PI/1577

LE DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION DISPOSE D’UNE VÉRITABLE « FEUILLE DE ROUTE » POUR RÉORIENTER LA STRATÉGIE DE COMMUNICATION DE L’ONU

07/05/2004
Communiqué de presse
PI/1577


Comité de l’information

5e séance – après-midi


LE DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION DISPOSE D’UNE VÉRITABLE « FEUILLE DE ROUTE »

POUR RÉORIENTER LA STRATÉGIE DE COMMUNICATION DE L’ONU


Réaffirmant son rôle central dans les politiques et activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information, y compris dans la restructuration du Département de l’information et dans la hiérarchisation de ses activités, le Comité de l’information a recommandé cet après-midi à l’Assemblée générale de prendre note des efforts de réorientation qui visent à accroître l’efficacité et la productivité du Département.  Aussi, compte tenu du fait que le Département a mis au point avec l’aide du Bureau des services de contrôle interne les modalités de l’évaluation annuelle de l’impact des programmes pour évaluer systématiquement ses produits et activités, l’Assemblée devrait, selon le Comité, souligner la nécessité d’inclure dans le projet de budget-programme 2006-2007 des indicateurs quantifiables et vérifiables afin de fournir des informations claires sur les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs fixés.  


Toujours dans le cadre de la réorientation des activités d’information de l’Organisation, le Comité a proposé à l’Assemblée générale d’encourager le Secrétaire général à renforcer la coordination entre le Département de l’information et les autres départements du Secrétariat.  Le Comité recommande entre autres la désignation d’agents chargés de la coordination qui travailleront avec les départements organiques dans le cadre de la stratégie d’écoute du client définie par le Département de l’information afin d’identifier les publics visés et d’élaborer des programmes d’information et des stratégies médiatiques concernant les questions prioritaires.  La rationalisation du réseau des Centres d’information des Nations Unies autour de pôles régionaux doit également se poursuivre selon les besoins et en consultation avec les États Membres concernés, a estimé le Comité, recommandant à l’Assemblée de demander au Secrétaire général un rapport de situation aux fins d’appliquer la formule expérimentée en Europe occidentale à d’autres régions.


Cette vingt-sixième session a également été l’occasion pour le Comité de l’information de demander au Département de l’information, par le truchement de l’Assemblée générale, d’accorder une attention particulière aux grandes questions que sont, entre autres, l’élimination de la pauvreté, la prévention des conflits, le développement durable, les droits de l’homme, l’épidémie du VIH/sida, la lutte contre le terrorisme et les besoins du continent africain.  A cet égard, et s’agissant du site Web de l’Organisation, le Comité a recommandé à l’Assemblée de souligner que le Département de l’information devrait prendre « toutes autres mesures supplémentaires pour assurer l’accessibilité du site aux personnes handicapées, notamment les malvoyants et les malentendants ».  Après que le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, Shashi Tharoor, ait confirmé au Comité que cette disposition de la résolution pourrait impliquer des incidences financières et que l’Organisation ne pourrait la mettre en œuvre que dans la limite des ressources disponibles, le Comité a procédé à un amendement du texte. 


Dans son intervention de clôture, Shashi Tharoor a estimé que l’adoption, aux termes de longues et difficiles négociations, de ce texte consensuel témoignait de l’engagement des Etats Membres à appuyer le rôle du Département comme porte-voix de l’Organisation.  Le soutien exprimé par les Etats Membres aux efforts de réorientation du Département, et en particulier à l’adoption d’une approche axée sur les clients, au renforcement de la coordination au sein du système de l’ONU et au développement d’une culture de l’évaluation, signifie que le Département est sur la bonne voie, a déclaré M. Tharoor, avant d’assurer qu’il suivrait les recommandations faites par les membres du Comité.  Grâce à ce document, vous disposez d’une véritable feuille de route, a indiqué le Président du Comité de l’information, Iftekhar Ahmed Chowdhury (Bangladesh), à l’adresse du Département de l’information, avant d’assurer le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information de son ferme appui au processus de réorientation des activités du Département. 


