ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL AU MOZAMBIQUE DU 8 AU 12 JUILLET 2003
Communiqué de presse SG/T/2378 |
ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL AU MOZAMBIQUE DU 8 AU 12 JUILLET 2003
Le Secrétaire général, Kofi Annan, a quitté Genève pour Maputo le lundi 7 juillet dans la soirée pour y assister au Sommet de l’Union africaine où il devait avoir une série d’entretiens avec les dirigeants africains, entre autres sur les voies et moyens de restaurer la paix au Libéria et de remettre le processus de paix en République démocratique du Congo sur la bonne voie. A son arrivée à Maputo, mardi après midi, le Secrétaire général et sa délégation ont été informés des derniers développements de la réunion ministérielle de l’Union africaine par le Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux affaires politiques, Tuliameni Kalomoh. Dans la soirée, il a rencontré son ancien Représentant spécial pour la Sierra Leone, Oluyemi Adeniji, qui, le jour même, avait pris ses fonctions de Ministre des affaires étrangères du Nigéria, et l’ancien Président nigérian, le général Abdulsalami Abubakar, Envoyé spécial de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Libéria, avec qui il a préparé la rencontre prévue le lendemain avec les dirigeants de la Communauté sur les futures étapes du processus de paix au Libéria.
Mercredi dans la matinée, le Secrétaire général s’est entretenu avec son Conseiller spécial, Mohamed Sahnoun, avant de se rendre à la résidence du Président ghanéen, John Kufuor, qui accueillait la rencontre des dirigeants de la CEDEAO sur le Libéria, rencontre à laquelle assistaient également les Présidents Olusegun Obasanjo, du Nigéria, et Alhaji Ahmad Tejan Kabbah, de la Sierra Leone, de même que les Ministres des affaires étrangères de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée et du Nigeria, et le général Abubakar. Cette rencontre a porté sur les arrangements transitoires pour un transfert pacifique du pouvoir au Libéria et le rôle d’une éventuelle force multinationale de maintien de la paix dans ce pays.
A la mi-journée, Kofi Annan s’est rendu au palais présidentiel pour une rencontre d’une heure avec le Président mozambicain, Joaquim Chissano, peu avant l’accession de ce dernier à la présidence de l’Union africaine. Ils ont évoqué ensemble le Sommet de l’Union africaine ainsi que les questions du Libéria, de la République démocratique du Congo, de Madagascar, ainsi que la situation entre l’Ethiopie et l’Erythrée. Lors d’un point de presse qui a suivi cette rencontre, le Secrétaire général a lancé un appel à tous les Africains afin qu’ils unissent leurs efforts dans la lutte contre le VIH/sida, et notamment face à la stigmatisation et à la discrimination dont font l’objet les malades. Il a salué également l’engagement des dirigeants africains en faveur d’une solution à la crise du Libéria et a souligné à cet égard que les Nations Unies et le reste de la communauté internationale, notamment les Etats-Unis, devraient contribuer à cet effort.
Mercredi dans l’après-midi, Kofi Annan s’est entretenu avec deux de ses conseillers principaux, le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, K.Y. Amoako, et son Conseiller spécial pour l’Afrique, Ibrahim Gambari, avant d’avoir un entretien avec le Chef du département international de la Communauté de St Egidio. Avant de s’entretenir en fin de journée avec le Président sud-africain, Thabo Mbeki, le Secrétaire général a rencontré les chefs des institutions des Nations Unies qui participaient au Sommet.
Jeudi dans la matinée, le Secrétaire général est intervenu devant les chefs d’Etats de l’Union africaine réunis pour un petit déjeuner de prières avant de se rendre au Centre de conférences où il a assisté à la cérémonie d’ouverture du Sommet. Kofi Annan s’est exprimé devant les chefs d’Etat immédiatement après les allocutions d’ouverture du Président sortant de l’Union africaine, Thabo Mbeki, et de son successeur, Joaquim Chissano. La naissance de l’Union africaine est en soi une réaffirmation historique du fait que l’Afrique est responsable en premier lieu de ses valeurs et de son devenir, a dit Kofi Annan, invitant ensuite les dirigeants africains à s’unir autour des aspirations de leurs peuples. Le Secrétaire général a également demandé aux nations développées de faire davantage pour le continent africain notamment dans les domaines de l’aide au développement, de la suppression des barrières tarifaires et des subventions, pour l’allègement du fardeau de la dette et dans la lutte contre le VIH/sida.
Jeudi dans l’après-midi, Kofi Annan a eu une série d’entretiens, en marge du Sommet de l’Union africaine, notamment avec le Ministre tunisien des affaires étrangères, Habib Ben Yahia, avec le Secrétaire général du Commonwealth, Don Mc Kinnon –avec qui il s’est entretenu de la situation au Zimbabwe-, et avec le Président de la Sierra Leone, Ahmad Tejan Kabbah. Il a également rencontré le Ministre des affaires étrangères de la République démocratique du Congo, Antoine Ghonda, qui était accompagné de deux représentants de mouvements anciennement parties au conflit et du Conseiller politique du Président Kabila. Kofi Annan les a félicités pour la formation du nouveau gouvernement en RDC avant d’appeler à la fin de la guerre et de regretter l’absence à Maputo du Président Kabila, le Secrétaire général ayant souhaité organiser un sommet sur la RDC à cette occasion. M. Annan leur a signifié sa volonté d’organiser un tel sommet en marge de la prochaine Assemblée générale, en septembre 2003.
Le Secrétaire général a eu ensuite des entretiens sur le Zimbabwe avec les Présidents Olusegun Obasanjo, du Nigéria, et Thabo Mbeki, d’Afrique du Sud, avant d’assister à un banquet offert par le Président mozambicain, Joaquim Chissano. Le Secrétaire général a entamé sa dernière journée à Maputo, par un petit déjeuner de travail avec le Président Obasanjo, en compagnie des représentants des huit chefs d’Etat qui, il y a deux ans, ont créé un groupe pour lutter contre le VIH/sida en Afrique.
Dans le courant de la journée, le Secrétaire général a eu des entretiens bilatéraux avec Berhanu Dinka, son Représentant spécial pour le Burundi, avec Peter Piot Directeur du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), et avec Suchapai Panitchpakdi, Directeur général de
l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Kofi Annan s’est entretenu ensuite avec les Présidents de la Guinée équatoriale et du Gabon, Teodoro Obiang Nguema et Omar Bongo, à propos d’un différend territorial qui les oppose.
Le Secrétaire général a rencontré ensuite successivement Benjamin Mkapa, Président de la République-Unie de Tanzanie, Terence Sinunguruza, Ministre burundais des affaires étrangères, Mwai Kibaki, le Président du Kenya, Alamara Intchia Nhasse, Premier Ministre de la Guinée-Bissau, John Kufuor, Président du Ghana, et Monie Captan, Ministre des affaires étrangères du Libéria.
Dans l’après-midi, il a visité un hôpital qui réalise un travail exemplaire en direction de 300 femmes enceintes séropositives, en luttant contre la transmission du virus de la mère à l’enfant. Grâce à un traitement antirétroviral seuls 3 bébés parmi les 151 qui sont nés dans cette clinique ont été diagnostiqués séropositifs.
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