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SOC/NAR/871

L’OFFICE DE L’ONU POUR LE CONTROLE DES DROGUES DEVOILE LES NOUVELLES TENDANCES DES MARCHES DE L’HEROINE, DE LA COCAINE ET DES AMPHETAMINES

25/06/2003
Communiqué de presse
SOC/NAR/871


L’OFFICE DE L’ONU POUR LE CONTROLE DES DROGUES DEVOILE LES NOUVELLES TENDANCES

DES MARCHES DE L’HEROINE, DE LA COCAINE ET DES AMPHETAMINES


(adapté de l’anglais)


VIENNE, 25 juin, Service d’information de l’ONU -– Les nouvelles tendances des marchés mondiaux de l’héroïne et de la cocaïne ont été présentées aujourd’hui à Paris par le Directeur exécutif de l’Office de l’ONU pour le contrôle des drogues et la prévention du crime, M. Antonio Maria Costa.  Ce dernier annonçait ainsi la sortie du rapport annuel de l’Office qui présente et analyse les statistiques mondiales sur l’offre et la demande des drogues illicites. 


Dans son rapport, l’Office prend note des «bonnes nouvelles» sur le plan de la production et d’une «évolution importante» sur celui de la consommation.  La production d’opium a, en effet, baissé de 22% par rapport à la production record de 1999.  Dans les cas du Myanmar et de la République démocratique populaire lao, l’Office constate une réduction de 40% de la production d’opium, entre 1998 et 2002, une tendance qui devrait se confirmer en 2003.  L’autre «bonne nouvelle» vient de la région des Andes où la Colombie, par exemple, a connu une chute de 37% de la culture de coca, entre 2000 et 2002.  Sur le plan mondial, la production de cocaïne est passé de 950 tonnes en 1996 à 800 tonnes en 2002 et là encore, les tendances devraient se confirmer en 2003. 


Le rapport, qui est publié à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues, célébrée demain, apporte aussi son lot de «mauvaises nouvelles».  La croissance de la production d’opium en Afghanistan a provoqué un élargissement du marché de l’héroïne non seulement dans la région, mais aussi en Asie centrale, dans la Fédération de Russie et en Europe de l’Est. 


«Ce qu’il faut maintenant c’est un capital politique, sécuritaire et financier plus important pour aider les régions rurales affectées par la production d’opium et surtout renforcer la capacité du gouvernement central à faire respecter les interdictions qui frappent ces activités», a déclaré le Directeur exécutif de l’Office. 


Le rapport de son Office confirme aussi l’émergence des stimulants de type amphétamine comme «Ennemi public no. 1».  L’Office est d’ailleurs en train de mener une étude dans tous les pays concernés. 


Le triomphalisme n’est pas de mise pour ce qui est de la consommation d’héroïne.  Si la consommation d’héroïne a baissé en Asie de l’Est, en Océanie et en Europe de l’Ouest, elle a continué d’augmenter dans les pays situés sur la route du trafic, à savoir l’Afghanistan, la Fédération de Russie et l’Europe de l’Est.  La consommation de cocaïne continue, quant à elle, d’augmenter en Europe de l’Ouest et en Amérique latine alors qu’elle baisse en Amérique du Nord.  Sur un autre front, l’épidémie des stimulants de type amphétamine semble se répandre en Asie du Sud-Est et en Europe de l’Est et du Nord, alors qu’elle se stabilise au Japon et décroît en Europe de l’Ouest. 


Commentant son rapport, le Directeur exécutif de l’Office a déclaré «En la matière, seul l’empirisme peut être une base réaliste pour les décisions politiques.  En présentant ce que nous savons et ce que nous ne savons pas, le rapport contribue à diffuser les informations nécessaires à de meilleures politiques».


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