En fin de séance, la Secrétaire du Comité, Thérèse Gastaut, également Directrice de la Division de la communication stratégique au Département de l’information, dont c’était la dernière session avant son départ à la retraite, a tenu à remercier les membres du Comité pour l’excellente collaboration qu’elle a entretenue avec eux. 


Le rapport de la vingt-sixième session du Comité adopté cet après-midi contenait également un projet de résolution relatif à l’information au service de l’humanité, ainsi qu’un projet de décision aux termes duquel le Comité porte le nombre de ses membres de 102 à 107 et nomme le Cap-Vert, l’Islande, le Luxembourg, Madagascar et le Qatar membres du Comité de l’information.  Présidée par Iftekhar Ahmed Chowdhury (Bangladesh), la vingt-sixième session du Comité de l’information, ouverte le 26 avril dernier, a été notamment marquée par la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai. 


EXAMEN ET ADOPTION DU RAPPORT QUE LE COMITÉ PRÉSENTERA À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE À SA CINQUANTE-NEUVIÈME SESSION


Projets de résolution et de décision (A/AC.198/2004/L.3)


Projet de résolution A : « L’information au service de l’humanité »


Jugeant profondément préoccupantes les disparités existant entre pays développés et pays en développement et considérant dans ce contexte l’appel lancé en faveur d’« un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication, conçu comme un processus évolutif et continu », l’Assemblée générale demanderait instamment à tous les pays et au système des Nations Unies dans son ensemble de coopérer et d’agir afin d’atténuer ces disparités.  Elle leur demanderait notamment de fournir une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement, compte dûment tenu de leurs besoins et du rang de priorité qu’ils confèrent à ces domaines, de manière à leur permettre, ainsi qu’à leurs médias publics, privés ou autres, d’élaborer librement et indépendamment leurs propres politiques d’information et de communication et de faire participer davantage les médias et les particuliers au processus de communication. 


Les États Membres et les Nations Unies devraient également faire en sorte que les journalistes puissent travailler librement et efficacement -toute attaque contre leur personne étant résolument condamnée-; aider à la poursuite des programmes de formation pratique destinés aux journalistes des organes de presse, de radio et de télévision publics, privés et autres, des pays en développement; épauler l’action régionale et la coopération entre pays en développement ainsi que la coopération entre pays développés et pays en développement en vue d’améliorer leur capacité de communication, l’infrastructure de leurs médias et leurs techniques de communication, en particulier en matière de formation et de diffusion de l’information; et enfin de faciliter, entre autres et selon qu’il conviendra, l’accès des pays en développement aux techniques de communication de pointe disponibles sur le marché. 


Projet de résolution B : « Politique et activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information »


Notant que l’étude d’ensemble des activités du Département de l’information et l’application de la deuxième phase de la réorientation des activités des Nations Unies dans le domaine de l’information et de la communication offrent l’occasion de prendre de nouvelles mesures de rationalisation des travaux du Département en vue d’améliorer son efficacité et son rendement et de maximiser l’emploi de ses ressources, et soulignant d’autre part la nécessité de corriger les déséquilibres existant dans la révolution mondiale de l’information et de la technologie de façon à la rendre plus juste, plus équitable et plus efficace, l’Assemblée générale réaffirmerait que l’Organisation des Nations Unies demeure le fondement indispensable d’un monde juste et pacifique.  Elle réaffirmerait également que sa voix doit être entendue de façon claire et efficace et soulignerait que le Département de l’information a un rôle essentiel à jouer à cet égard.


Par l’adoption de cette résolution, l’Assemblée réaffirmerait en outre que le Comité de l’information joue un rôle central dans les politiques et activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information, y compris dans la restructuration du Département de l’information et dans la hiérarchisation de ses activités.  Elle prierait les États Membres de veiller, dans la mesure du possible, à ce que les recommandations relatives au programme du Département de l’information émanent du Comité de l’information et soient examinées par lui.  Elle demanderait au Département d’accorder une attention particulière aux grandes questions que sont l’élimination de la pauvreté, la prévention des conflits, le développement durable, les droits de l’homme, l’épidémie de VIH/sida, la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations et les besoins du continent africain; ainsi qu’à toutes les grandes questions qui sont abordées dans la Déclaration du Millénaire.


