SG/T/2381

ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL AU BRESIL, DU 22 AU 24 AOUT 2003

26/08/03
Communiqué de presse
SG/T/2381


                                                            SG/T/2381

                                                            26 août 2003


ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL AU BRESIL, DU 22 AU 24 AOUT 2003


Le Secrétaire général, Kofi Annan, a quitté New York le vendredi 22 août, pour se rendre à Rio de Janeiro où il est arrivé samedi matin afin de prendre part à une cérémonie en la mémoire de Sergio Vieira de Mello, son Représentant spécial pour l’Iraq, qui a été tué lors d’une attaque à la bombe perpétrée le mardi 19 août, contre le siège des Nations Unies à Bagdad.


A son arrivée à l’aéroport, le Secrétaire général a été accueilli par le Président du Brésil, Luis Inácio Lula da Silva, avec qui il s’est entretenu de la détérioration de la situation en Iraq.  Le Secrétaire général a présenté ses condoléances au Président Lula da Silva pour la mort des 21 techniciens brésiliens causée par l’explosion, au cours d’un essai, d’une fusée qui devait mettre en orbite un satellite de communication.


Le Secrétaire général et le Président brésilien se sont ensuite rendus à la Mairie de Rio, où était exposé le corps de Sergio Vieira de Mello.  Entouré par les membres de la famille, les amis et les officiels brésiliens endeuillés, le Secrétaire général a déclaré, en prenant la parole en premier: « Je vous remercie d’être venus ici aujourd’hui, au moment où nous pleurons un fils bien-aimé du Brésil, un ami qui m’était cher, et un remarquable serviteur des Nations Unies».  «La tâche à laquelle il s’était attelé en Iraq reste inachevée», a poursuivi M. Annan en ajoutant: «Mais par la grâce de Dieu, nous l’achèverons.  Son dernier vœu était que la Mission de l’ONU en Iraq ne soit pas retirée.  Respectons ce vœu».  Concluant son propos, le Secrétaire général a dit: «Sergio, mon ami, tu es entré au Panthéon des héros, des héros que les Nations Unies préfèreraient voir toujours en vie.  Tu continueras dans notre souvenir à briller de la clarté la plus vive.  Puisses-tu demeurer en paix!»


Dans sa déclaration, le Président Lula da Silva a dit, en se tournant vers la mère de Sergio Vieira de Mello: «Sergio n’était pas un homme ordinaire.  Il fait partie de ces êtres humains qui rendent possibles des choses qui ne seraient pas à la portée du commun des mortels.  Sergio fait partie de ces êtres qui ne meurent pas.  Je crois qu’il a entrepris un voyage qui, peut-être, le mène vers un lieu lointain où se pose un problème qu’il veut aider à résoudre avec la conviction que nous lui connaissions». «Les Nations Unies», a ajouté le Président brésilien, «ont perdu l’un de leurs diplomates les plus exceptionnels».


Après ces déclarations, le Secrétaire général a réuni autour de lui les membres de la famille de Sergio Vieira de Mello, dont sa mère, son épouse, ses deux fils, sa sœur, et son neveu, pour, dans le recueillement, dire au revoir au disparu.   


Kofi Annan et le Président Lula se sont ensuite entretenus en tête-à-tête de Sergio Vieira de Mello, puis de la prochaine session de l’Assemblée générale qui s’ouvre au mois de septembre et dont le Président du Brésil sera le premier orateur.  Ils ont ensuite discuté de la relance du Consensus de Monterrey, relatif au financement du développement, en vue de promouvoir la lutte contre la pauvreté et d’accélérer les efforts visant à atteindre les Objectifs de développement du Millénaire.


Dans la soirée de samedi, le Secrétaire général a eu un dîner privé avec la famille de Sergio Vieira de Mello.  Dimanche, le Gouverneur adjoint de Rio, Luis Paulo Conde, a offert un déjeuner en l’honneur du Secrétaire général qui, avant de s’envoler dans l’après-midi pour New York, s’est adressé à la presse.  Il lui a décrit Sergio Vieira de Mello comme un ami très proche qui était pour lui «comme un frère».  Répondant à des questions sur la sécurité en Iraq, il a dit que de nouvelles mesures allaient être prises pour renforcer la sécurité du personnel de l’ONU, tout en ajoutant que l’option d’un retrait ne pouvait cependant pas être envisagée.  «Le peuple iraquien a besoin de l’ONU et lui a demandé de rester».   Concernant la possibilité de l’envoi d’une force multilatérale en Iraq, le Secrétaire général a dit que c’était une question en discussion et a précisé qu’il était lui-même intimement impliqué dans ce débat dont la conclusion nécessitera un certain temps.


Le Secrétaire général est rentré à New York hier matin, lundi 25 août.


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