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PNUE/117

POURPARLERS RELATIFS AU PROTOCOLE DE MONTREAL: CERTAINS PAYS POURRAIENT ETRE EXEMPTES DE L'ELIMINATION DU BROMURE DE METHYLE

23/03/2004
Communiqué de presse
PNUE/117


Pourparlers relatifs au Protocole de Montreal: certains pays pourraient etre exemptes de l'elimination du bromure de methyle


(Publié tel que reçu)


MONTREAL/NAIROBI, 23 mars 2004 -- A l'instar des halons et des chlorofluorocarbones (CFC), éliminés par les pays développés respectivement en 1994 et 1996, le bromure de méthyle endommage la couche d'ozone de la stratosphère.  Or, cette couche d'ozone est un bouclier qui protège la santé humaine et l'environnement des rayons solaires ultraviolets.  De plus, le bromure de méthyle est très toxique pour les êtres humains. 


"Ces exemptions aux contrôles de plus en plus stricts du Protocole seront limitées et permettront une transition vers des solutions respectueuses de la couche d'ozone qui ne plonge pas les agriculteurs et les autres utilisateurs du bromure de méthyle dans des difficultés économiques excessives," a déclaré Klaus Töpfer, directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Rappelons que le Protocole de Montréal fut adopté en 1987 sous les auspices du PNUE. 


"Les gouvernements peuvent essayer d'éviter le recours à la demande d'exemption grâce à des incitations réglementaires et économiques qui récompensent l'élaboration et l'adoption de solutions de remplacement. Une grande partie de ces solutions a d'ailleurs déjà été identifiée. En effet, il est absolument crucial de maintenir l'intégrité du Protocole de Montréal qui représente l'un des plus grands succès de la coopération internationale" a-t-il ajouté.


Conformément au calendrier d'élimination approuvé par les Parties, les pays développés ont réduit leur utilisation de bromure de méthyle de 25% en 1999, de 50% en 2001 et de 70% en 2003. Pour les pays en développement, le calendrier a commencé avec le gel de cette utilisation en 2002, (aux niveaux moyens de 1995-1998) et continue avec des réductions de 20% d'ici à 2005 et de 100% d'ici à 2015. 


Le Protocole de Montréal permet aux gouvernements de demander à être exemptés de cette élimination s'il n'existe aucune solution de remplacement techniquement ou économiquement viable ou pour des raisons de santé ou de sécurité. Par exemple, certaines exemptions d'utilisations fondamentales ont été accordées conformément au Protocole, pour permettre aux pays développés de continuer à utiliser les CFC dans les inhalateurs-doseurs destinés au traitement de l'asthme et d'autres maladies respiratoires chroniques. 


Les exemptions concernant l'utilisation de bromure de méthyle ont été examinées pour la première fois par le Groupe chargé de l'évaluation économique et technologique du PNUE (TEAP) l'année dernière.  Le TEAP avait alors constaté que les exemptions requises représenteraient un volume relativement significatif.  Les Parties au Protocole se sont rencontrées à Nairobi en novembre dernier pour se pencher sur la question, mais ne sont pas parvenues à se mettre d'accord sur une liste d'exemptions.


Les 13 pays susceptibles de bénéficier d'une exemption représentent quelque 17 000 tonnes de bromure de méthyle, mais le TEAP recommande d'en approuver 12 900.  En 2002, la consommation mondiale totale de bromure de méthyle s'élevait à 15 073 tonnes, dont la moitié est à mettre au compte des pays développés.  En 1997, la consommation mondiale totale s'élevait à 37 640 tonnes, dont 75% dans les pays développés.  Cette chute significative de la consommation reflète que non seulement les pays développés mais aussi les pays en développement ont trouvé des solutions de remplacement à de nombreuses utilisations de bromure de méthyle.


Les pays ayant demandé à être exonérés sont: l'Australie, la Belgique, le Canada, l'Espagne, les Etats-Unis, la France, la Grèce, Israël, l'Italie, le Japon, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni. 


Le bromure de méthyle est utilisé comme fumigent pour les cultures agricoles à forte valeur, la lutte contre les parasites et le traitement en quarantaine des produits agricoles de base destinés à l'export.


La destruction de l'ozone de la stratosphère laisse passer les UV-C et entraîne une augmentation des niveaux de radiation des UV-B qui atteignent la surface de la Terre.  Les risques associés à ces phénomènes sont: un nombre accru de cataractes et de cancers de la peau sans la présence de mélanomes et avec la présence de mélanomes, l'affaiblissement des systèmes immunitaires, la réduction de la production végétale, des dommages causés aux écosystèmes océaniques et la réduction des bancs de poissons, des effets indésirables sur les animaux et davantage de dégâts sur les matières plastiques. 


La couche d'ozone devrait se stabiliser et redevenir normale dans une cinquantaine d'années à condition que le calendrier des éliminations prévu par le Protocole de Montréal soit parfaitement respecté.


Cette réunion se tiendra cette semaine du 24 au 26 mars à Montréal, au Canada, dans le cadre de la Première réunion extraordinaire des Parties au Protocole de Montréal.


Note aux journalistes: L'attaché de presse du PNUE sera joignable du 23 au 26 mars à Montréal par téléphone au +41-79-409-1528 ou par courriel à michael.williams@unep.ch.  Pour de plus amples informations, veuillez contacter Eric Falt, porte-parole du PNUE, par téléphone au +254-2-62-3292, +254-733-682656 (mobile) ou par courriel à eric.falt@unep.org; ou Nick Nuttall, chef des médias, par téléphone au +254-2-62-3084, +254-733-632755 (mobile) ou par courriel à nick.nuttall@unep.org.


Les documents officiels sont disponibles sur www.unep.org/ozone.


Jim Sniffen, Information Officer, UN Environment Programme New York.  Tel: +1-212-963-8094/8210, info@nyo.unep.org, www.nyo.unep.org.


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