En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/9323-SOC/4649

KOFI ANNAN PRIE INSTAMMENT LE COMITÉ CHARGÉ D’ÉLABORER UNE CONVENTION SUR LES HANDICAPÉS DE CONSERVER LE MÊME ALLANT ALORS QUE SES TRAVAUX ENTRENT DANS UNE PHASE CRITIQUE

27/05/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9323
SOC/4649


KOFI ANNAN PRIE INSTAMMENT LE COMITÉ CHARGÉ D’ÉLABORER UNE CONVENTION SUR LES HANDICAPÉS DE CONSERVER LE MÊME ALLANT ALORS QUE SES TRAVAUX ENTRENT DANS UNE PHASE CRITIQUE


Vous trouverez ci-après le message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, dont M. José Antonio Ocampo, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a donné lecture le 24 mai au Siège de l’ONU, lors de l’ouverture de la troisième session du Comité spécial chargé d’élaborer une convention internationale globale et intégrée pour la protection et la promotion des droits et de la dignité des personnes handicapées:


Depuis sa création, l’ONU s’emploie à favoriser le progrès social, à instaurer de meilleures conditions de vie et à promouvoir les droits de l’homme pour tous. Les principes de la dignité et de l’égalité de tous les êtres humains sont proclamés avec éloquence dans la Charte des Nations Unies et dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que dans toutes les conventions des Nations Unies relatives à ces droits.


Depuis plus de 20 ans, l’Organisation est le fer de lance du combat en faveur de l’égalité des personnes handicapées et de leur pleine participation à la vie sociale, économique et politique de leur pays. L’adoption du Programme d’action mondial concernant les personnes handicapées, en 1982, et des Règles pour l’égalisation des chances des handicapés, en 1993, a beaucoup contribué à changer la manière d’aborder la question des handicapés : celle-ci a cessé d’être un problème de protection sociale pour devenir une question fondée sur le respect des droits de l’individu.


Il nous est clairement apparu, néanmoins, qu’il fallait aller plus loin. En effet, les sociétés continuent de créer des obstacles et les personnes handicapées continuent d’être victimes de discrimination et de connaître des conditions de vie médiocres. L’année dernière, après deux ans de délibérations, la communauté internationale a donc admis qu’il fallait une convention internationale, d’une portée comparable à celle d’autres conventions ayant fait date, pour réparer cette injustice. Depuis, les membres de ce comité ont beaucoup progressé et ont apporté la preuve de leur engagement en faveur de la création d’une convention susceptible de changer la vie de quelque 600 millions de personnes. Le Groupe de travail, qui s’est réuni en janvier dernier, a été largement salué. Des représentants des États, des organisations non gouvernementales (ONG) et d’un organisme de protection des droits de l’homme, ainsi que des défenseurs des droits des handicapés et des experts en droit international, ont travaillé côte à côte des heures durant pour produire un document, qui constitue aujourd’hui la base des travaux de ce comité.


Dès le début, l’élaboration de cette convention a été exemplaire car toutes les parties prenantes – États, organisations internationales, organismes nationaux de protection des droits de l’homme et ONG, aux niveaux national, régional et international – ont été encouragées à y participer. On notera tout particulièrement le degré d’engagement sans précédent des personnes handicapées et de leurs organisations. Les ONG ont, elles aussi, été incluses dans les discussions, apportant leur expérience directe et leur connaissance de la question. De nombreuses délégations comptaient en leur sein des personnes handicapées, ce qui a contribué à la richesse des débats.


L’élaboration de cette convention entre aujourd’hui dans une phase critique. Je demande instamment à chacun d’entre vous de continuer à faire preuve de l’esprit d’initiative et de compréhension mutuelle qui vous a animés jusqu’ici. Le but de cette convention est de contribuer à l’édification de sociétés où chacun aura sa place, où chacun pourra faire entendre sa voix, y compris les personnes handicapées. J’espère que cet objectif sera le fil d’Ariane de vos délibérations et je vous souhaite les meilleures chances de réussite.


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