LES TOXICOMANES DOIVENT SAVOIR QU’IL EST POSSIBLE DE SE SORTIR DU PROBLÈME DE LA DROGUE, DÉCLARE KOFI ANNAN
Communiqué de presse SG/SM/9360 OBV/426 SOC/NAR/906 |
LES TOXICOMANES DOIVENT SAVOIR QU’IL EST POSSIBLE DE SE SORTIR
DU PROBLÈME DE LA DROGUE, DÉCLARE KOFI ANNAN
Vous trouverez ci-joint le message du Secrétaire général à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues, le 26 juin 2004:
Une des idées fausses les plus pernicieuses, en ce qui concerne la drogue, est que la toxicomanie est un problème permanent. En réalité, il y a des traitements qui fonctionnent, qui permettent à l’individu de retrouver sa dignité et une vie qui en vaut la peine. En choisissant cette année pour la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues le thème « Drogues : le traitement, ça marche », on a voulu dissiper cette idée fausse et faire connaître les faits, tels qu’ils ressortent des données et des recherches les plus récentes et les plus fiables.
Dans le monde entier, des millions de personnes sont directement touchées par le problème de la drogue. Leur vie est bouleversée, ils perdent la santé, ils interrompent leurs études ou se retrouvent sans emploi, leur famille est brisée. Les toxicomanes, ainsi que leurs parents et leurs proches, doivent savoir qu’il est possible de se sortir du problème de la drogue et d’obtenir de l’aide, sous différentes formes, selon les besoins et la situation de chacun.
Aujourd’hui, le mécanisme de la dépendance est mieux compris. On sait qu’il s’agit d’un trouble chronique et que les rechutes sont courantes. On sait que, comme c’est le cas pour beaucoup de troubles chroniques, il existe des interventions efficaces qui permettent aux intéressés d’adopter un mode de vie productif, d’éviter certains problèmes physiques et mentaux, d’améliorer leurs rapports familiaux, de se voir à nouveau confier la garde de leurs enfants et de ne plus la perdre, et de se trouver un meilleur logement et un meilleur emploi. On sait aussi que le traitement des toxicomanes profite à la collectivité tout entière puisqu’il fait baisser la criminalité et les risques de propagation de certaines maladies infectieuses transmises par le sang, en particulier le sida, et qu’il permet au groupe social de compter sur des individus et des familles en meilleure santé, plus productifs et mieux intégrés.
Les décideurs doivent tenir compte du fait que le traitement des toxicomanes est économiquement rationnel puisqu’il permet non seulement de s’attaquer aux effets de la drogue sur le plan de la santé et sur le plan social, mais aussi de réduire les dépenses liées aux interventions des services de santé, des services sociaux et de la justice pénale. Le Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime propose sur son site Web (www.unodc.org) divers outils d’information sur le traitement de la toxicomanie.
En cette Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues, je demande à chacun d’examiner et de prendre en considération les données extrêmement convaincantes qui ont été réunies à propos du traitement de la toxicomanie et de ses résultats. Quand le traitement fonctionne, nous en profitons tous.
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