PI/1573

LE RESPONSABLE DE L’INFORMATION A L’ONU EXHORTE LE COMITE DE L’INFORMATION A SOUTENIR LES EFFORTS DE REORIENTATION ET DE RATIONALISATION DE SON DEPARTEMENT

26/04/2004
Communiqué de presse
PI/1573


Comité de l’information

1ère séance - matin


LE RESPONSABLE DE L’INFORMATION A L’ONU EXHORTE LE COMITE DE L’INFORMATION A SOUTENIR

LES EFFORTS DE REORIENTATION ET DE RATIONALISATION DE SON DEPARTEMENT


Le succès de la réforme que nous avons engagée voici deux ans dépend en grande partie du soutien que vous continuerez de lui apporter, a déclaré ce matin le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, Shashi Tharoor, devant le Comité de l’information qui entamait sa 26e session.  Au cours de cette session, le Comité de l’information aura pour tâche d’examiner l’état d’avancement de la réforme des Nations Unies et de ses implications pour le Département de l’information, notamment en termes structurel et opérationnel, a affirmé pour sa part son Président, Iftekhar Ahmed Chowdhury (Bangladesh).  Réuni jusqu’au 7 mai prochain, le Comité est saisi cette année de cinq rapports relatifs, entre autres, à la poursuite de la réorientation des activités d’information et de communication des Nations Unies et à la rationalisation du réseau des centres d’information de l’Organisation, ainsi que d’une note précisant le cadre stratégique du Département de l’information pour la période 2006-2007.  Le 3 mai dans la matinée, le Comité de l’information célèbrera la Journée mondiale de la liberté de la presse et s’interrogera à cette occasion sur les raisons pour lesquelles certaines questions cruciales mais peu médiatiques ne font pas l’objet d’une attention soutenue des journalistes, a précisé M. Tharoor, avant d’axer son propos sur les progrès réalisés dans la réorientation des activités de son Département et dans la rationalisation du réseau des centres d’information.


La nouvelle approche stratégique du Département de l’information orientée vers le service aux clients et la promotion d’une culture d’évaluation et de gestion des résultats commence à porter ses fruits, a indiqué le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, et nous pouvons aujourd’hui en conclure que les réformes adoptées étaient nécessaires.  Grâce à la définition d’indicateurs de résultats, il nous a en effet été possible de procéder à une évaluation systématique des produits et activités initiés par le Département, a-t-il ajouté, et nous avons entrepris en 2003 une collaboration avec le Bureau des services du contrôle interne afin de créer, en trois ans, un mécanisme interne de gestion des performances considéré comme un projet pilote à l’échelle du système des Nations Unies.  En effet, les indicateurs de résultats nous ont non seulement permis de disposer de données satisfaisantes pour ce qui est des visites guidées ou de la section des communiqués de presse, mais ont également permis d’identifier ce qui ne fonctionnait pas correctement, a poursuivi M. Tharoor, citant notamment une enquête menée auprès des usagers de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld que les usagers étaient généralement satisfaits des services fournis par la bibliothèque, mais qu’ils n’étaient pas au courant de toutes les informations à leur disposition. 


Le 1er janvier 2004, nous avons ouvert à Bruxelles le premier Centre régional d’information des Nations Unies qui a pris le relais de neuf centres nationaux fermés à la fin de 2003, a rappelé par ailleurs M. Tharoor.  Cette mesure, souhaitée par le Secrétaire général et entérinée par le Comité de l’information, répond avant tout à l’exigence d’adapter l’existence des centres aux nouveaux enjeux internationaux et à une pénurie de ressources, le budget de ces centres ayant été réduit de deux millions de dollars.  C’est par soucis de rationalisation que le processus de régionalisation se poursuivra et s’étendra à d’autres régions du monde au cours des deux prochaines années, a annoncé le Chef du Département, tout en précisant que, dans le cas des pays en développement, l’objectif n’était pas de réduire les budgets alloués mais d’optimiser les moyens et de renforcer les flux et les échanges d’informations.  A l’inverse du modèle retenu en Europe occidentale, plusieurs pôles régionaux seront créés et du personnel d’information sera maintenu dans les différents pays au sein des bureaux des coordonnateurs résidents, a-t-il assuré, avant de préciser que les sièges de ces pôles seraient choisis en consultation avec les Etats membres et le Comité de l’information.  Si elle a été approuvée par l’Irlande, qui intervenait au nom de l’Union européenne, la poursuite de la régionalisation et son extension aux pays en développement a été contestée par des délégations comme la Tunisie qui ont fait valoir que les budgets de fonctionnement de ces centres n’étaient pas excessifs.


