LE SECRETAIRE GENERAL DIT QU’IL FAUT ENGAGER D’URGENCE DES REFORMES POUR STIMULER LA CROISSANCE ET CREER DES EMPLOIS

le Secretaire general dit qu’il faut engager d’urgence des reformes pour stimuler la croissance et creer des emplois

On trouvera ci-dessous le message adressé par le Secrétaire général, Kofi Annan, à la Réunion générale de coopération entre la Ligue des Etats arabes et le système des Nations Unies (Le Caire, 10 au 13 février), qui a été prononcé par Mervat Tallawy, Secrétaire exécutif de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale:

C’est un plaisir pour moi d’adresser mes voeux les plus chaleureux à tous ceux qui participent à cette très importante et opportune réunion entre le système des Nations Unies et la Ligue des Etats arabes.

Les organisations internationales et régionales de cette partie du monde travaillent dans un environnement particulièrement ardu, face à des préoccupations graves, allant de la guerre et de l’instabilité politique aux difficultés socioéconomiques et à d’autres problèmes essentiels pour la paix et la prospérité.

Parmi les tâches les plus ardues du monde arabe – outre la recherche de la paix et de la stabilité – on peut citer les réformes et la création d’emplois, indispensables les unes comme l’autre. Le chômage est en moyenne de 15% au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.  Et, dans une région où 60 % de la population est âgée de moins de 30 ans, le taux de croissance est trop faible pour répondre aux demandes d’emploi actuelles.  On estime en fait que les gouvernements de la région devront créer 100 millions d’emplois nouveaux dans les 15 années à venir.  Il faut engager d’urgence des réformes pour renforcer les capacités institutionnelles et la légitimité qui permettront de créer ces emplois, de stimuler la croissance, de forger de nouveaux contrats sociaux et, par-dessus tout, de susciter l’espoir d’un avenir meilleur.

Tout un train de mesures s’impose pour y réussir et, plus généralement, pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. L’intégration régionale est particulièrement prometteuse. Les États arabes voudront peut-être, par ailleurs, poursuivre les efforts engagés pour harmoniser les politiques susceptibles de donner effet aux résultats des grandes conférences tenues ces 10 dernières années.

La coopération avec les Nations Unies est un autre moyen nécessaire.  Le Chapitre VIII de la Charte donne un rôle essentiel aux accords régionaux pour le règlement des différends entre Etats Membres.  A l’époque où la Charte a été rédigée, il y a plus d’un demi-siècle, cette coopération était, et c’est bien compréhensible, centrée sur le domaine de la paix et de la sécurité.  A l’heure actuelle, les organisations régionales ont vu s’étendre leur domaine d’action et d’intérêt aux préoccupations économiques, sociales, à l’éducation, à l’environnement et à d’autres domaines.

Cela étant, j’espère bien sincèrement que cette réunion ouvrira la voie à un resserrement du partenariat entre l’Organisation des Nations Unies et la Ligue des États arabes.  Cette coopération peut par elle-même renforcer les capacités des deux organisations.  Je vous engage donc à trouver des moyens concrets d’élargir notre coopération, partageant une vision stratégique de l’avenir à la mesure des grandes tâches qui s’offrent à la région.  Et je me réjouis de continuer à oeuvrer en coopération plus étroite avec vous, afin de répondre aux aspirations séculaires des peuples de la région qui demandent la paix, la justice et le développement dans la dignité.  C’est dans cet esprit que je vous prie d’accepter mes meilleurs voeux de succès pour cette réunion.

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