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SG/SM/9257-PAL/1978

A L’OCCASION DE LA REUNION SUR LES REPERCUSSIONS DE LA CONSTRUCTION DU MUR DANS LE TERRITOIRE PALESTINIEN, KOFI ANNAN DEMANDE AUX PARTIES DE RETOURNER A LA TABLE DE NEGOCIATIONS

15/04/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9257
PAL/1978


A L’OCCASION DE LA REUNION SUR LES REPERCUSSIONS DE LA CONSTRUCTION DU MUR DANS LE TERRITOIRE PALESTINIEN, KOFI ANNAN DEMANDE AUX PARTIES DE RETOURNER A LA TABLE DE NEGOCIATIONS


Vous trouverez ci-dessous le message du Secrétaire général lu par M. Sergei Ordhonikidze, Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève, à la Réunion internationale des Nations Unies sur les répercussions de la construction du mur dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est et ses alentours à Genève, 15 et 16 avril 2004:


La situation dans le territoire palestinien occupé et en Israël est assurément grave. La violence continue de se déchaîner pratiquement sans répit, avec des exécutions extrajudiciaires, des attentats-suicide à la bombe et des menaces de représailles encore plus violentes. La situation humanitaire dramatique des Palestiniens, dont un grand nombre vit dans des conditions épouvantables, est elle aussi une source de grande préoccupation. La sécurité et la stabilité d’une région déjà instable sont en danger.


Vous êtes réunis aujourd’hui pour discuter de la construction par Israël d’une barrière en Cisjordanie. J’ai dit à maintes reprises combien j’étais préoccupé par le tracé de la barrière et par les répercussions qu’elle a ou qu’elle pourrait avoir sur la situation humanitaire des civils palestiniens, en particulier ceux qui risquent de se retrouver entre la barrière et la Ligne verte et, partant, privés d’un plein accès aux terres agricoles, à leurs moyens d’existence et aux services. J’ai déjà dit aussi que j’étais préoccupé par les conséquences que la construction de cette barrière aurait pour un futur État palestinien.


En novembre dernier, en réponse à une demande de l’Assemblée générale, j’ai publié un rapport détaillé sur la barrière. En outre, comme vous le savez, la Cour internationale de justice est saisie de la question, en vue de donner un avis consultatif sur celle-ci. Je continue de suivre la situation de près, attendant le résultat des délibérations de la Cour.


Entre-temps, je demande instamment aux parties de retourner à la table des négociations. Ce n’est pas en recourant à des mesures préjudiciables à l’autre côté qu’elles atteindront leurs objectifs politiques ou réussiront à assurer la sécurité, même si ces mesures semblent avantageuses sur le court terme.  Sur le long terme, le seul espoir véritable réside dans la réalisation de la vision, largement appuyée par la communauté internationale, d’une région où deux États, Israël et la Palestine, vivent côte à côte dans des frontières sûres et reconnues.


La majorité des Israéliens et des Palestiniens aspire à vivre une vie normale dans la paix et la sécurité. Il est regrettable que des dizaines d’années de lutte, de mort et de destruction n’ont pas eu pour effet de rendre plus tangible cette aspiration partagée.  Il nous incombe à tous de tout faire pour que les parties mettent en oeuvre la Feuille de route du Quatuor, qu’elles ont toutes deux acceptée, et pour relancer le processus devant aboutir à un règlement global, juste et durable de la question de la Palestine sur la base des résolutions 242 (1967), 338 (1973), 1397 (2002) et 1515 (2003) du Conseil de sécurité. Je vous souhaite à tous une réunion très fructueuse.


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