En début de séance, le Comité de l’information a élu par acclamation et sur proposition du Groupe africain Kais Kabtani (Tunisie) à sa vice-présidence en remplacement de Larbi Djacta (Algérie), démissionnaire; et approuvé ensuite son ordre du jour.  Par ailleurs, le Président a annoncé que le Comité comptait désormais 102 membres, après l’admission de Saint-Vincent-et-les Grenadines, du Suriname et de la Suisse.  L’Islande, le Luxembourg, Madagascar et le Qatar ont également présenté leur candidature au Comité, a indiqué le Président, tandis que les Etats et agences spécialisées suivants se sont vu accorder le statut d’observateur pour cette 26e session: Antigua et Barbuda, Bahamas, le Cameroun, le Canada, l’Islande, le Luxembourg, Madagascar, la Malaisie, Nauru, le Panama, le Qatar, le Saint-Siège, les Samoa, l’Organisation internationale du travail, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle et l’UNESCO. 


Les délégations suivantes se sont exprimées au cours du débat général: Qatar (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Irlande (au nom de l’Union européenne, des pays candidats et des pays associés), Tunisie, Egypte, Algérie, Equateur. 


La prochaine réunion plénière du Comité de l’information aura lieu demain, mardi 27 avril, à 10 heures. 


Déclarations


Reconnaissant que la situation en Iraq et ses implications figuraient toujours en haut de l’agenda de la communauté internationale, le Président du Comité de l’information, M. IFTEKHAR CHOWDHURY, a engagé les Etats Membres à examiner les autres questions qui préoccupent une majeure partie de la population mondiale comme la pauvreté, la faim, l’eau insalubre, la dégradation de l’environnement ou les maladies infectieuses.  Pour ce faire, a-t-il poursuivi, le Comité doit attacher davantage d’attention aux Objectifs de développement du Millénaire.  Le 60e anniversaire de l’ONU en 2005 sera l’occasion de passer en revue ce qu’ont fait les Etats Membres et l’Organisation elle-même en vue de réaliser ces objectifs dans les délais impartis, a-t-il indiqué.  Le Président du Comité a indiqué que le Département de l’information (DPI) devrait par ailleurs jouer un rôle primordial dans la célébration de cet anniversaire, notamment en assurant la plus large participation possible d’un grand public sensibilisé à l’évolution du rôle des Nations Unies.  S’agissant de la présente session du Comité, M. Chowdhury a indiqué que celle-ci offrait l’occasion d’examiner l’état d’avancement de la réforme des Nations Unies et ses répercutions sur le Département de l’information, notamment en termes structurels et opérationnels.  Il a appelé les Etats Membres à examiner avec attention le projet de cadre stratégique 2006-2007 qui constitue l’élément clef pour comprendre les objectifs des quatre sous-départements du DPI et à présenter leurs points de vue à l’Assemblée générale.


M. SHASHI THAROOR, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a insisté sur le regain de légitimité progressif de l’Organisation des Nations Unies dans la gestion des affaires internationales un peu plus d’an après les incertitudes nées de la crise en Iraq.  Au cours de cette période, a-t-il rappelé, les Nations Unies n’ont eu de cesse de mettre en exergue à la fois les menaces latentes –pauvreté extrême, malnutrition, dégradation de l’environnement, maladies infectieuses- et les menaces patentes –terrorisme, prolifération des armes de destruction massive- qui mettent en danger la paix et la sécurité internationales et supposent une réaction collective de la communauté internationale sur la base d’un partage des responsabilités.  Certes, les médias sont davantage sensibles aux menaces telles que le terrorisme et les armes de destruction massive, a-t-il observé ensuite, mais la stratégie du Département de l’information (DPI) ne peut se permettre d’être sélective et doit examiner à la fois les défis futurs en Iraq ainsi que les autres enjeux, tout aussi critiques pour une large part de l’humanité.  Dans cet état d’esprit, le Département de l’information a choisi d’axer la table ronde organisée à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai prochain, sur une dizaine de thématiques qui sont absentes des grands titres de la presse et qui seront annoncées le 29 avril. 


