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DEV/2496

ÉPROUVÉS PAR LES OURAGANS ET LA MONDIALISATION: LES PETITS PAYS INSULAIRES SOUHAITENT OBTENIR UN APPUI INTERNATIONAL PLUS MARQUÉ LORS DE LA CONFÉRENCE DE MAURICE

02/12/2004
Communiqué de presse
DEV/2496


ÉPROUVÉS PAR LES OURAGANS ET LA MONDIALISATION: LES PETITS PAYS INSULAIRES SOUHAITENT OBTENIR UN APPUI INTERNATIONAL PLUS MARQUÉ LORS DE LA CONFÉRENCE DE MAURICE


NEW YORK, 2 décembre 2004 – Une conférence des Nations Unies d’une importance vitale pour l’avenir des petits États insulaires dans le monde, aura lieu le mois prochain (du 10 au 14 janvier 2005) à l’île Maurice, dans l’océan Indien.  Face à des difficultés comprenant aussi bien les ouragans et les changements climatiques que les pertes commerciales et les menaces du VIH/sida, les petits États insulaires comptent sur la réunion de Maurice pour plaider leur cause auprès de la communauté internationale, en vue de forger des partenariats et de trouver des moyens novateurs pour améliorer leur situation.


On prévoit que plus de 2 000 participants des îles, de leurs partenaires traditionnels des pays donateurs ainsi que d’autres pays, y compris quelque 25 chefs d’État et de gouvernement, assisteront à la Réunion internationale de l’ONU chargée d’examiner les progrès dans l’application du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement.  Ce programme a été adopté il y a 10 ans lors d’une Conférence mondiale tenue à la Barbade.


La vulnérabilité des petits États insulaires a particulièrement attiré l’attention en 2004 après les ouragans et les grandes tempêtes qui ont ravagé Haïti, Grenade et d’autres îles des Caraïbes, de même que d’autres pays insulaires dans les océans Pacifique et Indien.  En outre, dans un monde marqué par une interdépendance croissante, les économies des îles se révèlent extrêmement vulnérables, au plan commercial, en raison de leur petitesse et de leur éloignement des marchés d’exportations.


« La Conférence de Maurice constitue une occasion à saisir, qui sera cruciale pour l’avenir des petits États insulaires », a déclaré le Secrétaire général de la Réunion internationale, Anwarul K. Chowdhury.  « Si cette occasion d’accroître le soutien apporté par la communauté internationale aux efforts de développement des petits États insulaires en développement, devait ne pas réussir, il faudrait peut-être attendre des décennies avant qu’une occasion semblable ne se présente à nouveau », a-t-il ajouté.


Pour plus d’une quarantaine de petits États insulaires, la Réunion de Maurice comporte de grands enjeux, car ces pays font face à de graves menaces et cherchent des moyens de dynamiser et d’appuyer leurs efforts pour parvenir au développement durable et améliorer le sort de leurs habitants.  Voici certains des défis auxquels ils sont confrontés:


-        les effets néfastes des changements climatiques se font déjà sentir dans les îles;

-        leurs écosystèmes fragiles nécessitent une protection urgente

-        les îles ont besoin d’un plus grand accès aux marchés et de meilleurs termes d’échanges pour leurs produits;

-        les sources d’énergie renouvelable sont primordiales pour réduire leur dépendance;

-        il faut rendre le tourisme plus viable et durable;

-        les technologies de l’information peuvent réduire leur isolement;

-        les cultures des îles demeurent des biens encore sous-exploités;

-        il faut combattre les maladies comme le VIH/sida et le paludisme;

-        les problèmes de sécurité constituent un fardeau;

-        et il est important de surmonter les vulnérabilités des îles.


