LE HAUT COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME PAR INTÉRIM DEMANDE QUE L’ON SE SOUVIENNE DES JOURNALISTES TUÉS
Communiqué de presse HR/4737 |
LE HAUT COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME PAR INTÉRIM DEMANDE QUE L’ON SE SOUVIENNE DES JOURNALISTES TUÉS
(Publié tel que reçu.)
GENÈVE, 3 mai (Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme) -- À l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le Haut Commissaire aux droits de l'homme par intérim, M. Bertrand Ramcharan, a fait aujourd'hui une déclaration dans laquelle il rappelle que la liberté d'expression est fondamentale pour la promotion et la protection de tous les droits de l'homme. « La façon dont cette liberté est respectée ou violée est comme un baromètre indiquant dans quelle mesure les pays tiennent leurs engagements en matière de droits de l'homme en général », a souligné M. Ramcharan.
Le Haut Commissaire par intérim rappelle que 19 journalistes ont été tués depuis le début de l'année 2004; 133 ont été emprisonnés dans 22 pays; 1 460 ont fait l'objet de menaces ou d'agressions physiques l'an dernier; et 73 personnes ont été emprisonnées pour avoir diffusé des informations sur l’internet. Beaucoup d’autres sont l’objet de disparitions, de condamnations pénales, de harcèlement et d’autres formes de violence.
Le Haut Commissaire par intérim souligne que ces chiffres témoignent de violations spécifiques des droits de l'homme, mais ils montrent également que, dans plusieurs pays, ceux qui ont le pouvoir ne sont pas disposés à rendre compte de leurs actes. « Ils ne peuvent tolérer des populations informées et ne sont pas prêts à accepter la libre circulation des idées. Ils étouffent tout débat, mais aussi la démocratie et le développement durable », a ajouté le Haut Commissaire par intérim.
En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, M. Ramcharan a souligné qu’il faut non seulement se souvenir de ceux qui ont été tués ou menacés pour avoir fait leur métier, mais également s’assurer que des millions d'autres voix, aussi dissonantes et dissidentes soient-elles, puissent continuer de se faire entendre pour dénoncer, informer, rapporter et éduquer librement.
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