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SAG/266

LA FAO APPLAUDIT LA DÉCLARATION DU G-8 ET INVITE LES BAILLEURS DE FONDS À AUGMENTER LEUR AIDE À L'AGRICULTURE

15/06/2004
Communiqué de presse
SAG/266


LA FAO APPLAUDIT LA DÉCLARATION DU G-8 ET INVITE LES BAILLEURS

DE FONDS À AUGMENTER LEUR AIDE À L'AGRICULTURE


L'investissement dans l'agriculture et

les zones rurales est capital pour réduire le nombre d'affamés


(Publié tel que reçu.)


ROME, 12 juin (FAO) -- M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, a applaudi à la déclaration du G-8 relative à la fin du cycle de la famine dans la Corne de l'Afrique, à l'accroissement de la productivité agricole et à la promotion du développement rural.


Notant avec regret la tendance baissière de l'aide au développement prodiguée par les bailleurs de fonds à l'agriculture dans beaucoup de pays en développement, M. Diouf a qualifié la déclaration du G-8 d'étape importante dans la lutte contre la faim et la pauvreté à condition d'allier le geste à la parole.


"Il est très encourageant de noter que les pays les plus industrialisés viennent de renouveler leur engagement de réduire de moitié, d'ici à 2015, le nombre de personnes qui souffrent de la faim et de la pauvreté", a déclaré M. Diouf.


L'accent sur l'Afrique


"L'accent mis sur l'Afrique est particulièrement prometteur dans la mesure où, sur ce continent, plus de 200 millions de personnes continuent de souffrir d'insécurité alimentaire chronique. Je suis persuadé que si le nouvel engagement du G-8 était suivi d'actions immédiates et concrètes, il serait encore possible de réduire de moitié le nombre de sous-alimentés d'ici à 2015, c'est-à-dire d'atteindre à la fois l'objectif du Sommet mondial de l'alimentation et les objectifs de développement du Millénaire", a ajouté M. Diouf.


"La FAO continuera, de concert avec ses partenaires, à collaborer étroitement avec les pays du G-8, avec les autres bailleurs de fonds ainsi qu'avec les pays récipiendaires afin de promouvoir le développement agricole tout en offrant son assistance technique et son expertise", a encore dit le Directeur général de la FAO.


L'investissement dans l'agriculture et les zones rurales des pays souffrant d'insécurité alimentaire, notamment dans les infrastructures rurales et la maîtrise de l'eau, devrait être la première priorité de la lutte contre la faim, a souligné M. Diouf.


"Plus de 70 pour cent des affamés vivent en milieu rural, soit précisément là où la faim doit être vaincue. A cet effet, il convient de produire assez de nourriture pour la consommation locale et, en cas d'excédents, pour l'exportation tout en créant des emplois et des revenus."


L'aide publique au développement


"Au Sommet du G-8 de Gênes, en 2001, les grands pays industriels avaient souligné que le soutien à l'agriculture était un instrument capital de l'aide publique au développement", a rappelé M. Diouf.


"Malheureusement, trois ans plus tard, l'agriculture dans beaucoup de pays en développement ne reçoit toujours pas l'attention et le soutien dont elle a urgemment besoin. En fait, l'aide publique bilatérale à l'agriculture fournie par les pays de l'OCDE est passée de 4,1 milliards de dollars en 2001 à 3,8 milliards de dollars en 2002", a-t-il fait observer.


"Pour montrer leur détermination à réduire la faim, les pays du G-8 devraient augmenter les ressources octroyées aux régions rurales des pays pauvres. Les milliards de dollars investis aujourd'hui au profit des agriculteurs, des technologies et des infrastructures dans les zones rurales seraient autant d'économies réalisées demain en aide alimentaire et en aide d'urgence", a fait valoir le Directeur général de la FAO.


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