Pour cette session, le Comité de l’information est saisi au total de six rapports dont le plus important a trait à la poursuite de la réorientation des activités du Département de l’information, a-t-il précisé ensuite.  Cet après-midi, le DPI participera avec les délégations à un dialogue interactif informel, organisé par le Comité de l’information, afin d’exposer ce que fait le Département dans ce domaine et de quelle manière.  Les propositions de réforme du Secrétaire général, présentées en septembre 2002, fixaient comme objectif une restructuration profonde du Département de l’information qui, selon M. Tharoor, a été mise en œuvre.  Cette réforme a consisté en une redéfinition de la mission du DPI et de son organisation, ainsi que dans la définition d’une nouvelle approche stratégique orientée vers la satisfaction des attentes des clients et le développement d’une culture de l’évaluation et de la gestion des résultats.  2003 a été une année cruciale pour le Département de l’information, a poursuivi M. Tharoor, et au terme de 12 mois de consultation et de coordination accrue dans la planification et la mise en œuvre des programmes, il est évident que les mesures adoptées étaient nécessaires.


Le Secrétaire général adjoint a insisté particulièrement sur l’évaluation systématique des produits et activités initiés par le Département de l’information par le biais d’indicateurs de résultats précis.  Le Département a également engagé en 2003 une collaboration avec le Bureau des services du contrôle interne dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet prévu sur trois ans et qui vise à créer un mécanisme interne de gestion des performances.  Au terme de la première année de mise en œuvre de ce projet, pilote, les responsables de programmes du DPI sont en mesure de disposer d’indicateurs de performances et de données sur l’efficacité des produits et des activités mis à la disposition du public, a indiqué M. Tharoor.  Grâce à ces indicateurs, il nous a été possible de constater que près de neuf visiteurs sur 10 considèrent, au terme des visites guidées, qu’ils ont un meilleur aperçu du travail de l’Organisation; ou encore que le service des communiqués de presse du Département de l’information -qui s’était fixé pour objectif de publier 65% des communiqués de presse au plus tard deux heures après la fin des réunions- est parvenu à dépasser ce taux qui se situe entre 68 et 70%, a-t-il ajouté.  Ces mêmes indicateurs nous ont permis d’identifier ce qui ne fonctionnait pas correctement, a poursuivi M. Tharoor, citant une enquête menée auprès des usagers de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, qui a établi que si ces usagers étaient dans l’ensemble satisfaits des services fournis, ils n’étaient en revanche pas suffisamment informés de l’étendue des programmes de la Bibliothèque. 


Le Département travaille actuellement avec 24 départements-clients et formule une stratégie de communication particulière pour chaque question prioritaire définie en consultation avec ceux-ci, a expliqué ensuite M. Tharoor, donnant entre autres l’exemple de la coopération étroite avec l’Union internationale des télécommunications qui, en décembre 2003, a permis à la première phase du Sommet mondial sur la société de l’information, tenu à Genève, de disposer d’une large couverture médiatique.  Par ailleurs, dans le cadre de leur collaboration, les Départements de l’information et des opérations de maintien de la paix ont mis à jour une brochure soulignant la complexité et le caractère multidimensionnel des opérations de maintien de la paix afin de mieux faire connaître les enjeux au public et de susciter également le soutien des Etats membres.  Dans le cadre de son appui aux efforts de planification de déploiement rapide et efficace des nouvelles missions déployées par le Département des opérations de maintien de la paix, mon Département a entrepris une série d’initiatives dont la prochaine consistera dans un stage de formation d’une semaine prévu en juin 2004, sur la base logistique de l’ONU à Brindisi, en Italie, qui vise à former des équipes d’attachés de presse en vue de leur déploiement rapide sur le terrain, a précisé M. Tharoor. 


Après avoir évoqués les efforts déployés par son Département dans le cadre de la lutte menée par les Nations Unies contre le terrorisme -et certaines de ses causes telles que la pauvreté et l’intolérance-, le Secrétaire général adjoint a indiqué que pour endiguer la détérioration de l’image des Nations Unies au Moyen-Orient, le DPI avait travaillé à la formulation d’un cadre de communication stratégique destiné au Moyen-Orient et aux pays arabes de la région.  Poursuivant ensuite sur les performances du site Web de l’Organisation, M. Tharoor a rappelé qu’il était l’un des sites d’information les plus visités au monde avec deux milliards de connections par an.  Plus d’un million de pages sont disponibles chaque jour sur ce site dans 27 langues grâce aux services dont nous disposons sur le terrain, a souligné le Chef du Département de l’information, avant d’insister sur le fait que la parité linguistique et le multilinguisme avaient été renforcés sur ce site. 


