POUR QUE LES MILLIONS DE RÉFUGIÉS PUISSENT AVOIR UN CHEZ-EUX, KOFI ANNAN APPELLE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À FAIRE PREUVE DE GÉNÉROSITÉ
Communiqué de presse SG/SM/9368 OBV/4270 REF/1178 |
POUR QUE LES MILLIONS DE RÉFUGIÉS PUISSENT AVOIR UN CHEZ-EUX, KOFI ANNAN APPELLE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À FAIRE PREUVE DE GÉNÉROSITÉ
Ci-joint la déclaration du Secrétaire général des Nations Unies à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin:
Pour les millions de réfugiés et de déplacés du monde, « chez moi » est un endroit qu’il a fallu fuir pour échapper à la mort, fuir à tout prix pour trouver la sécurité. « Chez moi », c’est un endroit que beaucoup désespèrent de jamais revoir, alors qu’ils essaient de survivre à l’horreur d’avoir perdu leur famille, leurs amis, leurs biens et tout ce qui leur était familier. Pendant que les réfugiés fuient les conflits et les persécutions, habitent dans une ville de toile dans un camp ou attendent avec angoisse de savoir ce que l’avenir leur réserve, leur rêve le plus cher est de rentrer chez eux vivre dans la dignité et la sécurité. C’est pourquoi, cette année, la Journée mondiale des réfugiés a pour thème « Un chez-moi ».
En 50 ans, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a aidé plus de 50 millions de personnes déracinées par des conflits à s’installer ailleurs et à entamer une nouvelle vie. Mais l’immense majorité des 17 millions de personnes qui dépendent aujourd’hui de cette institution souhaitent désespérément rentrer chez elles. Rien que l’année dernière, environ 1,1 million de réfugiés sont rentrés dans leur pays. Témoignage extraordinaire de l’attraction irrésistible qu’exerce la terre natale, même si tout y a été dévasté, plus de 3 millions de réfugiés et de déplacés afghans sont rentrés chez eux depuis 2002. Les réfugiés d’Angola, de Bosnie-Herzégovine, du Burundi, de Côte d’Ivoire, d’Iraq, du Libéria, du Rwanda, de Sierra Leone et de Somalie sont très nombreux à faire de même. Et on espère qu’en Afrique, 2 millions de réfugiés et de déplacés vont pouvoir rentrer chez eux.
Mais il y a aussi ceux qui ne pourront jamais rentrer. Pour eux, les solutions sont soit l’intégration dans le pays de premier asile soit, à défaut, la réinstallation dans un pays tiers où ils pourront entamer une nouvelle vie. Nous ne devons pas oublier la générosité des pays d’accueil qui abritent les réfugiés quand ils manquent de tout. Pour que les millions de réfugiés et de déplacés du monde puissent avoir un chez-eux, la communauté internationale doit manifester la même générosité et apporter durablement le même soutien. Que cette Journée mondiale des réfugiés soit pour nous l’occasion de réaffirmer notre attachement à cette cause.
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