L’INSTANCE SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES DÉBAT DE SES TRAVAUX FUTURS
Communiqué de presse DH/378 |
Instance permanente
sur les questions autochtones
15e séance – après-midi
L’INSTANCE SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES DÉBAT DE SES TRAVAUX FUTURS
À la veille de la clôture de ses travaux, l’Instance permanente sur les questions autochtones a, cet après-midi, entendu une série de déclarations et propositions relatives à ses futurs travaux, de la part de ses membres -qu’ils soient nommés par les gouvernements ou par les organisations autochtones- ainsi que par les représentants d’organisations de défense des droits de ces peuples. La proclamation d’une deuxième décennie pour les populations autochtones, l’adoption urgente du projet de déclaration sur les droits des peuples autochtones, ainsi qu’une interaction renforcée entre l’Instance et les autres organes des Nations Unies.
Il a également été suggéré que l’Instance permanente, le Conseil économique et social et l’Assemblée générale envisagent d’adopter des projets de résolution qui proclament et réaffirment le droit des peuples autochtones à l’autodétermination. Certains représentants de peuples autochtones ont souhaité que la résolution des conflits et la militarisation de leurs terres soient au nombre des questions abordées lors de la prochaine session de l’Instance permanente.
Un membre de l’Instance, s’est déclaré favorable à la création d’une confédération autochtone francophone, destinée à améliorer la communication entre les communautés autochtones et renforcer l’utilisation du français dans les conférences internationales sur les questions intéressant les autochtones. Une représentante de communautés autochtones a insisté pour que l’Instance soit en mesure de débattre sur un pied d’égalité avec les autres organes du système des Nations Unies. Il a également été proposé d’organiser des séminaires régionaux avec le Haut Commissariat aux droits de l’homme. Selon des intervenants, le Conseil économique et social, sous l’autorité duquel l’Instance est placée, devrait envisager un financement adéquat de l’Instance.
La représentante de la Commission européenne a fait part de l’appui de cette dernière aux mécanismes de l’ONU en matière de droits de l’homme et de lutte contre les discriminations et le racisme. Elle a précisé que la Commission cherche à contribuer aux travaux du Rapporteur sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales des populations autochtones.
Les représentants de communautés autochtones ont également plaidé pour qu’à l’avenir l’Instance permanente insiste sur la question des connaissances et des pratiques traditionnelles des peuples autochtones dans la lutte contre la pauvreté et la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire. La science des anciens devrait être l’un des thèmes de la prochaine session de l’Instance permanente. Plusieurs représentants autochtones ont souhaité que les membres de leurs communautés, s’ils ont des connaissances requises, soient nommés à des postes du secrétariat de l’Instance permanente.
En début de séance, Zinaida Strogalschikova (Fédération de Russie), membre de l’Instance, a abordé la situation des peuples autochtones du Nord de la Fédération de Russie. Elle a expliqué que l’appartenance ethnique constitue un indicateur important lors des recensements. À l’heure actuelle, les peuples du Nord sont au nombre de 100 000 personnes. Selon le recensement en 2002, leur croissance démographique est de 14% ce qui est en deçà des prédictions. Les structures responsables des questions autochtones ont été supprimées de même que le poste de Ministre coordinateur de la politique nationale. Le Conseil de l’Arctique a également mis un terme à ses activités. Pour la première fois dans l’histoire cependant, le Gouvernement a mis en place une base législative importante pour la défense des peuples autochtones.
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