DSG/SM/211

LA VICE-SECRETAIRE GENERALE INVITE LES ETATS A DONNER PLUS DE VIGUEUR A L’ONU AFIN DE PROTEGER LES PEUPLES DES DANGERS DE NOTRE EPOQUE

20/01/2004
Communiqué de presse
DSG/SM/211


LA VICE-SECRETAIRE GENERALE INVITE LES ETATS A DONNER PLUS DE VIGUEUR A L’ONU

AFIN DE PROTEGER LES PEUPLES DES DANGERS DE NOTRE EPOQUE


Vous trouverez ci-dessous le discours de la Vice-Secrétaire générale de l’ONU Mme Louise Fréchette, prononcé au « Canadian Club » à Montréal, le 19 janvier 2004:


Je suis ravie de me trouver ici, chez moi, en ce début de l’année 2004.  2003 fut une année difficile pour le monde, et très difficile pour l’Organisation des Nations Unies.  Il nous a fallu surmonter la perte de nombreux amis et collègues tués en Iraq. Et il nous a fallu parer les critiques qui fusaient de toutes parts.


Nous espérons que 2004 sera plus propice.  Mais, comme disent les militaires, « l’espoir, ce n’est pas un plan de bataille ».  C’est pourquoi je voudrais vous parler de ce que l’ONU a fait, fait actuellement et doit encore faire pour aider le monde à surmonter les obstacles qui se dressent sur la voie de la paix en ce début de XXIe siècle. 


Depuis le 11 septembre, le terrorisme et les armes de destruction massive font constamment la une des journaux.  Ces menaces ne sont pas nouvelles, elles existent depuis des dizaines d’années.  Ce qu’il y a de nouveau, c’est le contexte international dans lequel elles s’inscrivent, et leur progression tentaculaire au-delà des frontières des pays.


Dans ce nouvel environnement, il est légitime de se demander si les actuels mécanismes de sécurité collective sont à la hauteur du défi.  Les principes et les règles qui régissent l’action de l’ONU sont-ils encore valables, ou bien les notions qui remontent à 1945 sont-elles aujourd’hui dépassées?  Ainsi, la « guerre préventive » est-elle parfois justifiée, ou s’agit-il tout simplement d’une guerre d’agression présentée autrement?  A part le recours à la force, de quels instruments disposons-nous?  Que pourrions-nous faire de plus pour combattre le terrorisme et la prolifération des armements?


Dans les années 90, nous avons dû nous débattre avec des questions tout aussi difficiles face aux souffrances des civils dans les guerres civiles.  Appartient-il à la communauté internationale d’intervenir pour protéger les citoyens d’Etats souverains contre le génocide, le nettoyage ethnique ou d’autres violations graves des droits de l’homme perpétrées par leur propre gouvernement?  La souveraineté des Etats est-elle un principe absolu, immuable, ou bien faut-il l’aborder sous un autre angle?  Et si nous décidons d’intervenir, en avons nous les moyens? Sommes-nous à la hauteur de nos ambitions?


L’ONU est au centre de ces débats, et il ne se passe pas un jour sans que quelqu’un préconise sa réforme.


L’ancien Premier Ministre australien Paul Keating disait toujours que la politique  était une affaire de changement.  On pense souvent, à tort, que l’ONU est une institution complètement sclérosée, incapable de s’adapter.  Or, en fait, nous aussi, nous « faisons dans le changement », et nous n’avons pas attendu pour cela que le terrorisme mondial vienne occuper dans les esprits la place qu’il y occupe aujourd’hui.


Sur le plan organisationnel, l’ONU a connu une véritable révolution silencieuse au cours des dernières années: sans qu’on en parle beaucoup, elle s’est transformée.  Aujourd’hui, ses structures sont plus rationnelles, ses méthodes de travail plus efficaces, ses différents  programmes mieux coordonnés entre eux.  Sur le terrain aussi, les choses ont changé: les opérations de maintien de la paix sont désormais mieux intégrées et plus polyvalentes.


Les principes qui nous guident ont évolué eux aussi.  Auparavant, l’ONU intervenait rarement – que ce soit politiquement ou militairement – dans les affaires intérieures des Etats, même en cas de conflit meurtrier.  Ses opérations de maintien de la paix avaient généralement pour but de garantir le respect d’un cessez-le-feu ou d’éviter une reprise des hostilités entre différents Etats.


Comme en témoigne la création récente de la Cour pénale internationale, la communauté internationale n’est plus disposée à laisser les Etats se réfugier derrière le bouclier de leur souveraineté pour violer les droits de l’homme en toute impunité.


Deux fois depuis mon arrivée, c’est-à-dire depuis 1998, l’ONU a été appelée à administrer des territoires: le Timor-Leste, qui, sous sa supervision, est devenu un Etat pleinement souverain, et le Kosovo, dont elle demeure responsable jusqu’à ce que son statut définitif soit déterminé.