Dans le cadre de ses efforts visant à étendre la diffusion des informations sur les activités des Nations Unies, le Département a par ailleurs continué d’établir des partenariats avec la société civile, les organisations non gouvernementales (ONG), les institutions d’enseignement et le secteur privé autour de différents programmes tels que le Cyberschoolbus ou la plate-forme d’échanges « l’ONU travaille pour vous » par exemple, a indiqué M. Tharoor. 


La rationalisation et la régionalisation du réseau des centres d’information des Nations Unies -souhaitées par le Secrétaire général afin de répondre, d’une part, à la nouvelle donne internationale et, d’autre part, aux contraintes budgétaires-, a donné lieu au cours des derniers mois à la fermeture de neuf centre d’information en Europe occidentale, le 31 décembre 2003, et à l’ouverture à Bruxelles, le 1er janvier 2004, du premier Centre régional d’information des Nations Unies.  Faute de ressources suffisantes, trop de centres d’information des Nations Unies ne sont pas en mesure de diffuser les informations au-delà des capitales des pays dans lesquels ils sont présents, a regretté ensuite M. Tharoor, avant d’annoncer la poursuite de la régionalisation dans d’autres régions du monde.  Si les centres d’information de Washington et de Tokyo devraient être maintenus, grâce, en grande partie, aux subventions accrues de la part du Gouvernement nippon dans le second cas, le Centre de Sydney devrait, au terme d’un accord conclu avec le Gouvernement australien, être transféré à Canberra dans des locaux mis gratuitement à la disposition des Nations Unies, a-t-il ajouté. 


Dans les pays en développement, l’objectif du Département de l’information n’est pas de réduire les budgets alloués mais d’optimiser les moyens et de renforcer les flux et les échanges d’informations, a assuré le Secrétaire général adjoint, avant d’indiquer que grâce à la fermeture des centres européens, trois postes de D-1 et plusieurs postes de services généraux avaient été dégagés pour les pays en développement, en dépit d’une coupe de l’ordre de deux millions de dollars opérée dans le budget des Centres d’information.  L’objectif de cette régionalisation est de créer des pôles régionaux d’information, qui seront choisis en consultation avec les Etats membres et avec le Comité de l’information, a affirmé M. Tharoor, précisant que cet exercice devrait durer trois ans.  Enfin, le Chef du Département de l’information a présenté dans les grandes lignes le projet de cadre stratégique 2006-2007 où figurent les grandes orientations du DPI et les critères d’évaluation de ses résultats. 


Débat général


S’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. NASSIR ABDULAZIZ AL-NASSER (Qatar), a souligné que le défi qui se posait au Département de l’information n’était pas seulement d’assurer une plus grande diffusion des stratégies de communication mais aussi de contribuer à la réalisation des objectifs de l’ONU et des Objectifs du Millénaire et du Plan à moyen terme, notamment dans les domaines de l’éradication de la pauvreté, la lutte contre le VIH/sida, le développement durable et les besoins des pays africains.  Il a insisté sur le rôle important que jouent les centres d’information des Nations Unies pour ce qui est de la diffusion de l’information et la prise de conscience par le grand public du travail des Nations Unies.  Le Groupe des 77, a-t-il déclaré, estime par ailleurs qu’il est prématuré de présenter des propositions pour avancer la régionalisation des centres d’information avant d’avoir examiner les résultats et la valeur ajoutée potentielle que représente la création du Centre régional pour l’Europe de l’Ouest, compte tenu des différences technologiques entre les pays de l’Europe de l’Ouest et les pays en développement.  Il a également souligné la nécessité d’allouer des ressources financières suffisantes au fonctionnement des centres d’information des pays en développement.  Se félicitant des résultats atteints lors de la première phase du Sommet mondial de l’information de novembre dernier à Genève, M. Tharoor a insisté sur la nécessité de présenter à l’occasion de la seconde partie du Sommet qui se tiendra à Tunis en 2005, des initiatives concrètes propres à combler le fossé numérique et à placer les technologies de l’information et de la communication au service de développement.  S’agissant du site Web de l’ONU, le délégué a indiqué que le Groupe des 77 estimait que l’objectif était d’atteindre l’égalité en matière linguistique des pages du site et a insisté sur le besoin d’accorder davantage de ressources et de moyens, notamment en redéployant les ressources humaines existantes, pour répondre aux spécificités des langues utilisant un alphabet non latin et bidirectionnel.  Il s’est par ailleurs félicité des progrès réalisés dans la réorientation du DPI et des efforts pour diffuser les travaux de l’Assemblée générale.  En conclusion, il a fait part de la préoccupation du Groupe des 77 pour ce qui est du fossé qui existe entre la réalité des opérations de maintien de la paix et les succès accomplis par ceux-ci et la perception qu’en a le public.  Il a souligné que la manière dont le DPI contribuerait à réduire ce fossé constituerait un moyen de mesure du succès du Département en matière de communication. 


