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SAG/251

AIDER LES OCÉANS EN PÉRIL NÉCESSITE DES EFFORTS PLUS CIBLÉS

05/05/2004
Communiqué de presse
SAG/251


AIDER LES OCÉANS EN PÉRIL NÉCESSITE DES EFFORTS PLUS CIBLÉS


(Publié tel que reçu.)


ROME/VANCOUVER, 5 mai 2004 -- La conservation des océans du monde n'est réalisable que si les problèmes de pauvreté, de faim et de sous-développement sont abordés convenablement, selon un rapport présenté par la FAO au quatrième Congrès mondial des pêches à Vancouver, au Canada.


Quelque 1 500 délégués de 80 pays participent à cet événement qui prendra fin le 6 mai.  « Des millions de personnes dépendent de la pêche pour leur nourriture et leur emploi, notamment dans les pays les plus pauvres du monde », a déclaré Kevern Cochrane, un expert des pêches de la FAO.  « L'application de mesures de conservation renforcées et de pratiques de pêche plus durables dépend de la façon dont sont abordées les causes profondes de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire dans ces régions ».  Là où les gens tirent du poisson et des ressources halieutiques leurs moyens de subsistance, leur style de vie, ou les deux, tout ce qui est perçu comme une menace à leur accès à ces ressources -telles que des mesures de conservation renforcées- rencontrera probablement de la résistance, a-t-il noté.  « Dans plusieurs pays en développement où il n'y a ni filet de sécurité sociale ni sources de revenus alternatives, les réactions seront un sentiment encore plus fort et justifié d'insécurité et un désir encore plus profond de maintenir le statu quo », a ajouté M. Cochrane.


Les chiffres de la FAO montrent que les revenus nets (exportations moins importations) du commerce de poisson des pays en développement ont récemment atteint 17,7 milliards de dollars, un chiffre supérieur à ce que ces pays tirent de leurs exportations de thé, riz, cacao et café combinées.  Pourtant, les statistiques des Nations Unies et de la FAO montrent que 1,2 milliard de personnes dans le monde survivent avec seulement 1 dollar par jour alors que 842 millions de personnes - pour la plupart dans les pays en développement - n'ont pas assez à manger chaque jour.


Des problèmes liés


Au niveau mondial, signale la FAO, 25% des principaux stocks de poisson de mer sont sous ou modérément exploités; 47% sont pleinement exploités et produisent ainsi des prises qui ont atteint, ou sont proches de leurs limites maximales pour être durables; 18% des espèces sont surexploités, alors que 10% des stocks sont épuisés ou en cours de reconstitution.  Il est possible d'améliorer cette situation et de parvenir à un secteur des pêches durable au niveau mondial en utilisant les stratégies et les programmes existants, tels que le Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable, a indiqué M. Cochrane au Congrès.  Toutefois, cela requiert de la communauté internationale qu'elle s’attaque efficacement aux problèmes sous-jacents de pauvreté, de faim et de sous-développement.


« Les solutions disparates pour gérer les océans semblent inévitablement vouées à l'échec; il ne sera possible de réconcilier durablement, au niveau mondial, l'usage et la conservation des ressources marines qu'en essayant de résoudre ces problèmes sous-jacents », a affirmé M. Cochrane.


Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter George Kourous, relations médias, FAO, email: george.kourous@fao.org, tel: (+39) 06 570 53168.  Ou consultez le site Internet du Département des pêches de la FAO: www.fao.org/fi/debut_all.asp, ou celui du Quatrième Congrès mondial des pêches: http://www.worldfisheries2004.org/home.htm.


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