DSG/SM/220-GA/10237

LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE INVITE LES GOUVERNEMENTS ET LA SOCIÉTÉ CIVILE À AGIR POUR GARANTIR LA SÉCURITÉ DES ROUTES ET SAUVER AUSSI DES VIES

14/04/2004
Communiqué de presse
DSG/SM/220
GA/10237


LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE INVITE LES GOUVERNEMENTS ET LA SOCIÉTÉ CIVILE À AGIR POUR GARANTIR LA SÉCURITÉ DES ROUTES ET SAUVER AUSSI DES VIES


Vous trouverez ci-après le texte des remarques énoncées devant l’Assemblée générale par la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Mme Louise Fréchette, lors de la séance consacrée aujourd’hui à la sécurité routière:


Grâce à la présence séance de l’Assemblée générale, une crise  mondiale qui se déroule sous nos yeux et qui, à de rares exceptions près, a étrangement échappé au contrôle de la politique publique, se voit accorder l’attention dont elle avait tant besoin. Chaque année, 1,2 million d’hommes, de femmes et d’enfants meurent dans des accidents de la circulation. Cela devrait suffire à faire de la sécurité routière un problème de santé publique mondiale de premier ordre.


Comme pour beaucoup d’autres problèmes relatifs à la santé publique, les pauvres sont touchés de façon disproportionnée. Parmi ces 1,2 million de morts, plus de 80 % concernent les pays à faible revenu et à revenu i  intermédiaire. Et dans ces pays, les personnes les plus exposées au risque de traumatismes ou de mort dans un accident de la circulation sont les piétons, les cyclistes, les motocyclistes et les gens qui utilisent des moyens de transport public non officiels.


Les conséquences humaines des accidents de la route sont souvent catastrophiques. Les survivants et leur famille doivent faire face aux conséquences douloureuses et souvent longues du traumatisme, du handicap et de la rééducation. Le coût des soins et la perte de sa principale source de revenus peut plonger une famille dans la pauvreté.


Les coûts économiques sont également énormes. Les traumatismes causés par des accidents de la route coûtent à la plupart des pays entre 1 et 2 % de leur produit national brut, soit un total de plus de 500 milliards de dollars par an. Le coût pour les pays à faible revenu et à revenu  intermédiaire dépasse le montant qu’ils perçoivent au titre de l’aide au développement.


Il ne devrait pas en être ainsi. Les gens ont une attitude fataliste devant les accidents de la route, souvent encouragée par l’utilisation du terme « accident », préféré aux termes « choc » ou « collision ». Et pourtant, les risques impliqués sont, pour beaucoup, tout à fait contrôlables. De nombreuses collisions peuvent être évitées, tandis que, dans de nombreux autres cas, les effets peuvent être réduits. Nous avons beaucoup à faire pour accroître la prise de conscience. Nous devons nous assurer que les morts et blessures évitables n’affectent pas les gains durement acquis en matière de santé publique et de développement.


Oui, nous avons beaucoup à faire. Mais nous savons ce qui fonctionne, et nous avons les connaissances pour apporter les changements nécessaires. C’est un problème multisectoriel, qui ne relève pas seulement des ministères des transports. Les ministères de la santé, des finances, de l’environnement, de l’éducation et de la justice, la police et d’autres, doivent tous collaborer avec le secteur des transports pour améliorer la sécurité routière.


Nous pouvons nous rallier à l’enthousiasme général dont font preuve de nombreuses organisations et de nombreux experts du monde entier, en enseignant et en apprenant la sécurité routière et en prenant l’initiative de rendre les routes plus sûres. Le système des Nations Unies, notamment l’Organisation mondiale de la santé, l’UNICEF, le Programme des Nations Unies pour le développement, la Banque mondiale et d’autres continuera de jouer son rôle.


J’invite les Etats Membres et la société civile à prendre des mesures concertées sur des questions clefs telles que la diffusion plus large des dispositifs de sécurité, l’amélioration de la conception des routes et des véhicules et le renforcement de la répression des excès de vitesse et de l’alcool ou de la drogue au volant.


J’invite également la communauté des donateurs à investir davantage dans ce domaine. L’appui dont bénéficient actuellement les pays en développement en matière de sécurité est insuffisant. De telles contributions seraient rentables. Plus important encore, elles sauveraient des vies.


La sécurité routière, comme il a été dit, c’est l’absence d’accident. Elle requiert l’engagement des dirigeants au plus haut niveau. Moins nous ferons, plus il y aura de vies brisées. Je prie l’Assemblée générale d’adopter une résolution qui reflète notre volonté unanime d’améliorer la sécurité routière mondiale. Rappelons-nous qu’ensemble, nous pouvons sauver des vies.


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