En Afghanistan, l’ONU s’efforce de rendre la transition politique aussi fluide que possible. D’abord, elle a supervisé la création d’une administration provisoire afghane, et ensuite, tout récemment, elle a aidé la Loya Jirga constitutionnelle à se mettre d’accord sur une nouvelle constitution.


En Afrique, elle mène des opérations extrêmement complexes sur le territoire d’Etats Membres comme la Sierra Leone, le Libéria et la République démocratique du Congo. Il ne s’agit plus simplement de surveiller un cessez-le-feu, mais d’aider à rétablir une paix durable.


Je ne prétends pas que nous n’ayons que d’éclatantes victoires à notre actif.  Il est arrivé trop souvent que la communauté internationale réagisse trop tard face au massacre de civils innocents.  Ainsi, le génocide rwandais ternit pour toujours l’histoire de l’Organisation des Nations Unies, dont les Etats Membres n’eurent pas la volonté politique d’intervenir.


Par ailleurs, quand nous intervenons, il nous est souvent extrêmement difficile d’obtenir les ressources dont nous avons besoin.  Malheureusement, les pays riches ont consacré la plupart de leurs ressources aux opérations commandées par l’OTAN, et c’est sur les pays pauvres que repose en grande partie le fardeau du maintien de la paix sous commandement onusien.  Aujourd’hui, les pays qui fournissent le plus de contingents sont tous des pays en développement: le Pakistan, le Bangladesh, le Nigéria, l’Inde et le Ghana.  Alors que, jusqu’il n’y a pas si longtemps, le Canada, de même que d’autres pays industrialisés tels que la Finlande, la France et le Royaume-Uni figuraient parmi les principaux fournisseurs de troupes.


L’ONU participe aussi très activement à la lutte contre le terrorisme et les armes de destruction massive, et le rôle qu’elle joue dans ce domaine, s’il est largement méconnu, n’en est pas moins essentiel.  Prenez par exemple la résolution historique adoptée par le Conseil de sécurité peu après le 11 septembre: la résolution 1373.  Vous n’en avez probablement pas entendu parler beaucoup, mais il s’agit d’une des mesures les plus importantes prises depuis les attentats pour contrer la menace du terrorisme.  Aucune considération de souveraineté nationale n’a empêché le Conseil d’imposer à l’ensemble des 191 Etats Membres l’obligation de réprimer le terrorisme et son financement.


Qu’en est-il de la situation en Iraq?  Ne témoigne-t-elle pas de la marginalisation de l’ONU?  En réalité, ce qui a finalement conduit à la guerre en Iraq, c’est le refus de ce pays de se plier aux exigences du Conseil de sécurité.  Les régimes d’inspections des armements mis en place après la guerre du Golfe représentaient une ingérence sans précédent dans les affaires d’un État Membre.  Ces inspections très poussées ont conduit à l’élimination d’un grand nombre d’armes iraquiennes, et peut-être aussi à l’abandon par l’Iraq de son programme de production d’armes de destruction massive.  Assurément, les inspections des Nations Unies, placées sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie atomique, sont des outils indispensables pour éviter la prolifération des armes de destruction massive.


Cela étant dit, la crise qui a éclaté l’an dernier à propos de l’Iraq a indéniablement représenté un échec du système de sécurité collective.  Du point de vue des partisans de l’intervention de mars 2003, l’ONU a échoué en n’approuvant pas cette intervention.  Du point de vue de ses détracteurs, l’ONU a échoué en ne l’empêchant pas.


Le Secrétaire général est parfaitement conscient du clivage que la crise iraquienne a révélé au sein de la communauté internationale.  Certes, il est souvent arrivé que des États ne respectent pas la Charte, mais, aujourd’hui, certains vont jusqu’à remettre en question les principes fondamentaux qui y sont énoncés et à exprimer des doutes quant à leur validité dans le monde actuel.  Si tous les Etats faisaient de même, nous serions exposés à des interventions unilatérales de plus en plus fréquentes, dont certaines justifiées, d’autres non.


C’est pourquoi, comme le Secrétaire général l’a dit en septembre dernier, nous sommes à la croisée des chemins.  Nous devons faire en sorte que le système de sécurité collective réponde aux besoins de tous ceux qui y participent.  Face à des menaces comme celles de l’Iraq ou d’Al-Qaïda, nous devons être capables de concevoir des mesures collectives, de même que nous devons pouvoir mieux réagir face à des massacres comme ceux du Rwanda ou de Srebrenica.


