg, au nom de l’Union européenne, saluant le développement de la culture d’évaluation au sein du DPI et sa coopération avec le Bureau des services de contrôle interne.  Au sujet de la rationalisation des centres d’information, il a souhaité que ce processus soit adapté à la situation de chaque région, notant que le modèle de l’Europe occidentale ne pourrait être appliqué dans toutes les régions.  Il a souhaité que l’ONU fasse avancer le programme plus énergiquement qu’elle ne l’a fait.  De son côté, le représentant de l’Argentine, qui s’exprimait au nom du Groupe de Rio, a regretté l’absence de consensus sur cette question tout en souhaitant que la nouvelle proposition de DPI qui repose sur une approche stratégique par laquelle les centres d’information auraient des fonctions de programmation plus importantes, soit définitive.


En début de séance, le Comité avait élu, pour un mandat de deux ans, M. Mihnea Ioan Motoc de la Roumanie, à la présidence.  Il a également élu MM. Marcelo Suarez Salvia (Argentine); Gian Nicola Filipi Balestra (Saint-Marin); Sebastiao Filipe Coelho Ferreira (Portugal) et Mme Souad El Alaoui (Maroc) aux postes de vice-président.  M. Muhammad Abdul Muhith (Bangladesh) assumera les fonctions de rapporteur.


Le Comité avait également adopté son ordre du jour tel qu’amendé oralement et son programme de travail*.  À la demande de la Cinquième Commission (questions administratives et budgétaires), le Comité examinera le rapport du Bureau des services de contrôle interne sur le fonctionnement et la gestion des bibliothèques des Nations Unies**.


À cette session, le Comité a accueilli les nouveaux membres suivants: Cap-vert, Islande, Luxembourg, Madagascar et Qatar, ce qui porte le nombre de ses membres à 107.  L’Autriche a demandé à devenir membre du Comité.


Le Comité de l’information poursuivra son débat général, demain mardi 19 avril à 10 heures.


* Document paru sous la cote A/AC.198/2005/1

**Document paru sous la cote A/59/373


DÉBAT GÉNÉRAL ET EXAMEN DES RAPPORTS PRÉSENTÉS PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


Déclarations


M. MIHNEA IOAN MOTOC (Roumanie), Président du Comité de l’information, a estimé que les activités du Comité ont été caractérisées par un niveau élevé de coopération et un partenariat important grâce à la volonté du Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information.  Le Comité se réunit à un moment où, cinq ans après l’adoption de la Déclaration du Millénaire, l’Organisation s’apprête à célébrer son 60e anniversaire, et s’engage dans une ère de renouveau dont l’information publique fait partie intégrante.  Le Département de l’information a la responsabilité d’informer les peuples du monde des buts et principes des Nations Unies.  Les six rapports du Secrétaire général présentés pour examen reflètent des changements fondamentaux.  Ceux-ci contiennent une analyse approfondie des défis auxquels est confronté le Département.  L’objectif est d’obtenir des directives claires pour les activités futures du Département.  Le Président a également indiqué que le Comité de l’information allait célébrer la Journée de la liberté de la presse et comptait présenter un projet de résolution à cette occasion. 


M. SHASHI THAROOR, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a présenté les rapports du Secrétaire général en précisant que cette session permettra de prendre des décisions qui auront un impact sur le long terme sur les activités générales du Département de l’information.  Pour progresser, il faut changer, a insisté le Secrétaire général adjoint.  Au cours des trois dernières années, le Département de l’information (DPI) a connu des transformations structurelles menant à une nouvelle orientation stratégique soutenue pour la première fois dans son histoire par un descriptif de sa mission. Pour cela, a-t-il expliqué, nous sommes devenus le seul Département qui ait formé ses cadres de haut niveau à la budgétisation basée sur les résultats et à avoir développé la capacité de mesurer nos performances.


