MESSAGE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE
Communiqué de presse SG/SM/9626 HR/4799 OBV/457 |
MESSAGE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE
Vous trouverez, ci-après, le message du Secrétaire général, Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, célébrée le 2 décembre 2004:
La Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage est un rappel: l’esclavage n’appartient pas au passé. Aujourd’hui encore, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont achetés et vendus comme du bétail, réduits en servitude, maintenus en esclavage et utilisés pour certains rites ou pratiques religieuses ou transportés à l’étranger, où beaucoup sont contraints à la prostitution. Toutes ces formes d’esclavage sont ignobles et doivent être éliminées.
L’année 2004 a été déclarée Année internationale de l’abolition de l’esclavage pour que tous les États se souviennent qu’ils se doivent de combattre cette odieuse forme d’oppression. L’esclavage va à l’encontre de toutes les valeurs fondamentales de la Charte des Nations Unies; aussi, l’Organisation et tous ses États Membres doivent-ils s’y opposer avec la plus grande fermeté.
J’invite instamment tous les États à ratifier et à appliquer les instruments sur la question, y compris le Protocole facultatif à la Convention contre la criminalité organisée transnationale visant à prévenir, réprimer et punir le trafic de personnes, en particulier des femmes et des enfants.
Les États doivent veiller à ce que les droits de l’homme soient placés au cœur des stratégies de lutte contre la traite des personnes, en se fondant sur les Principes et Directives concernant les droits de l’homme et la traite des êtres humains arrêtés par le Haut Commissariat aux droits de l’homme.
Je me félicite que la Commission des droits de l’homme des Nations Unies ait nommé un rapporteur spécial sur la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants.
Et j’encourage tous les États qui en ont les moyens à alimenter le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage, pour aider les victimes à reconstruire leur vie.
L’esclavage a été la première violation des droits de l’homme à être combattue au niveau international; à présent, nous devons rester vigilants pour qu’il disparaisse complètement. Aucun être humain n’est la propriété d’un autre. Cette journée et cette année sont l’occasion de réaffirmer que nous sommes déterminés à abolir l’esclavage dans tous les pays et à garantir à tous les êtres humains, où qu’ils vivent, le respect de leurs droits et de leur dignité.
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