Le Secrétaire général a chargé un Groupe de personnalités de haut niveau d’examiner ces questions et de faire des propositions concrètes sur les moyens de renforcer le système international.  Sur la base du rapport de ce Groupe, il compte adresser aux Etats Membres de l’Organisation des recommandations sur les changements qui pourraient être opérés.  Je suis sûre que le rapport intitulé « La responsabilité de protéger », produit par la Commission internationale de l’intervention et de la souveraineté des Etats à l’initiative du Canada, apportera beaucoup aux travaux du Groupe.


Il faut qu’à l’issue de cet examen, la communauté internationale parvienne à établir un réel consensus sur les principes et les règles qui doivent présider à la recherche de la paix et de la sécurité, et ait la volonté politique d’apporter à nos mécanismes collectifs et à nos institutions communes toute amélioration qui s’avérerait nécessaire.


Le Secrétaire général a demandé au Groupe de personnalités (le High-Level Panel) d’examiner les problèmes de sécurité sous l’angle le plus large possible.  Pour bien des gens, la pauvreté et la maladie posent des risques beaucoup plus grands que le terrorisme ou les armes de destruction massive.  Qui plus est, s’il est vrai que les conflits armés et le terrorisme ont des causes très diverses, ils sont souvent liés à la pauvreté, à des inégalités ou à la volonté de s’assurer le contrôle de ressources limitées.  C’est pourquoi investir dans le développement, c’est investir dans la prévention des conflits. Et ce n’est pas cher payer, compte tenu des dividendes attendus.


Pour que les nouvelles menaces contre la paix et la sécurité internationales puissent être neutralisées, il va falloir améliorer considérablement la situation des plus pauvres du monde.  C’est ce que les chefs d’Etat et de gouvernement se sont engagés à faire quand, au Sommet du Millénaire, en 2000, ils ont adopté huit objectifs à atteindre d’ici 2015 dans des domaines comme la pauvreté (qui doit diminuer de moitié), le sida (dont la progression doit être enrayée), et l’enseignement primaire (auquel tous les enfants doivent avoir accès).


Les Objectifs du Millénaire, qui sont mesurables et assortis de délais précis, nous donnent des jalons très clairs pour évaluer les progrès accomplis à l’échelle mondiale et dans chaque pays.  Ils ont été approuvés tant par les pays riches que par les pays pauvres, et par les principaux organes du système international, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.


Mais le plus important, c’est qu’ils sont réalisables, même dans les délais relativement courts qui ont été arrêtés.  Prenons par exemple la réduction de la pauvreté.  Environ 1,2 milliards de personnes ont moins d’un dollar par jour pour vivre. Ce chiffre, s’il n’a pratiquement pas changé depuis la fin des années 80, n’en dissimule pas moins de grandes victoires. 


En Asie de l’Est, le pourcentage de la population qui vit avec moins d’un dollar par jour est en chute libre; en dix ans, il est passé de 28 à 14%.  En Asie du Sud, où vivent près de la moitié des pauvres du monde, la diminution a été moins marquée - le pourcentage a été ramené de 44 à 37% - mais le mouvement s’accélère.  Même en Afrique, où les progrès sont les plus lents et où la moitié de la population vit encore dans le dénuement le plus total, quelques pays, comme le Cap Vert, Maurice, le Mozambique et l’Ouganda, enregistrent des taux de croissance de 7 ou 8% par an.  S’ils parviennent à maintenir ce rythme, la misère pourrait, chez eux, reculer de 50% d’ici à 2015.


Toutefois, malgré ces tendances encourageantes, les progrès sont très inégaux.  Et nous aurions bien tort de compter sur quelque intervention magique des marchés ou sur un décollage miraculeux de l’économie mondiale pour atteindre nos objectifs. Le seul moyen de nous en rapprocher est de créer un partenariat mondial des riches et des pauvres.  Ce partenariat en faveur du développement est d’ailleurs lui-même le huitième Objectif du Millénaire.


Pour qu’il porte ses fruits, il faudra que les dirigeants des pays pauvres poursuivent un programme de réformes économiques, mettent un sérieux frein à la corruption et investissent dans les services et l’infrastructure de base. Mais il faudra que les pays riches prennent des mesures de plus grande envergure encore, et ce sur de multiples fronts : aide, allègement de la dette, élimination des subventions, ouverture des marchés et partage des technologies.


En 2001 et 2002, à des conférences internationales qui se sont tenues à Doha, Monterrey et Johannesburg, ils ont pris des engagements allant dans ce sens.  Il faut à présent qu’ils s’en acquittent.  Il y a certes ça et là des signes qui semblent indiquer que c’est bien là leur intention.  Ainsi, le volume de l’aide au développement apportée par le Canada vient de commencer à remonter, alors qu’il ne faisait que baisser depuis des années.  Mais il y aussi beaucoup de signes inquiétants, notamment l’échec des négociations de Cancun, qui devaient aboutir à une plus grande ouverture des marchés pour les produits des pays pauvres.  Nous devons absolument inverser la tendance et faire de l’année 2004 celle des promesses enfin tenues.


