SG/SM/9501

KOFI ANNAN SALUE LE COMBAT QUE MÈNE LA FRANCOPHONIE POUR LA DIVERSITÉ LINGUISTIQUE ET CULTURELLE ET LA TOLÉRANCE

24/09/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9501


KOFI ANNAN SALUE LE COMBAT QUE MÈNE LA FRANCOPHONIE POUR LA DIVERSITÉ LINGUISTIQUE ET CULTURELLE ET LA TOLÉRANCE


À deux mois du Sommet francophone de Ouagadougou, il appuie sans réserve un mouvement qui sert la cause des droits de l’homme, de la paix et du progrès 


On trouvera ci-après le texte du message délivré par le Secrétaire général, Kofi Annan, à l’occasion du dîner de la Francophonie qui s’est tenu à New York le 23 septembre 2004: 


Mon épouse et moi sommes très heureux d’être des vôtres ce soir.  C’est toujours un bonheur pour nous de retrouver nos amis de la grande famille francophone.  Je voudrais, sans tarder, remercier nos hôtes, Monsieur le Ministre des affaires étrangères de la France et Madame Barnier, de leur aimable et généreuse invitation.  


Plus qu’une tradition, ce dîner est le signe du plaisir que les francophones du monde entier éprouvent à resserrer leurs liens d’amitié.  Des liens tissés au fil de l’histoire, mais aussi tournés vers l’avenir.  Face à la tentation de diviser le monde en blocs ethniques, religieux ou culturels, les francophones défendent l’idée d’une communauté de cœur et d’esprit, fondée sur des valeurs partagées: la liberté, l’égalité, la tolérance.  C’est tout le sens du combat que la Francophonie mène en faveur de la diversité linguistique et culturelle.  Je rends hommage à cette volonté d’ouverture au moment où le dialogue des cultures est plus nécessaire que jamais.   


Dans deux mois, le Sommet de Ouagadougou doit fixer les orientations de la Francophonie pour les dix ans à venir.  L’ONU appuie sans réserve un mouvement qui sert la cause de la démocratie, des droits de l’homme, de la paix et du progrès. 


Cette belle langue française que vous avez en partage est un trésor.  Je sais que je ne lui rends pas toujours justice.  Mais croyez bien que je saisis toutes les occasions de parfaire mon français.  Pour mon plus grand bonheur, j’ai découvert une nouvelle méthode : apprendre par la gastronomie.  En effet, j’ai remarqué que celui qui maîtrise le vocabulaire culinaire peut savourer n’importe quelle conversation, y compris le jargon diplomatique.  


Ainsi, tout récemment, un diplomate que j’interrogeais sur l’issue d’une négociation, me répondit mi-figue, mi-raisin:


On fait monter la mayonnaise.  Chacun veut mettre son grain de sel.  Si les choses tournent au vinaigre, on pourrait se retrouver dans le pétrin. 


Craignant que la presse n’en fasse ses choux gras, j’ai tout de suite mis la main à la pâte.  J’ai conseillé à chacun de mettre de l’eau dans son vin.  Ils ont fini par couper la poire en deux.  Mais ce ne fut pas du gâteau!


Chers amis, avant de lever le verre de l’amitié, je veux vous souhaiter une excellente soirée.  Gardons à l’esprit ce moment de partage et poursuivons nos efforts pour construire ensemble ce monde meilleur auquel nous aspirons tous. 


Il y a encore du pain sur la planche!


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.