Je pense réellement que le Département a fait des progrès mesurables, a insisté M. Tharoor.  Nous avons mis en œuvre les divers éléments de réforme proposés en 2002 par le Secrétaire général, à l’exception des mesures concernant les centres d’information.  Le rôle du DPI est d’expliquer l’histoire et le rôle des Nations Unies mais depuis deux ans, l’Organisation souffre d’une perception négative auprès du public et plus particulièrement auprès des médias internationaux.  Les accusations de corruption, de mauvaise gestion, de manque de transparence et d’attitudes responsables dans certaines de ses activités ont mis les Nations Unies au défi de manière constante.  Bien que la nature de ces critiques varie –les dissensions au sujet du rôle des Nations Unies en Iraq aux accusations de malversations du Programme « pétrole contre nourriture » en passant par les accusations d’exploitation sexuelle par les Casques bleus–, l’image des Nations Unies a été ternie.


Un certain nombre de sondages ont montré qu’au cours de ces deux dernières années, l’appui aux Nations Unies et la compréhension du public avaient sensiblement baissé, a indiqué M. Tharoor, qui a toutefois fait observer qu’on attendait également plus de l’Organisation.  Comme le disait « le Guardian » de Londres, il n’y a pas d’alternative à une Organisation qui est en mesure de coordonner les activités de 60 pays donateurs, les efforts de centaines agences humanitaires et les contributions militaires de 26 pays dans les quelques jours qui ont suivi le tsunami en Asie et en Asie du Sud-Est.  Il s’agit uniquement d’un exemple de la manière dont les Nations Unies peuvent servir les peuples du monde.  Le Secrétaire général adjoint a expliqué que face au déluge de critiques, le DPI a mis en place une cellule de crise qui élabore des stratégies de communication quotidiennement, allant de la rédaction d’éditoriaux, en passant par la réalisation d’interviews, à la publication de lettres ouvertes.  Le réseau des centres d’information a également été un partenaire inestimable.  Une page Web intitulée « Hot Issues, Cold Facts » a été lancée.  Malgré ces efforts, nous devons admettre que l’image des Nations Unies dans certains pays n’a jamais été aussi mauvaise.


Notre mission est claire, a ajouté M. Tharoor: il s’agit de satisfaire les objectifs de fond de l’Organisation pour la promotion stratégique de ses activités de manière à sensibiliser le plus large public.  Pour relever ce défi, il nous a fallu aller bien au-delà de simples retouches mais également procéder à un véritable bouleversement.  Nous avons pour cela défini quatre orientations stratégiques: satisfaire les besoins des clients, ce qui a nécessité la formation de partenariats avec les autres Départements des Nations Unies; intégrer les nouvelles technologies de l’information; et favoriser l’utilisation commune de ressources et consolider les partenariats avec la société civile et le secteur public comme privé.  Nous avions également institutionnalisé une culture de l’évaluation.


Le nouveau schéma de fonctionnement repose clairement sur la notion que la production thématique relève des autres départements, services et institutions du système des Nations Unies.  Le DPI a pour mission de promouvoir et de diffuser cette production, de formuler des messages, de manier les outils d’information, et d’élaborer des stratégies nécessaires à la présentation des positions de l’ONU dans le reste du monde.  Le Secrétaire général adjoint a ensuite décrit les modalités de partenariat et de coopération entre le DPI et le Département des opérations de maintien de la paix notamment.