La lutte contre l’épidémie de sida, la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité, est peut-être le domaine dans lequel cela importe le plus.  Jusqu’ici, c’est surtout l’Afrique qui est touchée.  Mais il ne s’agit pas d’un problème africain.  Il s’agit d’un problème mondial.  Le virus se propage presque partout dans le monde en développement : dans les Caraïbes, en Amérique centrale et en Amérique du Sud, en Russie, en Inde et en Chine, en Europe de l’Est, en Afrique du Nord et au Moyen Orient.  Et si nous croyons que le monde en développement a gagné sa propre bataille contre l’épidémie, ou a réussi à se mettre à l’abri de ses conséquences terribles, nous nous berçons de douces illusions.


Soixante millions de personnes ont déjà contracté le VIH, et 20 millions d’entre elles sont mortes.  Plus de 13 millions d’enfants ont perdu leurs parents.  Il y a aujourd’hui 40 millions de séropositifs.  Avec chaque heure qui passe, 600 personnes viennent grossir leurs rangs.


Mais le sida a des effets qui vont bien au-delà des chiffres, aussi choquants soient-ils.  Il hypothèque l’avenir.  Les bébés perdent leur mère, les écoles perdent leurs enseignants, les hôpitaux perdent leurs médecins, les administrations perdent leurs fonctionnaires.  Cette crise de santé publique, la plus grande de tous les temps, est aussi désastreuse sur le plan de la gouvernance, sur le plan de la sécurité, et sur le plan social.


Le Secrétaire général a fait de la lutte contre le sida une priorité personnelle.  C’est à son initiative qu’a été créé, il y deux ans, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui doit permettre de mobiliser les ressources nécessaires.  A de nombreuses reprises, il s’est élevé contre la stigmatisation et la discrimination dont les séropositifs et les malades du sida sont victimes dans de nombreuses sociétés, et qui rendent bien plus difficiles la prévention et le traitement de l’infection. 


Toutefois, il serait le premier à reconnaître que quoi qu’on fasse, cela paraît toujours insuffisant.  Et à dire que les dirigeants – tant ceux des pays développés que ceux des pays en développement, et notamment ceux de votre pays – doivent en faire beaucoup plus. 


N’allez surtout pas croire qu’il s’agit d’une cause perdue : il n’en est rien.  Des progrès remarquables ont été accomplis dans de nombreux pays.  En Ouganda, par exemple, où grâce à la campagne de sensibilisation menée par le Gouvernement, il n’y a pratiquement plus dans le pays d’homme, de femme ou d’enfant qui ignore comment se prémunir contre l’infection.  Ou au Sénégal, où le programme national de lutte contre le sida, résolument soutenu par les chefs religieux du pays, y compris des musulmans, a permis de maintenir le taux d’infection sous la barre des 2 pour cent.


Dans la lutte contre le sida, comme d’ailleurs dans tous les efforts pour atteindre les Objectifs du Millénaire, ce n’est pas tant de débats de haut niveau ou de délibérations théoriques que nous avons besoin.  Ce qu’il faut, c’est que les promesses qui ont été faites soient tenues.  Le plus terrible, c’est qu’alors que nous avons les ressources nécessaires pour créer un véritable partenariat mondial en faveur du développement, nous n’avons pas la volonté politique de faire parvenir ces ressources à ceux qui en ont désespérément besoin. 


Sur le front du sida, nous avons quelque peu progressé.  Les ressources disponibles ont doublé en deux ans.  Mais elles restent insuffisantes.  Il faudrait qu’elles doublent une nouvelle fois au cours des deux prochaines années pour atteindre les 10 milliards de dollars nécessaires chaque année pour endiguer l’épidémie.  Ce qui veut dire que pour nous tous, partout dans le monde et sans aucune exception, la lutte contre le sida doit rester une priorité absolue.


Mesdames et Messieurs,


Notre monde est confronté à des problèmes énormes, dont la plupart des gens ne soupçonnent pas l’ampleur et la gravité.  Cela étant dit, nous remportons aussi des victoires dont la plupart des gens ne soupçonnent pas l’importance.  Il reste beaucoup à faire, mais avec l’esprit d’initiative, l’énergie et le courage voulus, les pays du monde pourront relever les défis du XXIe siècle.


Dans certains cas, ce sont de nouvelles formes d’action collective qui nous rapprocherons du but.  Dans d’autres,  ce sera la volonté politique d’agir concrètement, de tenir les engagements pris.  Dans tous les cas, il faudra que les Etats soient résolus à donner plus de vigueur à cette instance universelle et indispensable qu’est l’Organisation des Nations Unies, pour mettre les peuples du monde entier, de Monterrey à Monrovia en passant par Montréal, à l’abri des dangers qui pèsent sur notre époque. 


Je vous remercie.


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