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SG/SM/9178-DEV/2463

NOUS DEVONS FORMER AVEC LE SECTEUR PRIVE UNE VERITABLE COALITION EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT

04/03/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9178
DEV/2463


NOUS DEVONS FORMER AVEC LE SECTEUR PRIVE UNE VERITABLE COALITION EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT


On trouvera ci-après le texte de la déclaration du Secrétaire général, Kofi Annan, à l’occasion de la conférence de presse organisée pour le lancement du rapport de la Commission du secteur privé et du développement, le 1er mars:


Je suis ravi d’être avec vous à l’occasion du lancement de ce rapport de la Commission du secteur privé et du développement.  Permettez-moi tout d’abord de remercier les coprésidents de la Commission, le Premier ministre Paul Martin et le Président Ernesto Zedillo.  Sans leurs réflexions et leur engagement, nous ne serions pas réunis aujourd’hui.


Je tiens également à remercier Mark Malloch Brown et les membres de la Commission, qui ont fait diligence pour préparer ce rapport dans un laps de temps si court.


Vous n’êtes pas sans savoir que le temps est un facteur crucial dans notre lutte contre la pauvreté et dans nos efforts pour assurer la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.


Je me réjouis donc de savoir que le lancement du rapport sera suivi de la mise en oeuvre d’un plan d’action et d’un ensemble d’initiatives à préciser, en tant que catalyseurs d’actions visant à donner suite aux principales recommandations de la Commission.  Certaines de ces actions pourraient être menées à l’initiative du système des Nations Unies, d’autres à celle de nos partenaires de développement et au secteur privé lui-même.


L’accent ainsi mis sur les mesures pratiques répond précisément à ce qui était mon attente lors du lancement de la Commission, il y a moins d’un an.


Dans leurs activités en faveur du développement, les Nations Unies n’ont eu recours qu’occasionnellement à la solution qui consiste à faire appel au secteur privé.  J’ai donc mis la Commission au défi de découvrir des moyens de mobiliser le secteur privé dans les pays en développement, de façon à libérer le potentiel de l’entreprenariat et de la créativité de leur population.  Je suis ravi que la Commission se soit montrée à la hauteur de la tâche.


Elle a notamment fait porter ses efforts sur deux secteurs clefs:


Tout d’abord, les espérances et attentes des chefs d’entreprise eux-mêmes dans des pays en développement ressortaient de leurs actions et de leurs réponses aux diverses enquêtes sur les facteurs influant le plus sur la capacité de production et de connaissance de leurs entreprises.


Ensuite, un large éventail d’exemples de bonnes pratiques illustrant la meilleure façon de mettre les capacités du secteur privé au service du développement national et de la réduction de la pauvreté.


Elle s’est intéressée en particulier aux démarches nouvelles et efficaces que met au point et suit le secteur privé lui-même (entreprises, organisations de la société civile et, bien entendu, syndicats).


Le travail de la Commission devrait ainsi contribuer à mettre en lumière la capacité qu’a le secteur privé de remplir sa fonction, mais aussi de jouer un rôle plus central dans le développement, et surtout dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.


Le rapport vient donc à de nombreux égards compléter les efforts faits dans le cadre du Pacte mondial, l’initiative des Nations Unies en faveur de la responsabilité civique des entreprises qui rassemble des entreprises, des organisations non gouvernementales et des syndicats autour d’une cause commune, celle de la promotion d’une action servant des valeurs universelles.


Je suis convaincu que nous parviendrons à travailler en étroite collaboration avec les entreprises qui participent au Pacte mondial, afin de mettre en pratique les conclusions de la Commission.


Les gouvernements des pays en développement devront également prendre des mesures énergiques pour renverser les obstacles au développement du secteur privé, notamment les règles et règlements qui empêchent l’accès au financement ou bloquent la mise en valeur des ressources humaines.


D’une manière générale, nous devons former une véritable coalition en faveur du développement, dans laquelle tous les acteurs – gouvernements, organismes publics de développement, secteur privé, organisations de la société civile et syndicats – jouent des rôles qui se renforcent mutuellement.


Les Nations Unies se félicitent à l’avance de jouer pleinement leur rôle dans cette coalition.  Et je me tourne maintenant vers les deux coprésidents pour en apprendre davantage sur les travaux de la Commission.


Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Président, je vous cède la parole.


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