Les préparatifs pour la Conférence de Maurice ont commencé en 2003 par des réunions régionales, suivies d’une séance ministérielle interrégionale tenue aux Bahamas en janvier 2004, durant laquelle les gouvernements des pays insulaires ont adopté un document de stratégie qui allait devenir la base des pourparlers à venir.  Les négociations avec la communauté internationale relatives aux textes qui seront adoptés à Maurice, ont commencé en mars 2004 et se sont poursuivies en avril, mai et octobre à New York.  Bien que ces pourparlers aient été cordiaux, il n’a pas encore été possible de parvenir à des accords sur des questions épineuses comme les changements climatiques, l’accès aux marchés, des propositions de nouveaux mécanismes de financement et sur plusieurs modalités de mise en œuvre. Les négociations officieuses reprendront les 7 et 8 janvier à Maurice, juste avant la conférence.  Réunis au sein de l’Alliance des petits États insulaires, ces derniers sont représentés au cours des négociations par le « Groupe des 77 »

(G-77), qui représente 135 pays en développement.


Outre la conférence officielle, plusieurs activités parallèles auront lieu à Maurice: un Forum de la société civile (6-9 janvier), un rassemblement-jeunesse intitulé « De jeunes regards sur la vie des îles » (7-12 janvier), et une grande activité destinée à promouvoir les échanges parmi les petits États insulaires, le « Village communautaire » (6-14 janvier), qui comprendra des dialogues et un espace pour des spectacles, ainsi qu’un « marché insulaire » pour montrer la diversité des produits provenant des îles (des renseignements relatifs aux activités parallèles sont disponibles au www.un.org/french/smallislands2005.


Défis persistants et problèmes émergents


Le Programme d’action de la Barbade, adopté à l’issue de la première conférence sur les îles, en 1994, était surtout axé sur des problèmes environnementaux comme les changements climatiques, les catastrophes naturelles, les déchets, les ressources marines, l’eau douce, les ressources foncières, l’énergie, la biodiversité, les transports, le tourisme, ainsi que la science et la technologie.  En outre, la Réunion internationale de Maurice abordera des questions nouvelles qui affectent de plus en plus les États insulaires, telles que l’accès aux marchés, le VIH/sida, la culture, les technologies de l’information et les nouvelles préoccupations liées à la sécurité.


Les petits États insulaires et les pays donateurs ont convenu à la Barbade de s’attaquer aux problèmes des îles en partenariat.  Cependant, le Programme d’action de la Barbade n’a été que partiellement mis en oeuvre, en raison d’une diminution de l’aide étrangère.  Alors que l’aide internationale représentait 2,6% du produit intérieur brut (PIB) des petits États insulaires en 1990, elle a diminué graduellement et ne représentait plus que 1% du PIB en 2002.


Dans un rapport récent sur les petits États insulaires, le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, énumère les facteurs qui contribuent aux défis particuliers des petits États insulaires en développement: la petite taille de la population et de l’économie de ces pays, la faiblesse des capacités institutionnelles de leurs secteurs public et privé, leur isolement par rapport aux marchés internationaux, leur vulnérabilité face aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques, la fragilité de leurs écosystèmes terrestres et marins, les coûts élevés des transports, la diversification limitée de la production et des exportations, leur dépendance vis-à-vis des marchés internationaux, la concentration des exportations, ainsi que l’instabilité de leurs recettes et leur vulnérabilité à l’égard des chocs économiques exogènes.  « C’est ce qui explique que leur économie, notamment leurs échanges commerciaux, leurs flux financiers et leur production agricole, soit plus instable que celle d’autres pays », ajoute M. Annan.


Photo et légende


Une photo de haute résolution peut être téléchargée sur http://www.un.org/french/smallislands2005/signingphotoF.html.  Le 30 novembre à New York, l’Ambassadeur mauricien Jagdish D. Koonjul et le Secrétaire général de la Réunion internationale de Maurice et Sous-Secrétaire général de l’ONU, Anwarul K. Chowdhury, ont signé l’accord prévoyant la tenue de cette conférence sur les petits États insulaires du 10 au 14 janvier à Maurice.


Vous trouverez des informations générales pour les médias désireux de couvrir la conférence de Maurice sur http://www.un.org/News/fr-press/docs/2004/ReunionMaurice.doc.htm.


Contact de presse


François Coutu, Département de l’information de l’ONU, Section du développement tél.: (212) 963-9495, télécopie: (212) 963-1186, courriel: mediainfo@un.org.  Site Internet: http://www.un.org/french/smallislands2005.


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