LA PROPAGATION SANS PRECEDENT DE LA GRIPPE AVIAIRE NECESSITE UNE LARGE COLLABORATION
Communiqué de presse SAG/215 |
LA PROPAGATION SANS PRECEDENT DE LA GRIPPE AVIAIRE
NECESSITE UNE LARGE COLLABORATION
(Publié tel que reçu)
ROME/GENÈVE/PARIS, 27 janvier -- La progression de l'influenza aviaire hautement pathogène dans plusieurs régions d'Asie représente une menace pour la santé humaine et un désastre pour la production agricole, soulignent, dans un communiqué commun, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
Même si ce n'est pas encore le cas, la « grippe du poulet » présente le risque d'évoluer vers une forme pathogène humaine dangereuse et active, mettent en garde les trois agences.
L'éventuelle propagation de la grippe aviaire chez les animaux dans les pays en développement représente un défi considérable en termes de contrôle. La FAO, l'OMS et l'OIE appellent les bailleurs de fonds à répondre à la menace mondiale de la grippe aviaire et à fournir fonds et assistance technique pour aider les pays à l'éradiquer.
« Avec le SRAS nous avons appris que ce n'est qu'en travaillant ensemble que nous pouvons contrôler ces menaces émergentes pour la santé publique au niveau mondial », a indiqué le Dr Lee Jong-wook, Directeur général de l'OMS. « Aujourd'hui, nous sommes exposés à une autre menace à la santé humaine et nous devons réaffirmer les collaborations existantes et en former de nouvelles. Au niveau international, l'OMS, la FAO et l'OIE collaborent étroitement afin de conseiller les Etats Membres. »
L'influenza aviaire hautement pathogène menace la santé publique car si elle se propage assez longtemps chez les humains et les animaux de ferme, le risque augmente qu'elle évolue vers une variété de grippe pandémique qui pourrait causer des dommages dans le monde entier. De plus, la grippe aviaire représente un désastre économique pour l'industrie avicole ainsi que pour les petits éleveurs.
Les actions de la FAO, de l'OIE et de l'OMS s'attachent à prévenir une pandémie humaine et animale.
« Nous disposons encore d'une marge pour éliminer cette menace », a déclaré M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO.
« Les agriculteurs des zones infectées doivent éliminer d'urgence les animaux infectés ou exposés et ont besoin d'aide pour compenser leurs pertes. Cela sera particulièrement coûteux, surtout pour les économies en difficulté et les petits éleveurs. La communauté internationale doit relever ce défi et les nations les plus pauvres auront besoin d'aide », a ajouté M. Diouf.
La FAO et l'OIE ont également appelé à une surveillance étroite et active des mouvements d'animaux dans les zones infectées. Les ouvriers agricoles doivent être protégés lors des opérations d'éradication en portant des vêtements isolants. En outre, des vaccins doivent être distribués. Les éleveurs, en particulier au niveau domestique, doivent être soutenus pour compenser des pertes qui seront certainement considérables.
La menace posée par la grippe aviaire est bien comprise. Au contraire du SRAS, des tests diagnostiques existent déjà, ainsi que des antiviraux efficaces pour les humains, même si ceux-ci sont coûteux. La recherche sur le développement d'un vaccin humain contre ce virus est déjà en cours.
« Il s'agit d'une menace mondiale sérieuse pour la santé humaine », a déclaré le Dr Lee Jong-wook. "Mais nous avons été confrontés à plusieurs maladies contagieuses émergentes dans le passé. Cette fois-ci, nous sommes face à quelque chose que nous pouvons éventuellement contenir avant que cela n'atteigne des proportions mondiales à condition que nous travaillions en collaboration et que nous partagions les ressources nécessaires. Nous devons entamer ce difficile et coûteux travail dès maintenant."
Pour de plus amples informations, veuillez contacter Erwin Northoff, relations médias, FAO, tel: (+39) 06 570 53105, e-mail: erwin.northoff@fao.org; Dick Thompson, OMS, tel: (+41) 22 791 2684, e-mail: outbreakpress@WHO.int; Maria Zampaglione, OIE, tel: (+33) 1 44 15 18 88, e-mail: M.Zampaglione@oie.int.
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