Rappelant l’impact de l’introduction des nouvelles technologies de l’information et de la communication, M. Tharoor a expliqué que le site Web des Nations Unies était devenu, depuis sa mise en place en 1995, un outil majeur pour atteindre les audiences que sont entre autres les États Membres, les médias et les ONG.  En moyenne, huit millions de visites sont enregistrées chaque jour de la semaine en provenance de 199 pays et territoires et les visites du site de l’ONU sont passées de 488 millions en 2000 à 2,3 milliards en 2004, a-t-il précisé.  Par ailleurs, il s’est félicité, en sa qualité de Coordonnateur des questions de multilinguisme à l’ONU, du multilinguisme du Centre des nouvelles de l’ONU, portail qui permet un accès facile aux nouvelles les plus récentes et aux moyens d’information concernant les activités du système des Nations Unies.  Il a également mis en lumière la capacité des centres d’information de l’ONU à accueillir des sites Web dans d’autres langues, tel le centre régional d’information des Nations Unies (RUNIC) à Bruxelles qui fournit désormais des informations dans la plupart des langues d’Europe occidentale.  L’Internet offre à mon Département la possibilité de relier de nombreuses cultures avec une vision commune, a-t-il fait remarquer.  Toutefois, il a noté que des progrès restaient à accomplir afin que la parité linguistique sur le site Web devienne réalité puisque l’anglais y est toujours la langue prédominante, suivi du français.  S’appuyant sur le rapport du Secrétaire général sur le multilinguisme (A/58/363), il a indiqué que le manque de ressources constituait le principal obstacle à cette réalisation. 


Il a aussi souligné la création de la Division des services et produits destinés au public, un des changements les plus importants de la restructuration du Département de l’information.  Celle-ci a pour but de communiquer le message et les informations des Nations Unies à la société civile, en particulier les ONG, les éducateurs, les étudiants et les partenaires du secteur privé.  Le partenariat du Département avec plus de 1 500 ONG, a-t-il expliqué, est un des débouchés de la société civile le plus important de l’ONU.  Il a aussi cité le récent tournage au Siège de l’ONU du film « L’Interprète » comme un excellent exemple de la manière dont le DPI peut tirer parti de partenariat non traditionnel pour faire passer le message de l’Organisation à un large public.


Par ailleurs, M. Tharoor a souligné l’importance pour les institutions spécialisées de l’ONU de se présenter comme une équipe unifiée: un manque de cohésion en matière de communication ne ferait qu’affaiblir l’Organisation, a-t-il affirmé.  Ainsi, il a insisté sur le rôle du Groupe de communication des Nations Unies qui vise à donner à ces institutions une plateforme de communication commune et qui a notamment permis à l’ONU d’être présente à l’Expo 2005 à Aichi, au Japon, ou encore, d’effectuer un sondage d’opinion publique relatif au travail de l’ONU et aux Objectifs du Millénaire pour le développement.  Il a aussi mis en lumière les changements apportés aux bibliothèques de l’ONU, et notamment à la Bibliothèque Dag Hammarskjöld qui vise désormais à répondre aux besoins, non seulement du Secrétariat, mais des missions permanentes et à la base mondiale des clients de l’ONU.  Il a souhaité que la nouvelle stratégie concernant les bibliothèques de l’ONU, tel que présentée dans le rapport A/59/373, recueille l’adhésion du Comité de l’information et soit reflétée dans un projet de résolution.  M. Tharoor a insisté sur la nouvelle culture d’évaluation qui a été mise en place à travers le Département, entre autres, par le biais de commentaires et observations réguliers de la part des diverses audiences du DPI quant à son utilité et à la qualité de ses produits et services et un mécanisme d’autoévaluation avec le Bureau des services de contrôle interne (BSCI). 