Intervenant au nom de l’Union européenne, des pays candidats et des pays associés, Mme PHILOMENA MURNAGHAN (Irlande) a assuré le Comité de l’information de la détermination de l’Union à soutenir activement les efforts du Département de l’information dans la réorientation de ses activités.  Nous exhortons le DPI à poursuivre ses réformes et nous estimons qu’il dispose maintenant, grâce à sa restructuration, des mécanismes clefs pour répondre aux objectifs qui lui sont assignés au service de la diffusion des activités entreprises par l’Organisation, a-t-elle dit.  Insistant sur les questions du développement et de lutte contre le VIH/sida, entre autres, la représentante a plaidé pour l’optimisation des nouvelles technologies permettant la diffusion la plus large possible des informations en matière de développement.  Elle s’est félicitée ensuite de la stratégie orientée vers la satisfaction des clients et vers l’évaluation et la gestion des résultats, avant de souhaiter que le DPI soit davantage présent dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies sur le terrain.  L’Union européenne est satisfaite de la mise en œuvre des indices d’évaluation des performances qui sont essentiels pour lui permettre d’améliorer ses services et activités, a-t-elle dit, avant d’aborder la question du site Web qui devient de plus en plus performant.


S’agissant du multilinguisme, nous nous félicitons des efforts déployés par le DPI pour fournir une information dans les six langues officielles et exhortons les responsables de programmes de l’Organisation à observer les règles concernant la parité linguistique, a-t-elle précisé.  La rationalisation du réseau des centres d’informations de l’ONU autour de pôles régionaux retient l’attention de l’Union européenne, a-t-elle expliqué ensuite, estimant que le modèle présenté par le DPI constitue une bonne base dans la mesure où il tiendrait compte des spécificités des différentes régions.  Saluant l’ouverture du Centre d’information régional de Bruxelles, la représentante de l’Union européenne a souhaité qu’un échéancier de la mise en œuvre de la régionalisation des centres d’information soit présenté au Comité.  Il est important de réfléchir aux défis auxquels sont confrontés les représentants des médias, a-t-elle dit ensuite, rappelant, à la veille de la Journée mondiale de la liberté de la presse, que de nombreux journalistes avaient perdu la vie en 2003, dont un attaché de presse du DPI mort le 19 août à Bagdad aux côtés de 21 autres agents des Nations Unies. 


M. KAIS KABTANI (Tunisie) a reconnu que l’information dans sa conception et ses dimensions les `plus larges devait figurer parmi les priorités de l’ONU et a insisté sur la nécessité de ne pas plier sous la pression de données comptables.  Il s’est félicité de la progression de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et en particulier de l’usage de l’Internet.  Saluant les progrès accomplis pour améliorer le site de l’ONU et rendre son contenu disponible dans les différentes langues officielles de l’ONU, le délégué tunisien a souligné que le site constituait le moyen idéal pour l’ONU d’être proche en temps réel des zones et des peuples les plus reculées du monde.  Il a néanmoins tenu à réitérer la nécessité du traitement équitable des langues officielles dans le développement des services offerts par le site web.  Par ailleurs, M. Kabtani a exprimé le ferme attachement de son pays au maintien de Centre d’information de Tunis.  La Tunisie refuse catégoriquement la proposition de fermer le centre, a-t-il déclaré, en soulignant que selon sa délégation le processus de régionalisation ne devait pas concerner les pays en développement.  Regrettant que les centres d’information des pays en développement ne puissent pas bénéficier des ressources financières dégagées par la fermeture des neuf centres d’Europe de l’Ouest, il s’est interrogé sur l’intérêt à poursuivre ce processus.  En conclusion, M. Kabtani a souligné le caractère historique de la tenue du Sommet mondial de l’information à Tunis en 2005 et a espéré qu’il serait l’occasion de conférer aux technologies de l’information et de la communication une dimension centrale dans la promotion d’un développement juste et durable et d’une société de l’information équilibrée et accessible à tous. 