S’agissant des activités générales du Département de l’information, l’Assemblée prendrait acte des propositions faites et des mesures prises par le Secrétaire général pour améliorer les activités d’information au moyen notamment d’une restructuration du Département de l’information et se féliciterait des recommandations formulées par le Département de l’information en vue d’élaborer une stratégie de communication pour diffuser les travaux et décisions de l’Assemblée.  Elle prendrait note de la réorientation visant à accroître l’efficacité et la productivité du Département et prierait le Secrétaire général, dans le cadre de ce processus, de continuer à ne ménager aucun effort pour que les publications et autres services d’information du Secrétariat, notamment le site Web de l’Organisation des Nations Unies et le Service d’information des Nations Unies, donnent des informations détaillées, objectives et impartiales. 


L’Assemblée demanderait instamment au Département de l’information de continuer à faire preuve de la plus grande transparence possible, afin que l’on sache mieux quel est l’impact de ses programmes et activités.  Elle soulignerait par ailleurs que la réorientation du Département devrait avoir pour effet de maintenir et d’améliorer ses activités dans les domaines présentant un intérêt particulier pour les pays en développement et les pays en transition et de contribuer à combler le fossé existant entre pays en développement et pays développés dans les domaines cruciaux de l’information et de la communication.  Elle encouragerait en outre le Secrétaire général à renforcer la coordination entre le Département de l’information et les autres départements du Secrétariat, y compris en désignant des agents de coordination qui travailleront avec les départements organiques, dans le cadre sa stratégie d’écoute du client, afin de définir les publics visés et d’élaborer des programmes d’information et des stratégies médiatiques pour les questions prioritaires.  L’Assemblée apprécierait les efforts déployés sans relâche par le Département de l’information pour publier des communiqués de presse quotidiens et prierait le Département de continuer d’offrir ce service inestimable aux États Membres et aux représentants des médias, tout en envisageant des modalités qui permettraient éventuellement d’en améliorer les méthodes de production.


Pour ce qui est du volet « multilinguisme et information », l’Assemblée soulignerait l’importance de faire en sorte que toutes les langues officielles de l’Organisation des Nations Unies soient traitées sur un pied d’égalité dans toutes les activités du Département de l’information.  Elle se dirait consciente du fait que l’intégration du Système de diffusion électronique des documents au site Web de l’Organisation des Nations Unies, prévue dans le courant du quatrième trimestre de 2004, devrait considérablement développer le multilinguisme du site.  Afin de réduire la fracture numérique, l’Assemblée générale, se félicitant de la tenue de la première phase du Sommet mondial sur la société de l’information à Genève, du 10 au 12 décembre 2003, demanderait au Département de l’information de contribuer à la prise de conscience par la communauté internationale de l’importance du Sommet mondial sur la société de l’information et de la nécessité de s’unir pour assurer son succès, et ce dans la perspective de la seconde phase prévue à Tunis, du 16 au 18 novembre 2005. 


S’agissant des nouvelles priorités dans le programme du Département de l’information, l’Assemblée générale constaterait que le Département a mis au point avec l’aide du Bureau des services de contrôle interne les modalités de l’évaluation annuelle de l’impact des programmes pour évaluer systématiquement ses produits et activités; et elle soulignerait la nécessité d’inclure dans le projet de budget-programme 2006-2007 –dans toute la mesure du possible- des indicateurs quantifiables et vérifiables afin de fournir des informations claires sur les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs fixés. 