Concernant le réseau des centres d’information des Nations Unies (CINU), il a indiqué que leur rationalisation et régionalisation se heurtaient à deux obstacles, à savoir le coût de fermeture des centres, comme l’ont montré les centres d’information des Nations Unies d’Europe occidentale, et la décision inattendue de l’Assemblée générale de couper le budget des activités des centres d’information CINU de 2 millions de dollars.  Il a donc expliqué que le DPI proposait un réalignement du plan de rationalisation des centres, donnant un rôle de coordination plus important à certains d’entre eux, et comptant notamment sur la générosité des États Membres à fournir des locaux gratuitement aux CINU, comme en Australie, ou à soutenir financièrement leur fonctionnement comme à Tokyo.  Il a aussi souhaité que le centre régional de Bruxelles puisse permettre de tirer des leçons sur cette rationalisation et les ajustements nécessaires.  Bien qu’il soit encore trop tôt pour évaluer son impact pour le moment, certains avantages sont évidents puisque ce centre a déjà servi de plateforme de lancement pour beaucoup de rapports et d’initiatives de l’ONU, a-t-il ajouté.  En conclusion, M. Tharoor a affirmé que le DPI avait désormais réussi à mieux définir ses audiences et que les outils étaient en place mais que ce renouveau ne se traduisait pas automatiquement en succès.  « Nous savons que notre travail ne fait que commencer », a-t-il précisé, indiquant que le DPI devait s’adapter aux nouvelles réalités dans le monde.  Enfin, il a souhaité que le Comité de l’information demeure, comme il l’a été depuis le début de ce processus, un solide partenaire dans ce défi de renouveau.  


Mme JANICE MILLER (Jamaïque), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a réitéré l’opinion selon laquelle la présence des centres d’information dans les pays en développement, en particulier dans les pays les moins avancés, renforcent le flux d’information dans ces mêmes pays et les aident à combler le fossé technologique.  Toute proposition visant la rationalisation de ces centres doit faire l’objet de consultations étroites avec le pays hôte, les pays et régions qui bénéficient des retombées des centres et doit tenir compte des caractéristiques linguistiques, géographiques et technologiques de chaque région.  De plus, des ressources adéquates devraient être dégagées pour assurer le renforcement et le fonctionnement de ces centres dans les pays en développement.  La représentante a rappelé que l’objectif 8 de la Déclaration du Millénaire a identifié les technologies de communication comme un outil essentiel à l’amélioration des niveaux de vie.  Le Sommet mondial de l’information dont la deuxième partie aura lieu à Tunis cette année, du 16 au 18 novembre, fournira l’occasion de discuter de cette question.  Nous demandons instamment au Comité de promouvoir cet évènement. 


La représentante a exprimé sa préoccupation quant à la disparité de traitement des six langues officielles des Nations Unies et a demandé instamment que tout soit fait pour y remédier à travers la redistribution de ressources et le déploiement du personnel adéquat aux poste linguistiques.  Elle a exprimé par ailleurs son soutien aux moyens de communication traditionnels comme la radio et le support imprimé et a noté que 174 partenariats avaient été forgés dans 75 pays.  Mme Miller a aussi insisté sur l’importance de la coordination entre le DPI et le Département des opérations de maintien de la paix.


M. ROMAIN KOHN (Luxembourg), s’exprimant au nom de l’Union européenne, s’est félicité des efforts du DPI pour relever les défis auxquels il était confronté en 2004 et pour mettre sur pied une démarche stratégique visant à promouvoir une meilleure compréhension au niveau mondial du travail accompli par les Nations Unies, notamment en ce qui concerne le processus de dynamisation et de réforme des Nations Unies qui est en cours.  Il a également salué le développement de la culture d’évaluation au sein du Département de l’information (DPI) et sa coopération avec le Bureau des services de contrôle interne.  Les examens systématiques de l’impact des programmes, que mène le DPI depuis 2002, sont un outil important pour déterminer dans quelle mesure l’information sur les Nations Unies correspond aux exigences des utilisateurs, a-t-il expliqué.  Soulignant la popularité croissante du site Web de l’ONU, il a insisté sur la conformité aux prescriptions liées à l’utilisation par les personnes handicapées du site et les efforts afin de renforcer sa capacité linguistique. 


