LA GRIPPE AVIAIRE, UNE CRISE MONDIALE
Communiqué de presse SAG/302 |
LA GRIPPE AVIAIRE, UNE CRISE MONDIALE
Le virus ne sera pas éradiqué de si tôt; nouvelles directives FAO/OIE
(Publié tel que reçu)
BANGKOK/ROME, 27 septembre (FAO) -- L'épidémie de grippe aviaire en Asie est une "crise aux dimensions mondiales" et nécessitera pour un certain temps encore une vigilance permanente de la part de la communauté internationale, soulignent la FAO et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
Les récents foyers de grippe aviaire en Chine, au Viet Nam, au Cambodge, en Malaisie et en Thaïlande montrent que le virus est toujours en circulation dans cette région du monde et qu'il ne sera pas éradiqué de si tôt, précisent les deux organisations dans un communiqué conjoint.
Les recherches doivent se poursuivre notamment en ce qui concerne le rôle de la faune sauvage, des canards et des porcs dans la transmission du virus. La menace continue de planer sur la santé aussi bien humaine qu'animale.
Investissements accrus
En dépit de progrès en matière de détection et de réaction rapide, les pays doivent renforcer davantage la surveillance et la lutte. Des investissements accrus sont nécessaires à cet égard.
Une nouvelle publication intitulée Recommandations de la FAO en matière de prévention, de lutte et d'éradication de l'influenza aviaire hautement pathogène en Asie -- préparée en collaboration avec l'OIE -- passe en revue les facteurs à prendre en compte pour lutter contre la maladie et élaborer, dans chaque pays, des stratégies ad hoc.
En réponse aux controverses récentes sur la vaccination contre la grippe aviaire, l'OIE et la FAO réitèrent que l'abattage d'animaux infectés est le meilleur moyen de contrer le fléau et, au bout du compte, s'en débarrasser.
Toutefois, les deux organisations reconnaissent que cette politique n'est pas toujours adéquate ou pratique dans certains pays du fait de considérations d'ordre social et économique ou encore du fait que le virus se trouve aussi chez la faune sauvage ou dans des villages éloignés.
Dans ces cas là, les pays souhaitant éradiquer la maladie peuvent recourir à la vaccination comme mesure complémentaire.
Vaccination
Selon l'OIE et la FAO, les vaccins, s'ils sont utilisés, doivent être produits conformément aux directives internationales prescrites par l'un des codes de l'OIE; Manuel de tests de diagnostic et de vaccins pour les animaux terrestres.
Ce manuel précise qu'un pays peut être considéré comme libre de l'influenza aviaire hautement pathogène dès lors que le virus est absent et ce, nonobstant le fait qu'une vaccination y ait été effectuée.
Ainsi, les deux organisations confirment que l'utilisation du vaccin n'implique pas automatiquement la perte des marchés à l'exportation.
Il a été démontré que l'utilisation du vaccin ne protège pas seulement les volailles en bonne santé, mais qu'elle réduit aussi la virulence du virus contenu dans les excréments d'oiseaux infectés et donc la possibilité d'une transmission à d'autres oiseaux ou aux humains.
En tout état de cause, c'est à chaque pays qu'il revient de décider, au regard de sa situation particulière, s'il faut recourir ou non à la vaccination, indiquent la FAO et l'OIE.
En vue d'une telle décision, les facteurs à prendre en compte sont notamment la capacité de détecter et de réagir rapidement face au virus et la nécessité d'une notification opportune et transparente.
Un cadre institutionnel et des législations adéquats ainsi que des services vétérinaires efficaces sont, à cet égard, indispensables.
Toute stratégie de vaccination doit être développée en consultation avec les différentes parties prenantes, y compris le secteur privé. Les types de volailles et de secteur de production à vacciner doivent être identifiés et cela doit être clairement documenté.
La volaille infectée et tout autre animal en contact avec le virus ne doivent pas être vaccinés.
Selon les deux organisations, la vaccination doit être effectuée sous la supervision d'un responsable des services vétérinaires et être accompagnée d'une stratégie de surveillance.
Les services vétérinaires doivent être en mesure d'identifier et de suivre de près la circulation du virus ainsi que la réponse à la vaccination.
À cet égard, ils doivent utiliser comme points de repère des volailles non vaccinées et effectuer des tests sérologiques pour distinguer entre animal infecté et animal vacciné.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Erwin Northoff, Relations médias, FAO, email: erwin.northoff@fao.org, tél: (+39) 06 570 53105.
* *** *