Concernant les Centres d’information des Nations Unies, l’Assemblée générale réaffirmerait son attachement à la rationalisation du réseau des centres d’information des Nations Unies autour de pôles régionaux, selon les besoins, en consultation avec les États Membres concernés, en commençant par la création d’un pôle pour l’Europe occidentale, une démarche similaire étant ensuite adoptée pour les centres situés dans les pays développés où les coûts sont très élevés.  L’Assemblée prierait le Secrétaire général de lui présenter un rapport de la situation à ce sujet aux fins d’appliquer cette formule dans d’autres régions, en consultation avec les États Membres, là où elle permettrait de renforcer les courants et échanges d’informations dans les pays en développement.  Elle soulignerait que ces pôles régionaux devraient continuer à jouer un rôle important en diffusant partout dans le monde des informations sur les travaux de l’Organisation et qu’ils devraient faire connaître au niveau local les travaux de l’Organisation et mobiliser un soutien en leur faveur, en gardant à l’esprit que c’est l’information dans les langues locales qui produit le plus d’effet sur les populations locales. 


L’Assemblée prierait également le Secrétaire général de tenir compte, dans le cadre du processus de rationalisation, des besoins des pays africains lusophones et de l’offre faite par le Gouvernement angolais.  L’Assemblée se féliciterait enfin des efforts que déploie actuellement le Département de l’information pour revoir l’affectation de personnel et de ressources financières aux centres d’information des Nations Unies en vue éventuellement de transférer des ressources de centres d’information de pays développés vers des activités d’information menées par l’ONU dans les pays en développement, en mettant l’accent sur les besoins des pays les moins avancés.


S’agissant des recommandations relatives aux Services de communication stratégique, l’Assemblée générale approuverait les efforts que fait le Département de l’information en centrant ses campagnes de publicité sur les grands thèmes définis par le Secrétaire général et encouragerait le Département, en coopération avec les pays intéressés et les organisations et organismes compétents des Nations Unies, à continuer de prendre les mesures adéquates pour sensibiliser l’opinion mondiale aux thèmes importants pour la communauté internationale, tels que le développement durable, les enfants, la lutte contre le VIH/sida, ou encore le paludisme et les autres maladies.  Pour ce qui est du rôle du Département de l’information dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, l’Assemblée générale prierait le Secrétariat de continuer de veiller à ce que le Département soit associé aux futures opérations dès la phase de planification et soulignerait qu’il importe de renforcer sa capacité d’information dans le domaine des opérations de maintien de la paix, ainsi que son rôle dans le processus de sélection des porte-parole pour les opérations ou missions de maintien de la paix des Nations Unies. 


Concernant les Services d’information, l’Assemblée générale réaffirmerait l’importance des moyens traditionnels de communications et insisterait, s’agissant du site Web de l’Organisation, quant à la nécessité d’adopter une décision concernant le développement, la mise à jour et l’enrichissement en plusieurs langues de ce site Web et d’établir une égalité absolue entre les six langues officielles.  L’Assemblée générale soulignerait que le Département de l’information doit prendre toutes autres mesures supplémentaires pour assurer l’accessibilité du site aux personnes handicapées, notamment les malvoyants et les malentendants.  L’Assemblée demanderait par ailleursau Secrétaire général de continuer à chercher à créer un portail de l’Organisation des Nations Unies, système de recherche interinstitutions englobant les sites Web publics de tous les organismes des Nations Unies et demanderaitau Département de l’information d’encourager toutes les entités du système des Nations Unies à participer au projet pilote. 


S’agissant des Services de bibliothèque, l’Assemblée noterait les efforts que continue de déployer le Secrétaire général pour faire de la Bibliothèque une bibliothèque virtuelle de portée mondiale et affirmerait la nécessité de continuer à mettre à la disposition des États Membres des exemplaires sur papier.  Pour ce qui est des Services de diffusion, l’Assemblée réaffirmerait la nécessité d’inclure, dans le cadre de la réorientation des activités d’information et de communication de l’ONU, une analyse de l’influence et de la portée actuelles des activités du Département qui permette de définir l’éventail le plus large possible de public et de zones géographiques mal desservies et qui méritent éventuellement qu’on leur accorde une attention particulière.


Projet de décision relatif à l’augmentation du nombre de membres du Comité de l’information


L’Assemblée générale déciderait de porter de 102 à 107 le nombre de membres du Comité de l’information et de nommer le Cap-Vert, l’Islande, le Luxembourg, Madagascar et le Qatar membres du Comité de l’information.


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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.