M. IHAB AWAD (Egypte) a salué les performances du Département de l’information ces dernières années, avant d’évoquer le rapport du Secrétaire général sur la réorientation des activités d’information et de communication des Nations Unies.  Le travail de l’ONU dans les pays en développement revêt une importance cruciale, a-t-il dit, insistant notamment sur le rôle des centres d’information.  Il s’est félicité de la définition d’indicateurs de performance et a recommandé au Département de continuer à sensibiliser les opinions publiques sur les grands défis dans le domaine socioéconomique et dans celui du règlement des conflits.  Les campagnes de communication devraient se concentrer sur l’Afrique et le Moyen-Orient, a-t-il proposé, jugeant que des ressources à cette fin pourraient être dégagées de certains budgets alloués aux publications.  Il a exprimé l’intérêt de sa délégation pour les communiqués de presse et a souhaité, en dépit du manque de ressources, qu’ils soient disponibles dans les six langues officielles.  La question de la parité linguistique devrait recevoir toute l’attention nécessaire de la part du Département de l’information, a souhaité le représentant, saluant par ailleurs la collaboration soutenue du DPI avec la société civile, les organisations non gouvernementales et les milieux des affaires, et recommandant l’inclusion des chercheurs de pays en développement dans ces partenariats.  Pour ce qui est de la rationalisation du réseau des centres d’information et de la poursuite de la régionalisation, le représentant de l’Egypte a observé que le calendrier retenu était particulièrement court. 


Mme NADJEH BAAZIZ (Algérie) a souligné que l’ONU, et en particulier le DPI, devait œuvrer pour l’accès équitable aux technologies de l’information afin de combler le fossé numérique et permettre aux pays en développement de s’intégrer dans l’économie mondiale.  Elle a souligné la nécessité d’élaborer une stratégie globale visant à améliorer les structures humaines et matérielles des pays en développement.  Soulignant le rôle essentiel du DPI en tant que porte-parole de l’Organisation chargée de fournir en temps réel des informations pertinentes au public sur les responsabilités et activités des Nations Unies, elle a appelé le Département à intensifier ses campagnes de promotion des principes et des objectifs de l’Organisation.  Elle a également insisté sur l’importance de la promotion du multilinguisme et de l’amélioration du site Web, et notamment le Centre de Nouvelles, dont elle a salué les améliorations récentes.  Mme Baaziz a par ailleurs renouvelé l’appel pour que les six langues officielles bénéficient d’un traitement équitable dans le développement des services offerts sur le site Web et de l’accès à la documentation et aux publications de référence, et s’est félicitée de l’augmentation des capacités de radiodiffusion internationale de l’ONU dans les six langues.  S’agissant des propositions relatives à la régionalisation des centres d’information, elle a réitéré le soutien de sa délégation au maintien des centres d’information dans les régions défavorisées et a préconisé l’adoption d’une approche de la question au cas par cas et en consultation avec les pays hôtes concernés. 


M. LUIS GALLEGOS (Equateur) a souligné la transformation de la nature des opérations du maintien de la paix et de la sécurité et le caractère fondamental de la réforme du Département de l’information et a invité le DPI à poursuivre ses efforts de sensibilisation des opinions publiques en faveur du multilatéralisme.  Il est important de faire entendre la voix morale et éthique de l’Organisation de par le monde, a-t-elle souligné, en plaidant pour une réforme globale dictée par la nécessité d’adapter les efforts de communication à l’évolution de l’environnement international et des technologies.  M. Gallegos s’est par ailleurs félicité des efforts entrepris pour étendre la diffusion des travaux de l’Assemblée générale et a insisté sur la nécessité d’optimiser le site Web de l’Organisation dans toutes les langues.  Il a également appuyé le principe de la régionalisation, dans la mesure où cette réforme tenait compte des difficultés d’accès à l’information des populations des pays en développement.  Il a enfin appelé l’ONU à faciliter, de concert avec la société civile, le secteur privé et les gouvernements, l’accès des populations des pays en développement à une information de qualité. 


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