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SG/SM/9222-DEV/2466-TAD/1977

LES PROGRES ACCOMPLIS EN VUE D’ATTEINDRE LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE DEMEURENT POUR LE MOINS INEGAUX, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

30/03/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9222
DEV/2466
TAD/1977


Les progres accomplis en vue d’atteindre les objectifs du Millenaire demeurent pour le moins inegaux, declare le Secretaire general


On trouvera ci-après le texte du message de Kofi Annan dont Rubens Ricupero, Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a donné lecture à l’occasion de la Conférence internationale de haut niveau sur les objectifs du Millénaire pour le développement, qui s’est tenue du 25 au 27 mars à Beijing:


La présente Conférence marque une étape importante dans l’action que nous menons en vue d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement : le premier rapport de la Chine vient en effet de paraître. Permettez-moi de féliciter le Gouvernement et le peuple chinois des progrès extraordinaires qu’ils ont accomplis à cette fin. Mais beaucoup de chemin reste à parcourir.


Le rapport de la Chine fait en effet apparaître que les problèmes de santé publique, y compris la propagation du VIH/sida, ne cessent de s’aggraver, que les inégalités s’accentuent et que l’environnement se dégrade de plus en plus. Ces problèmes ne sont certes pas propres à la Chine. Ils concernent tous les pays de la région, voire de la planète, et ne pourront être résolus que par une action concertée. En accueillant d’autres pays à cette conférence et en y invitant des intervenants du monde entier, la Chine montre qu’elle est résolue non seulement à partager les succès qu’elle a remportés mais aussi à tirer parti de l’expérience des autres pays. On ne saurait mieux concrétiser l’esprit de partenariat préconisé dans la Déclaration du Millénaire.


Les objectifs du Millénaire – qu’il s’agisse de réduire de moitié le nombre de gens qui vivent dans l’extrême pauvreté, d’enrayer la propagation du VIH/sida ou de permettre à tous les enfants d’avoir accès à l’enseignement primaire et ce, d’ici à 2015 – sont des engagements simples mais ambitieux, que l’homme et la femme de la rue, à Beijing comme à Bamako ou à Buenos Aires, peuvent aisément comprendre et appuyer.


On peut se demander en quoi les objectifs du Millénaire pour le développement se distinguent des promesses audacieuses, mais non tenues, qui ont été faites au cours des 50 dernières années. Ils le sont à trois égards.


Il s’agit, tout d’abord, d’objectifs centrés sur l’être humain, mesurables et assortis de délais. Étant axés sur la satisfaction des besoins élémentaires des individus, ils offrent des critères précis en fonction desquels évaluer les progrès accomplis.


Ensuite, les objectifs du Millénaire bénéficient d’un appui politique inédit. Jamais auparavant, les pays riches comme les pays pauvres, l’Organisation des Nations Unies, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et toutes les autres grandes entités de la communauté internationale n’avaient officiellement souscrit à des objectifs aussi concrets.


Enfin, et c’est ce qui importe le plus, ils sont réalisables. S’agissant de réduire de moitié le nombre de pauvres, par exemple, on note que, ces 10 dernières années, la proportion des habitants de l’Asie du Sud ayant moins d’un dollar par jour pour vivre est tombée de 28 à 14 %.


Cela étant, les progrès accomplis en vue d’atteindre les objectifs du Millénaire sont, pour le moins, inégaux. S’il est vrai qu’un certain nombre de pays se sont développés à un rythme sans précédent, d’autres ont régressé et ont besoin qu’on leur prête une attention d’urgence. La nécessité d’une croissance fondée sur l’équité qui permette de réduire les écarts entre les régions, d’une part, et entre hommes et femmes, de l’autre, se fait sentir de façon impérieuse. Nous savons que la démarginalisation des femmes n’importe pas seulement en tant que telle; elle conditionne la réalisation de tous les autres objectifs. L’action que nous menons dans le cadre du système des Nations Unies comporte quatre volets.


Nous nous attachons, en premier lieu, à suivre l’évolution de la situation dans son ensemble, moyennant à la fois un bilan annuel des résultats obtenus à l’échelle mondiale et l’établissement de rapports nationaux ayant pour objet de mesurer les progrès accomplis et de fixer des jalons pour l’avenir.


En second lieu, nous faisons appel, dans le cadre du Projet du Millénaire, à un large éventail d’experts du Nord comme du Sud, en vue de recueillir des solutions inédites et des idées novatrices sur les moyens d’atteindre plus rapidement les objectifs du Millénaire.


La campagne du Millénaire, qui constitue le troisième volet, vise à mettre sur pied et à maintenir un véritable mouvement populaire qui soutienne les objectifs du Millénaire aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement.


Sur un quatrième plan, nous nous efforçons par tous les moyens de veiller à ce que l’aide que nous apportons soit en parfaite concordance avec les objectifs du Millénaire.


Ces quatre volets de notre action doivent tous concourir à rassembler des idées et des connaissances nouvelles de nature à faciliter, dans chaque pays, l’élaboration de politiques de développement qui leur soient propres. Les objectifs du Millénaire ne pourront en effet être atteints d’ici à 2015 que si les pays les font leurs et adoptent une stratégie nationale intégrée dans le cadre de laquelle le gouvernement, le secteur privé et la société civile puissent oeuvrer de concert.


Votre conférence offre une nouvelle occasion de mobiliser des partenaires et de trouver des idées en vue de favoriser un développement équilibré en Chine et dans la région tout entière. C’est dans cet esprit que je vous adresse mes meilleurs voeux de réussite dans vos travaux.


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