SG/SM/9448

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DEMANDE AU MYANMAR DE LANCER UN DIALOGUE AVEC LA LIGUE NATIONALE POUR LA DÉMOCRATIE ET DE PERMETTRE LE RETOUR DE SON ENVOYÉ SPÉCIAL

17/08/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9448


LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DEMANDE AU MYANMAR DE LANCER UN DIALOGUE AVEC LA LIGUE NATIONALE POUR LA DÉMOCRATIE ET DE PERMETTRE LE RETOUR DE SON ENVOYÉ SPÉCIAL


La déclaration suivante a été faite aujourd’hui par le porte-parole du Secrétaire général, Kofi Annan:


Un mois s’est écoulé depuis que la Convention nationale, dont les travaux avaient repris le 17 mai à la demande du Comité national pour la paix et le développement (SPDC), a ajourné ses débats le 9 juillet.  Le Secrétaire général estime qu’il est maintenant approprié de formuler des commentaires sur le processus en cours et de décrire ce qu’en attendent les Nations Unies.


Le Secrétaire général reconnaît que le Myanmar fait face à des défis multiples et complexes dans sa transition vers la démocratie et sa recherche pour la réconciliation nationale.  Pour ces raisons, il avait accueilli avec prudence l’annonce faite en août 2003 par le Gouvernement de sa feuille de route en sept étapes et avait reconnu le rôle potentiel que la Conférence nationale peut jouer dans le cadre de ce processus.


Selon le Secrétaire général, la Conférence nationale à l’heure actuelle n’adhère pas aux recommandations faites par plusieurs résolutions successives de l’Assemblée générale.  Il estime qu’à moins que et jusqu’à ce que les vues de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) ne soient prises en compte et examinées, les travaux de la Convention nationale et le processus de la feuille de route seront incomplets, manqueront de crédibilité et ne seront donc pas en mesure de gagner le plein soutien de la communauté internationale, y compris des pays de la région.


Le Secrétaire général estime que les déclarations et propositions récentes sur l’exercice et le partage du pouvoir au niveau de l’État et des régions qui avaient été faites par certains groupes ethniques en faveur du cessez-le-feu constituent un développement positif, bien que les autorités de la Convention nationale leur auraient demandé d’amender de telles propositions.


Comme première étape vers la démocratisation et la réconciliation nationale, le Secrétaire général lance un appel au Comité national pour la paix et le développement pour qu’il fasse pleinement usage de l’ajournement de la Convention nationale en libérant immédiatement Daw Aung San Suu Kyi et en engageant un dialogue de fond avec la Ligue nationale pour la démocratie et d’autres partis politiques sur la manière dont ils peuvent travailler ensemble pour les intérêts du peuple du Myanmar.  Il est également essentiel de parvenir à un accord acceptable pour tous avec les groupes ethniques en faveur du cessez-le-feu.  Le Secrétaire général demande également au Conseil national pour la paix et le développement de permettre à son Envoyé spécial de retourner au Myanmar le plus tôt possible pour poursuivre ses efforts de facilitation.


Le Secrétaire général attend des pays de la région, y compris les pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), de jouer un rôle de chef de file en recommandant au Conseil national d’accélérer le processus de démocratisation et de réconciliation nationale.  En cas de progrès vérifiables, il reste déterminé à prendre les mesures appropriées pour mettre en lumière de telles avancées, en partenariat avec la communauté internationale.


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