En matière de régionalisation des centres d’information des Nations Unies, M. Kohn a souhaité que celle-ci soit adaptée en fonction de la situation de chaque région, notant que le modèle de l’Europe occidentale ne pourrait être appliqué dans toutes les régions.  Rappelant qu’un certain nombre de pays avait été contraint à prendre la difficile décision de fermer des bureaux, il a espéré que l’ONU ferait avancer le programme plus énergiquement qu’elle ne l’a fait et que d’autres États Membres prendraient des décisions similaires si la situation le justifiait.  Par ailleurs, il a dit partager la déception du Secrétariat face à l’incapacité de l’Assemblée générale de parvenir à un accord, dans le cadre du budget du programme pour 2004-2005, sur le réinvestissement des économies dégagées par la fermeture de plusieurs centres d’information en Europe occidentale.  Il a vivement encouragé le Secrétariat à ne pas craindre, lorsque l’approbation de l’Assemblée générale est nécessaire pour prendre des mesures de plus grande portée, de faire des propositions courageuses afin de réformer le réseau des centres d’information, en garantissant entre autres l’utilisation rationnelle des effectifs.  Par ailleurs, il a estimé que le DPI devait continuer d’établir des partenariats avec des radiodiffuseurs locaux, nationaux et régionaux, afin de faire connaître le message de l’ONU, et accroître la distribution de son matériel vidéo et télévisuel.  Enfin, dans la perspective de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai prochain, il s’est dit préoccupé par l’absence de liberté de la presse dans de nombreux pays et a condamné l’usage de la violence pour empêcher les journalistes de travailler. 


M. CESAR MAYORAL (Argentine) a déclaré, au nom des membres du Groupe de Rio, qu’il appréciait les efforts du DPI en vue de développer l’accès aux nouvelles technologies de l’information tout en maintenant un équilibre avec les outils traditionnels que sont la radio et le support imprimé.  S’agissant de la réforme du réseau des centres d’information, le représentant a relevé qu’il n’existait pas de consensus sur la manière de procéder à leur rationalisation.  Nous comprenons que la nouvelle proposition de DPI qui repose sur une approche stratégique par laquelle les centres d’information auraient des fonctions de programmation plus importantes n’est pas une mesure préparatoire mais définitive car le processus de rationalisation des centres est achevé, a-t-il fait remarquer.  Par ailleurs, le représentant a souligné toute l’importance que le Groupe de Rio attache au multilinguisme ainsi qu’à l’accès au site Web par les personnes handicapées.  Il a également exprimé son appréciation pour les efforts de modernisation des bibliothèques des Nations Unies, avant d’encourager la coopération entre le DPI et le Département des opérations de maintien de la paix.


M. TAREK ADEL (Égypte), s’associant à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine, s’est félicité des efforts accomplis par le Département de l’information depuis quelques mois pour faire face à la campagne à laquelle l’ONU est exposée et pour contribuer à la revitalisation de l’Organisation.  Il a cependant souhaité que le DPI accorde plus d’importance aux questions capitales des Objectifs du Millénaire pour le développement, en se concentrant particulièrement sur l’Afrique et la prévention des conflits.  Ainsi, il a demandé que les questions liées à l’Afrique et aux territoires occupés par la force figurent en priorité dans les campagnes d’information de l’année à venir.  Il a souligné que l’Égypte, en collaboration avec le Département, accueillera prochainement un colloque pour l’information sur la question palestinienne et a salué la série d’initiatives pour établir les droits du peuple palestinien.  Par ailleurs, il a appelé le DPI à poursuivre ses activités de réorientation et ses efforts pour établir une culture d’évaluation en suivant les priorités fixées par les résolutions de l’Assemblée générale.  Concernant le site Web, le représentant a souligné les progrès réalisés pour promouvoir l’égalité entre les six langues officielles mais a souhaité que ce travail continuera notamment sur les sites ODS ou Internet qui publient les communiqués de presse des principaux organes de l’ONU.  Il a affirmé qu’il fallait davantage rationaliser le réseau de centres d’information de l’ONU et a espéré que le Comité formulera des recommandations claires pour améliorer la disponibilité des ressources.  Il a cependant déclaré que l’absence de ressources financières ne pouvait être prétexte à la fermeture des centres d’information dans les pays en développement.  Enfin, il a demandé au DPI d’établir un centre d’information au siège de l’Union africaine, à Addis-Adeba.


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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.